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 Pandémonium (Novembre 2006)

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Rhadamante

Rhadamante


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Date d'inscription : 14/11/2006

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MessageSujet: Pandémonium (Novembre 2006)   Pandémonium (Novembre 2006) Icon_minitime5/12/2006, 07:28

Je sens encore un traumatisme au niveau de la nuque. J’ouvre les yeux sur une salle de douche désaffectée, ruisselant de rouille, le carrelage brisé. Mes mains sont attachés, liées l’une à l’autre par des menottes. Elles-mêmes accrochées par une lourde chaîne à la canalisation d’un évier. En face de moi se trouve ma tendre amie, attachée. Elle saigne au niveau de la tempe, un filet rouge coule le long de sa mâchoire pour finir sa course sur ses genoux. J’entends le bruit d’un interphone se mettant en marche, le bruit remplit toute la pièce :
« Bonjour mes enfants. » Temps d’arrêt. « Je vous ai dit bonjour ! »
Nous n’agissons pas, estomaqué par ce qui nous arrive.
« Quand je dis bonjour on me répond ! »
Je sens des lames s’enfoncer tout autour du poignet. Je subis sans broncher et parviens à souffler : « Bonjour Monsieur ». Elle suit ma parole.
« Voilà qui est mieux mes amis. Maintenant jouons un peu ensemble, le voulez-vous ?
-Oui monsieur.
-Bien, bien, vous apprenez vite mon cher. »
Sa voix reflétait son enthousiasme à parvenir à nous contrôler si facilement, à nous mettre sous sa volonté.
« Je vais donc vous exposer les règles. Comme vous le voyez, vous êtes tout deux attachés par des menottes munies de lames. Au milieu de la pièce se trouve une clé, vous pouvez la prendre, la chaîne arrive à un mètre de votre cible. Allez la prendre je vous en pris. Ahahah ! »
L’interphone se coupa. Mon amie et moi ne bougeons pas tout de suite avant de se rendre compte que nos poignets saignent de plus en plus.
« Rhaada, il faut faire quelque chose. On ne va pas se laisser hacher comme ça ! »
Me dit-elle après deux bonnes minutes de silence.
« Calmes-toi, j’y réfléchis…
-Ce type est fou. Il veut nous tuer ou quoi ?
-J’en sais rien, laisses-moi trouver une solution…
-Grouilles toi Rhaada, j’ai peur… »
Une larme coula sur sa joue, puis elle ferma les yeux et éclata en sanglots. Ses larmes coulèrent sur son poignet endolori, brûlant la chair à vif, aiguisant la douleur. Je n’arrive plus à sentir le bout des doigts. Je me lève et m’avance un peu. Elle sanglote de douleur et me crie :
« Arrêtes ! Ce machin se referme encore plus vite ! »
Je vois le sang couler autour de ses mains. Elle penche la tête en arrière et se mord les lèvres jusqu’au sang.
« Quel enculé ! Crève !
-Il ne nous entend probablement pas.
-Rien à foutre, ça me fait du bien. Dépêches-toi de prendre la clé qu’on sorte de là. »
Je reste sur place, m’assoit sans m’avancer plus et m’allonge de tout mon long.
« Rhaada, ne fais pas de mouvement brusque, je te guide. »
Je sentis sa voix comme un souffle d’agonie. Elle me guida pendant deux minutes, où peut-être seulement quelques secondes. Une fois la clé sous le pied, je le rabattis vers mes mains puis l’envoya devant moi. Je la pris dans la bouche et parvint à ouvrir mes menottes. L’interphone se ralluma :
« Bien… bien. Je vois que vous êtes plus fort et plus futé que vos prédécesseurs. La suite n’en sera que plus savoureuse. »
Des bruits de rires nous parvinrent avant que le son ne soit coupé. Je défis les menottes de mon amie. Ma peau était fendue tout autour du poignet mais ni les os, ni même les tendons étaient atteints. Je ne peux en dire autant de son poignet. Il saignait abondamment. Je déchira ma chemise afin d’en faire à la fois un garrot et un pansement. Je la pris sur mon dos, son souffle était court et rapide. Je sentais ses larmes ou peut-être bien son sang me couler dans le cou et le torse. On sortit de ce lieu sordide, mon amie s’était un peu calmée, son souffle chaud parcourait ma nuque, me redonnant courage. Le lieu portait à croire qu’on se situait dans les vestiaires d’un gymnase, o d’un stade. Je parcourais les longs couloirs sans porte. Je sentais la sueur et le sang, mais ce qui me troublait le plus était l’aigre odeur de décomposition. L’estomac n’en fit qu’un tour, je me retins de montrer ma faiblesse devant mon amie. J’ai mal au main, seul sa présence et mon désir de vie me poussait à continuer mon périple, me maintenant debout malgré ma fatigue et ma peur. J’arrive finalement à la sortie de secours, je l’ouvre d’un coup de pied, elle s’effondre au sol dans un tourbillon de poussière. L’entrée d’air apporte une bouffée d’oxygène, sa senteur âcre ne m’étonne pas. Un souffle glacial me fige sur place, glaçant mes muscles et mes os. Je vois la ville, notre ville, en état de ruine, de dénuement totale, aucun signe de vie, un bruit sourd métallique envahit mes oreilles. Je pose mon amie dos dans le couloir, à l’abri du vent et m’assoit entre elle et la porte. Je m’endors.
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