Dieux en P

Pereplout, Dieu de l'abondance, des semailles et des jeunes pousses. C'est un bonhomme débonnaire qui est toujours en train de manger. Il protège les champs sans relâche, et après les récoltes il s'offre un festin.
Selon d'autres légendes, c'est un dieu qui a un rapport avec la navigation, son nom est mentionné avec les béréguinias (béréguini).

Péréroug, Dieu des différends et des disputes. On lui apportait beaucoup d'offrandes pour qu'il ne détruise pas la paix dans la famille. On dit qu'il n'y avait jamais assez de prêtres pour servir Péréroug, ils se disputaient tout le temps, se battaient et partaient servir d'autres dieux. A la fin, il ne restait qu'un seul vénérable vieillard, et lui aussi se disputait avec les gens qui venaient dans le temple. Et s'il n'y avait personne, il se disputait avec lui-même et avec le dieu qu'il servait.

Dieu suprême de la Russie kiévienne, maître de la nature, du tonnerre et de la tempête, protecteur des guerriers, époux de Dodola. Il est grand, large d'épaules, les cheveux noirs ou gris et la barbe en or. Péroun se déplace à cheval ou dans un char tiré par des chevaux ailés, noirs et blancs. Péroun est armé d'une massue, d'une hache et d'un arc avec des flèches-éclairs. Le plus fort de tous, il combat les forces du mal le 2 août, jour de Péroun. Ce jour-là, les mauvais esprits se transforment en animaux, et selon les croyances, il ne fallait pas laisser entrer les chats et les chiens dans la maison, pour ne pas attirer la colère de Péroun. On lui offrait du vin, de la bière, de la viande, des noix, du lait, du fer et de l'or. Les gens croyaient que Péroun aimait se transformer en taureau, et le taureau était considéré comme animal sacré. Les temples de Péroun étaient à ciel ouvert, en forme d'une fleur à six ou huit pétales - les fosses dans lesquelles brûlaient les feux sacrés. Au milieu, on plaçait une statue de Péroun, avec devant lui un autel en forme d'anneau. Son oiseau est le coq, sa fleur l'iris bleu, son arbre le chêne, son jour le jeudi.

(Piatenka, plus tard Paraskeva Piatnitsa)
Déesse du vendredi, protectrice des femmes et des jeux des jeunes, avec les chants et les danses. Récupérée par le christianisme sous le nom de Paraskeva Piatnitsa. Très populaire chez les Slaves de l'Est: par exemple, en Ukraine on choisissait une femme qu'on appelait "piatnitsa" (vendredi) et on la promenait dans l'église en l'accompagnant par des choeurs. Deva Piatenka était représentée comme une jeune fille ou jeune femme vêtue de blanc, avec les cheveux en l'air. Il était interdit aux femmes de travailler le vendredi, et Deva Piatenka punissait celles qui n'obéissaient pas à cette règle. Elle est aussi gardienne des sources. En Biélorussie existe toujours la coutume de sculpter ses effigies en bois et de leur adresser des prières pour la pluie.

Dieu des chasseurs. On le représentait avec un animal dans les bras. Il est rusé, mais juste: si on le sert bien, il porte chance pendant la chasse, montre la proie. Les gens lui offraient farine, pain, graines et la kacha. On le croyait aussi bienveillant envers les débutants pour les encourager à devenir de bons chasseurs.

Pogoda, Dieu des jours du beau temps, fils de Stribog, époux de Zimtserla. Le visage et les yeux clairs, sans barbe, il est généralement joyeux. S'il arrive qu'il se dispute avec sa femme, ces jours-là il est triste, alors le temps est pluvieux. Ils se réconcilient, et il fait beau à nouveau.

Polel, Dieu du mariage, deuxième fils de Lada, frère de Lel. A la différence de son frère, il ne fait pas tourner la tête des jeunes filles, sa flûte joue pour les coeurs amoureux, et pendant les noces il chante des chansons . Vêtu de vêtements précieux, brodés d'or, une couronne d'églantines sur la tête, il tend la même couronne et une corne pleine de vin aux jeunes mariés. Il règne en automne, époque de mariages.

Poloudnitsa, Déesse du jour, soeur de Koupalnitsa, Vetchorka et Zaria-Zarénitsa. Jeune femme vêtue de blanc, avec de longs cheveux, elle apparaît le plus souvent à midi, se montre à ceux qui travaillent dans les champs pour leur rappeler que c'est l'heure de se reposer. Poloudnitsa punit celui qui continue à travailler en lui envoyant un coup de soleil.

Porénouta, Chez les Slaves de l'Ouest, c'est le dieu des mers, protecteur des marins. Il a quatre faces pour regarder vers les quatre côtés du monde, surveiller les quatre vents et protéger les marins des tempêtes. La cinquième face, située sur sa poitrine, a les yeux dirigés vers le bas pour préserver les gens des monstres, des bas-fonds et des rochers sous la surface. D'une main il tient un trident, et de l'autre une liasse de cartes géographiques. Les marins qui avaient fait une bonne traversée n'hésitaient pas à porter de généreuses offrandes à Porénouta

Porévit, Dieu de la guerre, on l'imaginait avec cinq visages. Il est fort et ne se calme que s'il terrasse son adversaire. Les gens lui offraient de la viande, des oeufs, du pain. Selon certaines sources, il est considéré comme une des incarnations de Sviatovid.

(Posvist, Pozvizd)
L'aîné des frères-vents, dieu de la tempête, fils de Stribog, frère de Dogoda. Les pluies battantes coulent de sa barbe, les brouillards sortent de sa bouche, et quand il secoue ses cheveux, la grêle tombe sur la terre. Les vents lui servent de cape, et la neige tombe des pans de ses vêtements. En volant dans le ciel avec sa suite de tempêtes et d'ouragans, il fait un grand bruit, et rien ne lui résiste. Il vit sur les montagnes lointaines, mais de temps en temps il revient voir si les gens le servent bien. Auquel cas, il se calme et cède la place à son frère Dogoda.

(Pripékalo, Pripékala)
Dieu de la fornication qui essaie de casser les liens du mariage; il favorise l'infidélité conjugale. Il avait pas mal d'admirateurs secrets, parce que les gens n'osaient pas avouer qu'ils avaient honoré Pripékalo. Parfois les épouses bafouées se rassemblaient et brûlaient les temples de Pripékalo et jetaient des pierres sur ses prêtres, même si l'efficacité de ces actions n'a jamais été prouvée. Il est plus bienveillant envers les hommes, mais n'oublie pas les femmes pour autant. On l'imaginait en beau jeune homme capable de se transformer en fleur, en vent etc

Priya, Déesse de l'amour, du mariage et de fécondité. C'est une jeune femme tranquille avec de longs cheveux lisses, protectrice du potager. Les femmes savaient que si on sert bien Priya en s'occupant du potager - planter selon les règles, arroser, arracher les mauvaises herbes - elles auraient une bonne récolte en automne. L'automne, quand les tables plient sous le poids des légumes et que les gens fêtent les mariages, est l'époque préférée de Priya

Prov, Dieu de la justice, il tient dans une main un morceau de pierre (symbole de crime) et dans l'autre une lance (symbole de châtiment inévitable). C'est un vieillard en vêtements blancs aux plis innombrables, une chaîne sur la poitrine. Dans les plis de ses habits se cachent ses décisions pleines de sagesse que personne d'autre ne peut deviner. La chaîne que Prov doit porter éternellement est un symbole de la continuité et de l'achèvement de chaque affaire que traite le dieu de la justice. Sur la tête, il portait une couronne de branches qui n'arrivait pas à couvrir ses longues oreilles, parce qu'on ne peut rien lui cacher. Si un juge malhonnête prend une mauvaise décision, il sera châtié par Prov. Il n'avait pas de temple, les gens l'honoraient dans des bosquets de chêne; sa statue était entourée de plusieurs idoles à deux, trois ou quatre visages. Ces idoles devaient surveiller de leur yeux en bois tous ceux qui enfreignaient les lois et la volonté de ce dieu. Selon les croyances, rien ne peut arrêter Prov, et les coupables ne lui échappent jamais.