Aventure is aventure (Fevrier 2005)

3h30 du matin. Je me suis endormi. Quelle honte ! Ma cible est sûrement partie depuis longtemps. J'empoigne mes lunettes infrarouges et regarde en direction du palace Mc Malagan. Deux personnes de petites tailles dorment au première étage tandis qu'une ribambelle d'adultes font la fête au rez-de-chaussée. Finalement il est toujours la. Tant mieux, j'aurais mon argent ce soir.

4h30. Cela fait déjà cinq heures que je poirotte dans ma caravane dans le champ derrière la maison. Seul une barrière me sépare de l'immense jardin des Malagan. La fête se termine. Tant mieux je commence à m'assoupir de nouveau. Ma cible se dirige dans le jardin avec ses invités. Il souffle les bougies de l'immense gâteau d'anniversaire. Il est félicité. 50 ans, ça n'arrive pas tous les jours. C'est incroyable le nombre de cadeau qu'il a pu avoir. Malheureusement pour lui l n'aura pas le temps de les essayer.

5H12. Les invités sans vont enfin. J'enfile ma tenue monochrome noire par-dessus un gilet par balle. J'aggraffe mon katana dans le dos dans son étui d'un noir glacial et sort de la caravane. Mon arme tranche sans aucun problème la faible barrière de fer.

5h15. Quel magnifique jardin ! Il n'y a pas à dire Monsieur Malagan mérite vraiment son titre d'ambassadeur impérial. Il fait froid malgré ma tunique. Je tremble.

5h18. J'ai rejoins mon point d'attaque. Un grand arbre à trente mètres de l'entrée de la maison. Mon objectif salut les retardataires. Sa femme est déjà à l'intérieur cela m'arrange. Je n'aime pas tuer plus que prévu. Je m'assieds dos à l'arbre, le katana entre les dents. Dans quelques secondes il sera mort.

5h20. Il s'est assis sur un banc à quelques pas de moi. Il vient d'appeler sa femme. Je dois en finir maintenant. Je n'ai pas envie de regarder ses deux tourtereaux s'embrasser jusqu'à la fin de la nuit. Je sors de ma cachette et me rue sur lui. Il n'entend pas ma démarche. Sa tête tombe sur l'herbe franchement coupée. Une fontaine de sang jaillit de son cou tandis qu'il s'affaisse de plus en plus sur le flanc du banc. Je ramasse sa tête. Il est joyeux, pourtant il est bien mort.

5h22. Je suis retourné à la caravane la tête dans un sac hermétiquement fermé. Si je ne fais pas ça ma femme va encore me dire que je pue. Un cri retenti dans le jardin. Puis des sanglots. Pauvre femme, elle ne l'aura connu qu'une dizaine d'années. Je m'en vais rapporter la tête à mon patron.


*****
Et encore un nouveau boulot c’est à ne plus en finir. Cette fois que dois récupérer une certaine caisse au centre d’Agencement de Michigan.

1h34 et des poussières. J’ai mis trente quatre minutes de trop pour découvrir où se trouvait l’entrée de cette base. Mes informateurs auront quand même pu me faire un plan des lieux. Maintenant que je suis ici le plus dur reste à faire. Je me faufile au niveau de la grille d’entrée tel le lynx chassant sa proie. Deux gardes équiper de visions nocturnes rôdent à proximité de moi. Pourvu que ma combinaison ne me fasse pas défaut.

1h40. Le changement de garde devrait s’effectuer d’une minute à l’autre. Les deux nouveaux fraîchement réveiller arrivent sur le terrain et discutent quelques temps avec les autres. Je ne perds pas une seconde de zone noire. Je saute au-dessus de la grille à l’aide des appuies que j’ai collé aux barreaux. Je cours me cacher à l’ombre d’un arbre, les sens en alerte. Pas de bruit. Je ne suis donc toujours pas repérer, tant mieux.

2h. J’ai longuement guetté le mouvement des gardes sur le chemin de garde. Je n’ai que quelques secondes pour traverser la grandes cour, et me planquer derrière les poubelles. Tout cela sans faire de bruit. C’est parti. Je cours le plus rapidement que je peux tout en restant dans les zones d’ombre. Mon brouilleur radar se charge des caméras. Je me jette la tête la première dans les poubelles. Mon amortissement aurait pu être moins brutale, je renverse un sac sur le sol. Un garde s’approche pour voir ce qu’il se passe. Je me fond le plus possible dans l’amas de détritus. L’odeur est insupportable, le garde part au bout d’une dizaine de seconde.

2h10. J’ai cru ne jamais pouvoir partir de ce merdier mais le tour de garde change et j’en ai profité moi aussi pour partir à un endroit plus convenable, à quelques encablures de la porte d’entrée secondaire. Maintenant je vais devoir faire vite et le moins de bruit possible. Je dégaine mon katana, sa douce lame va encore goûté du sang humain.

Je fonce droit sur la porte, plante ma lame dans le dos d’un garde, la ressort, tranchant son corps flasque jusqu’à la clavicule. Je roule sur le côté évitant de justesse un coup de feu et lance une dague qui attirant dans l’œil. Je cours dans le couloir d’entrée. L’alarme retentit.

Je pose mes détonateurs sur le coffre-fort. Un garde me surprend et arrive à me tirer dans le bras. Il tombe à terre, les deux jambes coupées au niveau des genoux. Un bâton de corps à corps me frôle l’oreille. Un saut périlleux en arrière me permet a la fois de lui trancher son bras mais aussi à éviter grâce à son corps l’implosion de ma décharge.

Le corps carbonisé s’effondre, la chair brûlée et le sang chauffé m’écœure. Je vide mon estomac sur le sol avant de me reprendre. Je saute dans la salle, vaporisant en révélateur d’infrarouges. Il n’y a pas de passage possible.

J’envoie une grenade dans la salle, j’espère que le colis est bien protégé. Des éclats fragmentaires explosent dans toutes les directions, activant les pièges qui se vident dans une déferlante de tirs. Je prend le colis, il ne fais pas plus d’une double dizaine de centimètre de côté, de hauteur et de largeur. Je le place dans un sachet que je fixe dans mon dos.