Dieux en K

Khmel, Dieu de l'ivresse, époux de Souritsa.

Khors, Chez les Slaves de l'Est, c'est le dieu du soleil et de la lumière, fils de Rod, frère de Vélès. Avant le matin, Khors se repose sur l'île de la Joie, et ensuite il mène le soleil dans le ciel en se déplaçant dans un char d'or. Il est représenté comme un beau jeune homme aux cheveux dorés, dans un char ou sur un cheval. Personne ne peut le vaincre parce qu'on ne peut pas l'approcher, il est très haut dans le ciel. Selon d'autres sources, c'est un dieu de la lune. Le nom de Khors vient du mot "khor" - "rond", "disque". Pour l'honorer, il fallait faire des rondes (khorovod), offrir du miel, des oeufs, des fers à cheval, des graines, des noisettes et préparer des repas rituels de forme ronde (kournik, une espèce de gâteau). Son jour est le mardi.

(Kitovras, centaure)
Mi-homme mi-cheval, parfois avec des ailes, Kitovras est le dieu de sagesse et de témérité. C'est un personnage des légendes qui est mentionné dans les livres du 14e siècle. Dans la majorité des textes, Kitovras aide le roi Salomon. Dans d'autres variantes, Kitovras se transforme: le jour il dirige les hommes, la nuit il devient un animal et règne sur les animaux.

Koliada, Incarnation du cycle annuel, dieu des fêtes et de la paix, son jour est le 24 décembre. Son nom était sans cesse répété dans les koliadki - chansons rituelles chantées par les jeunes déguisés en animaux qui allaient d'une maison à l'autre. Les koliadki contenaient des incantations magiques censées apporter richesse et bien-être aux familles. Les koliadniks (chanteurs des koliadki) demandaient aussi des cadeaux aux maîtres de maison, en promettant aux pingres la ruine et aux généreux la fortune. Parfois on appelait Koliada les cadeaux eux-mêmes, la nourriture rituelle: pain, saucisson, farine, beurre, miel, vin, sel, oeufs, pommes, pains d'épice en forme d'animaux etc.

Kostroma, Fille de Koupalnitsa et Sémargl, soeur de Koupalo, déesse de printemps et de fertilité - "mère des épis" chez les Slaves de l'Est. Le pain était sacré; pendant le rite de l'initiation, on rompait une miche de pain au-dessus de la tête des jeunes hommes. On ne coupait pas le pain au couteau, parce qu'il était considéré comme vivant. Le personnage de Kostroma participait aux fêtes des adieux au printemps et à l'accueil de l'été. Ce rituel était destiné à assurer la fertilité éternelle de la terre. Le rôle de Kostroma était joué par une jeune femme habillée en blanc et portant dans la main une branche de chêne; elle marchait accompagnée de chants et de rondes. La fête s'appelait "Zélionyïé Sviatki" - "les Sviatki Verts".

Kostroub, Dieu de fertilité de la terre, une espèce de Kostroma au masculin. En Ukraine, le passage du printemps à l'été était marqué par les rituels dans lesquels on brûlait ou noyait l'effigie de Kostroub avec les attributs masculins marqués, en accompagnant ces actions par des rondes et des chants, en priant la terre et le soleil d'envoyer une bonne récolte.

Koupalnitsa, Déesse de la nuit, soeur de Poloudnitsa, Vetchorka et Zaria-Zarénitsa, mère de Kostroma et Koupalo nés de Sémargl.

(Koupalo, Koupala)
Fils de Koupalnitsa et de Sémargl, frère jumeau de Kostroma. C'est un dieu gai et beau, habillé légèrement, une couronne de fleurs sur la tête; il tient dans les mains les fruits et les fleurs des champs. C'est le dieu de l'été et des fleurs. Koupalo était un des dieux les plus vénérés, après Vélès et Péroun. Le 24 juin, au début des moissons, c'était sa fête qui présentait certains points communs avec des festivités de nombreux pays de l'Europe, tels les feux de la Saint-Jean et d'autres jeux, mais aussi la légende de la fougère qui fleurit la nuit de la Saint-Jean et permet de découvrir un fabuleux trésor enfoui sous terre (voir aussi N.A.Kholodkovski, "Fleur de fougère" en russe). D'autres croyances et pratiques n'étaient répandues qu'en Russie. La veillée traditionnelle commençait ce soir-là - on croyait que la nuit de Koupalo le soleil "bondissait et dansait" - et s'accompagnait des baignades nocturnes qui scandalisaient tant les popes. Dès le soir, les villageois prenaient avec eux de la nourriture et s'amusaient dans une clairière de la forêt, sur la berge d'une rivière ou sur une colline en allumant les feux, en se baignant etc. Les jeunes gens restaient à attendre le lever du soleil en espérant le voir danser. On faisait de grands feux dans les champs; les jeunes filles et les jeunes gens portant des couronnes et des ceintures de fleurs dansaient, chantaient et sautaient par-dessus les feux. Ils se baignaient dans la rivière et laissaient les couronnes flotter sur l'eau. On offrait à Koupalo miel, noix, noisettes, pain, pirojki et couronnes de fleurs. La belle fête de Koupalo connaît une renaissance à l'époque actuelle.

Kvassoura, Dieu de joie et d'ivresse, il a appris de Lada l'art de faire l'hydromel (souria).