Rôles et Légendes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Rôles et Légendes


 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -20%
Oceanic – Climatiseur monobloc réversible ...
Voir le deal
254.99 €

 

 Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)

Aller en bas 
AuteurMessage
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:14

LES AMULETTES

les amulettes (KUTUNAK) qui étaient utilisée contre le mal du regard (begizko) étaient de plusieurs types.
A Amezketa (Gipuzkoa), on accrochait au cou des bébés une petite bourse avec, à l'intérieur, une piécette, un morceau de charbon, un morceau de céleri et un morceau du cordon ombilical.
A Zeanurri (Bizkaye), on mettait des excrément de poule et du charbon.
A Zegama (Gipuzkoa), on dit que le diable s'approcha d'un bébé mais celui-ci portant son amulette accrochée au cou le diable, voyant qu'il avait une petite bourse dit : "Je ne peux m'approcher de cette épreuve et ce céleri".
D'autre types d'amulettes étaient faites de verre ou corail et avaient la forme de poing (geste contre les sorcières), griffe de blaireau, petites pierres ou boules de verre (contre les dureté de poitrine).

Sortzen denak hiltzea zor
Celui qui naît est redevable de la mort.

Il y a toujours eu en Pays basque un respect spécial et profond pour les défunts comme le prouvent de nombreuses vieilles traditions. Lorsque quelqu'un agonisait dans une maison, on appelait tout d'abord le premier voisin, celui de la première maison de droite sur le chemin de l'église. Le curé et le médecin venaient également, appelés par ce voisin. Dans certains villages, si l'agonie se prolongeait, on soulevait une tuile de la toiture, pensant qu'ainsi, on facilitait la sortie de l'âme de son corps.
Après la mort, le voisin le plus proche appelait les parents et ce même voisin ou quelqu'un de la maison, annonçait le décès aux animaux et plus particulièrement aux abeilles. (Rapelons que les abeilles étaient des animaux sacrés pour les basques et on dit "mort" lorsqu'elles meurent au lieu de "perdu" (galdu) pour la mort des animaux en général). Le corps était transporté à l'église par un chemin spécial qu'avait chaque maison. On ne pouvait utiliser les chemins communaux, seulement celui là, même s'il était mauvais et plus long. Ce chemin portait divers noms : chemin de l'église (Elizabide), des défunts (Gorputzbide)…

Chaque maison possédait sa fosse dans le cimetière. Du XIIIè au XIXè siècle, celle-ci se trouvait à l'intérieur de l'église, au même endroit que le banc de la maison (Jarlekua). Plus tard on a étendu ces fosses à l'extérieur comme on peut le voir aujourd'hui encore, surtout dans le Nord du pays.

Dans beaucoup d'endroits, les nouveau-nés morts sans avoir été baptisé s'enterraient au bas de la maison ou dans le jardin. On faisait de la sorte dans la Rioja (Alaba), Licq (Soule), Uharte (Basse-Navarre), Kortezubi (Bizkaye), Aretxabaleta (Gipuzkoa), Sare (Labourd)… Le fort lien qui existait entre la maison, le chemin des défunts et le cimetière montre que la maison a aussi été un lieu d'enterrement. Pour cela, la maison et le lieu d'enterrement étaient inséparables et liés et se transmettaient aux successeurs.
Dans d'autres endroits, après le mariage de l'héritier, les nouveaux époux devaient porter des présents à la sépulture de la maison. De ce fait, le conjoint venu de l'extérieur entrait dans la maison avant ses morts.
Durant la messe des défunts, la maîtresse de maison faisait quelques offrandes dans son banc d'église. Egalement, comme offrande, on brûlait le matelas du défunt (à l'époque il était de paille) dans le premier croisement du chemin en prononçant une prière et arrosant le feu d'eau bénite.
De ce fait, si quelqu'un passait dans le chemin, sachant que dans la maison voisine quelqu'un était décédé, récitait aussi une prière pour son âme.
Après les funérailles et l'enterrement les parents et invités allaient à la maison du défunt (dans certains villages tous ceux qui étaient à l'église) pour célébrer le banquet funéraire. Pendant le repas un parent louait la figure du mort et ensuite, calmement, passait le temps et l'ambiance allait souriant pour finir par des rires et des blagues entre tous les participants.
Le fait que le défunt puisse apparaître occasionnellement était une croyance répandue. Cette apparition pouvait prendre plusieurs formes : lumières, ombres, sons etc. Dans ces cas, on demandait ce qu'il souhaitait et sa demande accomplie il ne réapparaissait plus.


Dernière édition par le 14/1/2007, 12:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:15

CIMETIERES, STELES ET BANCS

Les cimetières.

Le cimetière porte plusieurs noms : Hilarrieta, ilargieta à Sare (Labourd), Ilherri à Licq (Soule), Zimitoro à Oiartzun (Gipuzkoa), Kanpusantu à Ataun (Gipuzkoa), Ortusantu à Kortezubi (Bizkaye)…
De même les pierres sépulcrales : Hobi, Ilhobi, Obria, Hilarri, Ilargi, Tonba etc.
Les maisons possédaient une assise à l'intérieur de l'église mais l'augmentation de la population a initié les cimetières à coté de ces églises. Dans ceux-ci on enterrait les sans abris, les gitans etc. Plus tard, à la fin du XVIIIè siècle et début du XIXè, on a enterré tous les morts.

Dans la préhistoire.

Les dolmens et cromlechs sont des sépultures utilisées dans certaines périodes de la préhistoire y compris après. Les cendres de cadavres s'enterraient dans l'intérieur des cromlechs après les avoir mis dans des urnes ou vases.
Dans les dolmens on enterrait les corps. Fréquemment, on rencontre dans ceux-ci des restes d'aliments et ustensiles. Dans la sierra d'Aralar (Gipuzkoa et Navarre), encore au XIXè siècle, les bergers conservent l'habitude de se découvrir et de réciter des prières devant certains dolmens. Selon eux, les Jentil (voir les croyances et rites) enterraient leurs morts ici.
Les noms de ces pierres sépulcrales sont très significatifs : Tartaloetxe (maison de Tartalo) Zegama (Gipuzkoa), Sorginexte (maison des sorcières) Arrizala (Alaba), Mairetxe (maison des maures) Mendive (Basse-Navarre), Jentilexte (maison des Jentils) Ataun (Gipuzkoa)… en ce qui concerne les dolmens ; mairubaratza (jardin des maures) Oiartzun (Gipuzkoa), Jentilbaratza (Jardin des Jentils) Arano (Navarre), Mairuilarri (Pierre sépulcrale des maures) Zugarramurdi (Navarre)… pour les cromlechs.

La stèle funéraire.

Un des ses nom est Harrigizona (pierre humaine) et fait allusion a sa forme humaine. Les stèles funéraires (hilarriak) sont répandues dans toute l'Europe mais c'est ici qu'on trouve une diversité notable. Elles ont atteint leur apogée au XVIIè siècle pour disparaître pendant le XIXè. A la fin du XIXè, pratiquement plus personne ne les utilisaient. Aujourd'hui, elles reviennent. De celles qui ont une date, la plus ancienne date du XVIè mais dans leur majorité elles n'ont aucunes indications. Il était de coutume de représenter les outils du métier du défunt, avec aussi des animaux, croix, étoiles soleils etc. Sur quelques-unes apparaît le nom de la maison mais en général seulement un dessin est sculpté.

Le banc (Jarleku).

Le sépulcre (jarleku) intérieur de l'église était une fosse pour l'enterrement et, à la fois, lieu pour s'assoir de la maîtresse de maison. C'était l'endroit où les femmes faisaient des offrandes aux domestiques défunts. En plus de la lumière, elles déposaient des aliments (généralement des pains - OLATAK - ).
Dans certains endroits, il s'agissait de pains spéciaux qui avaient trois ou quatre pointes. On déposait aussi de la viande comme à Vera et Lekaroz (Navarre), et dans des temps antérieurs, des animaux.
Dans certains villages de Gipuzkoa, au XVIIIè siècle, pendant la messe des défunts, on devait laisser un bœuf à l'entrée de l'église. A Oiartzun (Gipuzkoa), encore au XXè siècle, on emmenait un veau sous le porche.
A Licq (Soule), on croyait que les pains qui étaient sur le banc pouvaient perdre leurs pouvoirs alimentaire et à Aretxabaleta (Gipuzkoa) que ces pains étaient plus légers après la célébration.

Dans certains villages il n'a pas été facile d'admettre l'enterrement à l'extérieur de l'église. Quand l'évêque de Bayonne l'a ordonné en 1786, il a eu beaucoup d'oppositions. A Ziburu (Labourd), les femmes ont menacé de mettre le feu au couvent dans lequel se trouvait l'évêque. Des mois plus tard, les autorités ont enterré par la force les morts que les familles détenaient dans leurs maisons rejetant le fait de le faire hors de l'enceinte sacrée.
Malgré tout, le jarleku a suivi, accomplissant sa mission comme lieu d'offrandes jusqu'au XXè siècle. Ensuite, les devoirs et la prééminence des femmes se sont perdues dans la même mesure que les églises ont commencé a mettre des bancs tels que nous les connaissons aujourd'hui.

Argizaiola (la planche pour offrir la lumière).

Parmi les offrandes faites aux morts, celle de la lumière était la plus importante. Cette croyance très répandue était que dans le monde de l'obscurité elle était indispensable. On utilisait pour cela des torches, des chandelles et de grands cierges trapus. Ces derniers portent le nom de Ezkozigor (baguette de cire) à Sare (Labourd), Bildumena (trapu) (cote de Bizkaye) etc.
Le cierge apparaît fréquemment enroulée dans une planche spéciale. Cette planche se nome ARGIZAIOLA (planche de cire).
La dite planche représente schématiquement une figure humaine et, parfois, elle est très travaillée. De la même façon que les offrandes (que nous avons vu plus haut), celles-ci se déposaient sur les sièges/sépultures de l'église. Sur la nécessité de la lumière pour des morts, on raconte ceci à Berastegi (Gipuzkoa).

"Il n'y a pas longtemps que dans un puits de mine, un groupe de mineurs est resté bloqué. Pendant ce temps, la mère de l'un d'entres eux allumait le cierge tous les jours dans l'église puis, un jour, elle n'a pu le faire. Au bout de quelques jours, on sortait le mineur vivant du sous-sol et il leur dit que seulement un jour, il est resté sans manger, sans boire et sans lumière. En calculant, il s'est avéré qu'il s'agissait justement du jour ou sa mère n'avait pas allumé le cierge à l 'église".
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:16

CROYANCES ET RITES

Izena duen guztia omen da
Tout ce qui a un nom existe
Se dice que todo lo que tiene nombre existe Croyances et rites depuis les temps anciens.

La mythologie basque est le produit de toute une évolution qui démarre depuis les croyances et rites des temps préhistoriques pour aboutir a un développement et l'influence d'éléments forains et l'incorporation de mythes d'autres cultures (incidences des conceptions de peuples pasteurs, phase de romanisation et de contacts polythéistes et cultures de l'antiquité) et souffrant d'importants changements de l'expansion de la religion catholique.
Il s'agit là d'un thème complexe qui découle de narrations mythiques et des données apportées par le folklore, traditions et coutumes populaires, ethnographiques et linguistiques. On est obligé de mentionner Jose Miguel de Barandiaran (maître de toute une génération d'archéologues et ethnologues) et de Julio Caro Varoja qui ont très largement contribué à la connaissance de la culture basque.

Parmi les génies et les divinités de la terre, se détache MARI qui est accompagnée de tout un ensemble de divinités qui, habituellement, adoptent une forme animale.
L'autre espace important est occupé par les mythes solaires et lunaires ainsi que la relation au ciel. Quelques-uns de tels mythes ont leur présence dans tout le Pays basque, avec des variantes locales ou régionales.
Une bonne partie de celles-ci s'étendent dans d'autres régions pyrénéennes ou sont des mythes de caractère plus important sinon universel qui, ici, ont prit un aspect particulier.
A tout ceci on doit ajouter les événements des âmes des aïeux, les rites et coutumes liés au culte domestique.
La mythologie pré-chrétienne étant bien ancrée, l'introduction du christianisme supposa de profondes transformations.
Ainsi, des légendes expliquent que la venue de l'Orient d'un grand nuage lumineux (ou une belle étoile) fut l'annonce de la naissance de Kismi (Christ) et la fin de l'époque historique des Jentils (jentilak), êtres a qui on attribuait de grandes capacités physique et intellectuelles mais qui n'étaient pas chrétiens et qui se suicidèrent collectivement en se jetant dans des gorges ou en disparaissants.

Le terme "Jentil" en langue basque proviendrait du latin "gentilis", identifié comme un concept de paganisme par les chrétiens. Dans beaucoup de zones du Pays Basque, les noms donnés aux monuments préhistoriques ont un rapport avec les Jentil (sous-entendu que ceux-ci, avec leur force physique exceptionnelle, en étaient les bâtisseurs).
Ainsi, Jentilbaratza (jardin des Jentil pour les cromlechs ; Jentilarri ou Jentiletxe (pierre du jentil ou maison du jentil) aux dolmens.

Il en est de même avec certaines grottes, Jentilzulo, Jentilkoba (le trou du Jentil, la caverne du Jentil) et accidents naturels rocheux Jentil-Zubi, Jentil-Leio (pont du Jentil, fenêtre du Jentil).

Dans certains endroits, l'édification d'églises et chapelles est liée à la disparition d'êtres antiques, dont les Jentils, divinités et génies.
Malgré tout, cette nouvelle "religion" n'a pas entraîné la destruction des anciennes croyances. Beaucoup d'entres-elles continuèrent vivantes et d'autres furent réadaptées aux interprétations chrétiennes intéressées, transmises de génération en génération.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:17

CULTE DES PIERRES ET DU SOLEIL
Dans la vallée de Baztan (Navarre) il y a une pierre qui porte le nom de ARRIKULUNKA, et, comme l'indique son nom, bouge en se balançant. On dit que d'autres pierres, généralement grandes, portait des inscriptions. Celle qui se situe à Zegama (Gipuzkoa), Bergara (Gipuzkoa), Kortezubi (Bizkaye), Arano (Navarre), Sare (Labourd)… Voici ce qui se dit pour cette dernière :

"Au sommet de La Rhune il avait une pierre sépulcrale. Elle se trouvait près du mur de la chapelle. Au-dessus était écrit : "Celui qui me retourne, ne se repentira pas". Le jour suivant Pentecôte, des jeunes gens arrivent à la retourner et lisent une autre inscription :"Avant j'étais bien et maintenant mieux".

Dans celle de Bergara, l'inscription disait :"retourne moi" et une fois fait on a pu lire :"Maintenant je suis bien".

Celle de Zegama avait les inscriptions :"retourne moi" et "Je suis bien".

Croyances basques.

Le soleil est fondamental pour la vie. Pour cette raison, dans beaucoup de cultures il a été déifié car on se sentait assujetti à lui. Son absence (la nuit) est le temps des êtres effrayants, le jour, au contraire, celui des vivants.

Balin badut iguzkia, ezkoargiaz ez dut antsia.
Si j'ai le soleil, je n'ai pas besoin de bougie.

Quelques coutumes qui perdurent encore aujourd'hui font penser que même au Pays Basque il a été Déifié. Le soleil a plusieurs noms : IGUZKI (Irun en Gipuzkoa), IDUZKI (Aezkoa en Navarre), EGUZKU (Erronkari en Navarre), EKI/EKHI (en Soule) et un plus significatif, JAINKOAREN BEGIA "œil de Dieu" (Ataun en Gipuzkoa).
A Luzaide (Navarre), aujourd'hui encore, les femmes offrent des galettes de farine de maïs le matin.
La vénération qu'a eu le soleil s'est manifestée en beaucoup de choses depuis très longtemps. Les dolmens pré-historiques sont orienté vers l'Est, (c'est à dire vers le lever du soleil). Il en est de même pour les maisons, les tombes et les restes qu'elles contiennent. Dans le cas de la maison, le climat a également une incidence car c'est du Nord et du couchant que peuvent venir le froid et les tempêtes.

Les hommages faits à la lune, comme au soleil, sont de caractère féminin comme on peut le voir dans celle de Zerain (Gipuzkoa) :
"Lune, Madame Sainte mère, que Dieu nous bénisse ; Que mon bon œil ne donne pas de mal ; dis-le ainsi à tout ce que tu vois".

Une croyance très répandue est que la lune (ILARGIA) était la lumière des défunts - HIL ARGIA - (lumière des morts). Elle a d'autres acceptions : IDARGI, IRETARGI, IRATARGI (en Bizkaye), ILAZKI (en Navarre), ARGIZAGI (en Soule), GOIKOA (en Navarre).

Un jour de la semaine, le vendredi, était dédié à la lune. C'était le jour où l'on croyait que les sorcières se réunissaient. Pour cette raison, on ne devait pas faire certaines choses le vendredi : se marier, mener le troupeau à la montagne, récolter le miel des abeilles etc. Pour d'autres raisons on tenait compte de la situation lunaire : montante, descendante, nouvelle, pleine etc. Selon le cas, on coupait du bois, on tuait le cochon, on se coupait les cheveux etc. En cas d'ignorance, le résultat pouvait être mauvais.

Les Aezkans, par exemple, disaient : "Le bois fait pendant la lune montante a une meilleure flamme et est plus léger que celui fait lors de la lune descendante".

Les phases lunaires s'employaient, de surcroît, pour mesurer le temps. Le mot "Hil" (mort) est utilisé pour désigner le mois.
Au XIIè siècle, le voyageur Aymeric Picaud a écrit que les Basques nommaient Dieu URCI.
Aujourd'hui ce mot n'est plus utilisé dans ce sens mais on peut trouver quelques indices qui montrent que URTZI/ORTZI a été un Dieu : OSTRIA, ORTZADAR, OSTADAR, ORZAIZKI, OZKORRI, OSKORRI, OSKARBI, OSPEL… Dans ces mots en relation avec le ciel, on voit toujours

la racine or/ost. De fait, utiliser le même mot pour désigner Dieu et le ciel indique qu'ils avaient déifié ce dernier.
Ils ont consacré un jour de la semaine : ORTZEGUNA/OSTEGUNA, (jour de ORTZI), même chose pour la lune. Il semblerait également que ce soit Ortzi qui a créé le tonnerre et les éclairs, comme ces mots peuvent le démontrer : ortziri, ortots, ostroi, ostots, ortzantz,…
On prenait des précautions pour se protéger des tempêtes et des éclairs, généralement en allumant des chandelles bénites.
On peut trouver de nombreuses images du soleil et de la lune à travers tout le Pays Basque, surtout dans les cimetières. On peut également en rencontrer sur les linteaux et assises des églises.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:17

CULTE DES ANCETRES

Tout au long de l'histoire, les Basques ont été étroitement liés à la maison (etxe) qui signifie, pour eux, plus qu'une simple habitation et dans le cas des fermes (baserria), une série de possessions. Il s'agit d'un espace ou la famille mène à terme une bonne partie des activités quotidiennes et sont attachés à leurs ancêtres. De sorte qu'il y a toute une série de croyances et de rites sur la relation avec les défunts proches.

Evidement, cette conception a radicalement changé actuellement. La maison était un espace sacré que l'on devait conserver, protéger et transmettre. En ce sens, un enjeu essentiel était le feu dans le foyer.

Dans des temps lointains et même plus proches, la maison servait de cimetière familial. Avec l'arrivée du Christianisme, les enterrements ont changé de place, si bien que dans chaque église paroissiale, chaque maison et famille disposait d'un espace au sol (IARLEKU) qui était une parcelle inséparable du foyer. Ici on se souvenait des ancêtres (pose d'offrandes et ARGIZAIOLAS de cire (corbeilles de cire) et l'on invoquait leur âme. Dans certaines localités, le chemin entre les maisons et l'église avait aussi un caractère sacré pour avoir été l'itinéraire suivi lors des funérailles.

De cet ensemble d'interactions est naît un culte de type familial-domestique vers les âmes des défunts. A la mort des personnes, les âmes se séparaient du corps, prenant la forme d'ombres, lumières ou rafales de vent pour aller habiter sous la terre. Les nuits, ces âmes, à travers les cavernes, cimes ou autres chemins revenaient périodiquement dans leurs premières demeures. Elles pouvaient être invoquées pour aider leurs familles toujours vivantes. Dans toutes ces traditions familiales, dans l'attention à l'espace dans l'église et la tombe de la maison au cimetière, était le rôle principal de la maîtresse de la maison (ETXEKOANDRE).
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:18

LAMINAK ET GENIES

Il serait fastidieux de détailler toutes les figures mythologiques existantes. Cependant, et pour compléter ce que nous avons vu jusqu'ici, on peut faire une brève référence à quelques-unes des plus intéressantes.
Un des êtres qui apparaît le plus fréquemment dans les récits sont les Lamiñak (Lamin, Lamiñaku, Eilalamina, Latsari…), femmes aux pieds de poules, de chèvres ou avec une queue de poisson, vivant dans des grottes ou puits. Elles sont souvent vues en train de se peigner avec un peigne précieux (d'or) et au bord des ruisseaux, des fontaines ou d'entrées de grottes. Celles a qui on laisse une offrande pendant la nuit apporteront une aide dans le travail quotidien.

Nombreuses sont les légendes qui relatent les histoires d'amour impossible entre des lamiñak capturées et de beaux jeunes hommes.
Dans certains endroits on distingue des lamiñak mâle et femelles. On assure que l'édification d'ermitages chrétiens dans les zones rurales, déboisées et des zones montagneuses, ainsi que les prières publiques ont contribué a leur disparition, quoique l'on continue à les voir dans de nombreux lieux, avec toujours leurs visages si attrayant.

Quoiqu'il en soit, la toponymie basque est abondante en appellations qui ont pour origine les lamiñak : Lamiaran (vallée des lamiñak), Lamuxain (puit des lamiñak, Laminiturri (fontaine des lamiñak), Lamiñerreka (ruisseau des lamiñak) etc.

On leur attribue la réalisation de certaines œuvres et constructions comme des ponts : celui de EBRAIN (Bidarrai en Basse Navarre, ARROSA (Arrosa en Basse Navarre), AZALAIN (Andoain en Gipuzkoa), URKULU (Gatzaga en Gipuzkoa)… des dolmens : SORGINETXE (Arrizala en Alaba), MAIRETXE (Mendive en Basse Navarre), et quelques églises maisons et châteaux.

On dit aussi que le pont de Licq en Soule a été construit par les lamiñak (voir la légende).
Voici une autre version racontée par Jaureguiberri de Tardets (Soule) :

"Il y a très longtemps, les lamiñak de la colline Letxarantzü s'engagèrent a faire un pont sur le gave de Licq. Un travail difficile s'il en est. Mais y-a-t-il quelque chose que les Lamiñak ne puisse faire ?
La nuit était très noire et celles-ci ne voulaient pas voir ou rencontrer de badauds. Elle se mirent au travail avec rapidité et en silence afin de le terminer avant l'aube. Elle montèrent l'arche du pont non pas des deux cotés simultanément, comme les hommes, mais d'une rive puis à partir de la seconde comme elles étaient habituées a le faire.
Il y avait un boulanger non loin de là et, comme d'habitude, juste avant l'aube, il alluma le four. Un jeune coq, dans le poulailler, voyant cette lueur, crut que le jour se levait et commença a chanter.
Les lamiñak, avec leurs pierres dans leur bras, allaient l'ajuster a sa place. Quand elles entendirent le champ du coq, jetèrent la pierre au fond du gave puis s'enfuirent en criant dans l'obscurité.
Depuis ce jour, quand le gave est en étiage, chacun peut voir dans la fondation, un grand trou : C'est l'endroit que devait occuper la dernière pierre des lamiñak."

Dans les épaisses forêts l'on trouve le BASAJAUN, BASOJAUN ou ANXO, seigneur des forêts au corps humain et longue chevelure. C'est un être a la force inhabituelle et, selon les versions, peut provoquer la frayeur ou se consacrer a la protection des troupeaux des bergers. Il a un pied comme celui des hommes, et l'autre, par contre, est rond. Il est velu de la tête aux pieds. Quand il marche dans les environs, le loup ne s'aventure pas a l'approcher et les bergers peuvent dormir tranquille.
Cette description est des répandues dans beaucoup de récits. Parfois on parle de sa femme, la BASANDERE. Très proche de ce personnage, bien que différent, le TARTALO ou TORTO, un cyclope au comportement terrifiant et habitudes anthropophages.

Certains de ces nombreux génies son nocturnes. C'est le cas de GAUEKO (il punit tous ceux qui osent défier ou sous-estiment la nuit), IELTXU ou IRITXU (sous la forme d'un oiseau ou au visage humain, il est reconnaissable au feu qui se dégage de sa bouche), GAUARGI (génie sous forme de lumière) et INGUMA (de nature maléfique et préoccupé a entrer dans les foyers pour déranger ses occupants).

Il y a beaucoup d'autres lutins, plus ou moins espiègles et sympathiques (IRETXO, IRATXO, INTXISU, IRELTXU, GORRI TXIKI…) De même, la SORGIÑ est un génie nocturne au service de MARI, dont le nom servira par la suite a désigner les sorcières.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:18

MAGIE

Dans le monde des vieilles croyances tous les êtres et les choses ont leur image. Tous deux sont liés par une force, ADUR, et l'on suppose que ce qui se fait à l'image se produira sur l'être lui même. Celle-ci, comme beaucoup d'autres, était une croyance populaire dans le pays et de nombreux exemples l'attestent ainsi.

Une habitante d'Ataun (Gipuzkoa) se dirigea vers un devin de Tolosa afin de vérifier qui avait volé la vache. Le devin lui proposa alors de prendre un cierge, qui représente le voleur, et une fois celui-ci éteint, le voleur devait mourir.

A Leitza (Navarre), un homme vendit un porc en secret pour payer une dette. L'épouse, croyant qu'il avait été volé, retourna et brûla un cierge. Peu de temps après le mari mourut à cause d'une maladie inconnue. Le succès a été attribué au dit "Adur".

A Sare (Labourd), une jeune fille qui avait des relations avec un jeune homme le menaça de brûler un cierge s'il ne tenait pas sa promesse de mariage.

Dans le savoir populaire, le visage représenté dans les monnaies pouvait être de n'importe quelle personne. En Gipuzkoa, par exemple, il était fréquent de tordre une pièce ou de la lancer vers une chapelle ou encore au feu pour faire du mal à quelqu'un.

Dans la médecine populaire, beaucoup de remèdes sont de caractères magiques. En Bizkaye, en cas de déboîtement on mettait un tissus sur l'endroit douloureux tout en faisant semblant de le coudre pendant qu'on prononçait : "Ligament étiré, ligament déchiré, ligament revient à ta place".

Pour soigner la maladie de la peau appelée "mal de la rose", le malade devait contourner un rosier en disant : "La rose, avec la rose" et renouveler ce geste pendant neuf jours. On disait que cette action guérissait.

Il en est de même avec les noms des êtres. On assure que ce qui se dit au nom s'avérera à l'être. C'est ainsi que les malédictions inspiraient une grande crainte. A Dohosti (Basse-Navarre) on croyait que le jour avait un instant précis pour maudire mais celui-ci est inconnu. Pour cela, un villageois, voulant punir un voleur, a passé toute la journée en répétant une malédiction afin de ne pas rater ce moment précis et inconnu. On dit que grâce à cela un voleur s'est jeté par la fenêtre.

D'autre part il y a le mal des yeux, (transmi par les yeux), BEGISKO (de l'œil). C'était une force méchante que certaines personnes avaient le pouvoir de transmettre par le regard. Normalement un pouvoir attribué aux sorcières, il se pouvait que des personnes l'aient, bien que l'on ne sache d'où elles le détenaient.
Ces derniers, contrairement aux sorcières, pouvaient l'utiliser sur les personnes ou les animaux sans le vouloir.
Pour se protéger de ce phénomène on utilisait des amulettes. Dans certains villages on les accrochait aussi aux animaux. Ce monde peut nous paraître étrange mais avant il était très clair. A Ormaiztegi (Gipuzkoa) on dit : "Il n'y a pas de mal du regard ?" "Il y en a bien puisqu'il on lui a donné un nom".
(on revient a: tout ce qui existe a un nom).
Les gens faisaient très attention avec ces forces inconnues comme le précise ce dicton :
"Il ne faut pas croire qu'elles existent, il ne faut pas dire qu'elles n'existent pas".
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:19

DEESSE MARI

Parmi les figures mythologiques liées à la terre (lur) et avec plus de présence en Pays Basque, se détache MARI, située au dessus des autres génies. Elle est connue sous plusieurs appellations comme MAYA, LEZEKO-ANDRE et LOANA-GORRI. Selon les régions, le nom est lié à la montagne ou l'endroit qu'elle est sensée habiter. Par exemple, BASKO-MARI (Mari de la forêt), ARALARKO DAMEA (la Dame d'ARALAR) ou ANBOTOKO SORGIÑA (la sorcière d'ANBOTO).
Elle vie sous terre, dans les grottes ou cavernes de grandes montagnes, entourée de richesses, se déplaçant de temps en temps à l'extérieur à travers les cimes et autres conduits souterrains. Une fois dehors, elle se déplace dans les airs, visitant ses diverses demeures dans les divers endroits des montagnes basques.
De sexe féminin, Mari peut se faire remarquer de diverses manières : une des plus répandues est celle d'être une très belle et très élégante femme. Dans ses habitations souterraines, il est fréquent qu'elle montre une partie de ses membres de forme animale (pied de chèvre ou d'oiseau) ou que tout son visage soit zoomorphique (jeune taureau, jument, etc.). Par contre, à l'extérieur, lorsqu'elle voyage par les airs, elle est vue entourée de feu sous forme de nuage rougeâtre ou rafale de vent.

Mari vit sous terre, reliée avec la surface par l'intermédiaire des précipices, puits et cavernes. On dit qu'un jour, un curé de Mugiro (Navarre) allait célébrer une messe sur le même territoire que Mari. Si durant la messe, Mari se trouvait là, il ne grêlait pas de toute l'année dans le lieu. Mais Mari n'a pas toujours été source de craintes, fréquemment, les gens la recherchait pour des conseils et celle-ci répondait toujours justement.
Une fois, dans la forge d'Iraeta (Gipuzkoa), ne pouvant mettre en route sa forge, le forgeron se dirige vers la grotte de Mari a Anboto. Après lui avoir expliqué ses problèmes elle lui a réglé le problème laissant le forgeron très satisfait.

On assure qu'elle est la reine des restes des génies, étant rattachée avec MAJU (également identifié comme étant HERENSUGE ou SUGAAR (le serpent mâle) qui est son compagnon et générant des tempêtes lorsqu'ils se rencontrent. Ils ont aussi des enfants deux filles qui, en certains endroits, son des fils (Mikelats et Atarrabi).
Une des principales occupations de Mari est le temps qu'elle consacre à la propagation des tempêtes contre lesquelles il faut faire des offrandes (mouton ou autre animal, des pièces de monnaie…) qui permettront d'éviter ces catastrophes. De plus, il est possible de l'invoquer pour obtenir des faveurs et, y compris, la visiter dans sa demeure, en respectant toujours certaines règles et comportements. De ces légendes, il ressort que Mari est implacable avec les menteurs, les orgueilleux, les voleurs et avec ceux qui ne pratiquent pas l'entraide et la solidarité entre les humains, les punissant avec diverses formules.

Une des Divinités les plus connues est l'AKER (bouc) et en particulier l'AKERBELTZ (bouc noir). Une de ses capacité était d'influer bénéfiquement sur le bétail placé sous sa protection. Il a acquis une grande réputation au sein de la sorcellerie, pour sa présidence et son adoration dans les "Akelarre" célébrées dans diverses régions du Pays Basque. La plus connue des cérémonies reste celle de la grotte des sorcières à Zugarramurdi (Labourd) à cause du tout aussi célèbre "procès des sorcières".

Le typique génie au caractère souterrain en forme de serpent, avec une ou plusieurs têtes, s'appelle Herensuge, Sugaar ou Sugoi (prononcer Herenshougué, shougar, Sugoï).
Il se nourrit d'animaux et d'êtres humains, surgissant entouré de flammes. Comme nous l'avons dit plus haut, il est le compagnon de Mari. Il y a plusieurs versions sur la mort de Herensuge. Dans le Labourd, on dit qu'il a été tué par Gaston De Belzunce mais la version la plus répandue est celle qui situe la mort de Herensuge dans le vieux sanctuaire San Miguel de Aralar. Il a succombé aux coups assénés par San Miguel, suite a une demande de Teodisio de Goñi. On dit qu'après cet événement, une église s'est élevée, au-dessus de la caverne de laquelle sortait Herensuge. Il existe encore une petite fenêtre, sur la partie droite de l'autel principal qui, dit-on, mène jusqu'à l'intérieur de la caverne. Les gens mettent la tête, en récitant un credo, pour la guérison des maux de tête.

Il y a toute une pléiade de génies qui se présentent sous formes animales comme ZEZENGORRI (taureau rouge) et BEIGORRY (vache rouge), voués à la garde des grottes et autres parages semi-mystérieux.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:19

LE MYTHE SOLAIRE

Le soleil, en langue basque, a de nombreuse acceptions : EGUZKI, EKHI, IUSKI… Il a une grande importance de part son caractère sacré, propriétés naturelles et son pouvoir face aux esprits nocturnes, sorcières, Lamiñak et semblables en lui attribuant la Divinité féminine.

Comme l'on sait, son déploiement est marqué par un rôle principal dans les fêtes du solstice, dans une infinie de rites et coutumes dérivées du culte solaire (entre autre, beaucoup d'accrochages de fleurs de chardon sylvestre, appelé EGUZKILORE ou fleur du soleil) et apparaissant dans diverses représentations dans l'artisanat populaire.

La lune (ILLARGI) et autres appellations comme ILAZKI, IRETARGI… est aussi une Divinité féminine, traitée respectueusement dans beaucoup d'endroits comme une sorte de grand-mère. Son influence est proverbiale, selon les expressions, sur la végétation (moments choisis pour la semence ou la coupe des arbres) et les animaux. De plus, elle éclairerait les âmes des défunts la nuit. Tout comme le soleil, elle est la fille de la terre (LUR), (prononcer "lourr") et reviennent quotidiennement à leur place après leurs parcours respectifs à travers le ciel durant le jour et la nuit.

D'influence clairement indo-européenne, elle devait être l'élévation de la Divinité céleste. Le ciel était appelé de différentes manières (URTZI, ORTZ, OSTRI, OST…), dont les dérivés servaient a identifier beaucoup de phénomènes naturels liés au Dieu céleste comme les tempêtes. Ainsi, en référence au tonnerre (ODEI, ORTZANTZ, OZKARRI…) rayons et éclairs (IÑIZITU, OAZTARGI, TXIMISTARRI…) et arcs-en-ciel (OSTADAR, ORTZADAR, ORTZEDER…).
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:20

PRIERES AU SOLEIL

On a recueilli beaucoup de petites prières, Otoitz txikiak, (petites prières) faisant allusion au soleil. On voit en elles différents noms et quelques-uns lui conférant un caractère masculin alors que normalement il est considéré comme féminin. Ces petites prières étaient dites en soirée, quand il se couchait.

O Iruzki Saindia,eman zahuzu biziko eta hileko argia! (Luzaide, Navarre)
Oh ! saint soleil, donne-nous la lumière pour vivre et mourir.

Bihar artio Joanes! Zauri Bihar muga onez! (Luzaide, Navarre)
Au revoir Joanes (Jean) sort demain à la bonne heure.

Adio Iguzki saintua, bihar arte; bihar xauri, egun bezala. Orain eta beti; halabiz. (Banka, Basse-Navarre)
Au revoir, saint soleil, à demain ; sort demain, comme aujourd'hui. Aujourd'hui et toujours ; qu'il en soit ainsi !

Eguzkia joan da bere amagana, biar etorriko da denpora ona bada. (Dima, Bizkaye)
Le soleil est parti vers sa mère, demain il viendra s'il fait beau temps.

Adios, amandre, biarartio. (Baztan, Navarre)
Au revoir, seigneure mère, à demain.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:20

REPRESSION EN IPPARALDE

Iparralde: se dit pour le Pays Basque Nord (coté français).

La souffrance qu'a vécu le Labourd au XVIIè siècle porte un nom : Pierre de Lancre.

Saint Jean de Luz (Labourd) était divisé à cause des affrontements entre quelques familles puissantes. La suspicion de sorcellerie est arrivée à l'une d'elles et deux bandes s'accusent mutuellement. Suite à une pétition de la bande de Urtubi, le roi envoie un juge investi des pleins pouvoirs : Pierre de Lancre.

Ce juriste, natif de Bordeaux mais basque d'origine (il s'appelle Arostegi), arrive en Labourd en 1609. Il a publié les procès dans plusieurs ouvrages dont Tableau de l'inconstance des mauvais anges et démons. Comme il le raconte lui-même, la terre de ses ancêtres a été très suspecte a commencer par la langue et le caractère de ses habitants. Au début de ses travaux sur le territoire français et espagnol, il se rend compte que les labourdins ne sont ni français ni espagnols et retient que ces labourdins sont diaboliques. Ni leur façon de se vêtir, ni leur façon de travailler ni leur danse ne lui plaise.
De ce constat, il se consacre à la chasse aux sorcières, interrogeant 500 enfants. Selon "l'enquête" 3000 labourdins étaient des sorciers et, un jour, à Hendaye (Labourd) se sont réuni 12 000 sorciers dans un Akelarre. Les conséquences ne sont pas difficiles à imaginer : nombreuses condamnations à mort.
Les curés ne sont pas écartés de ses suspicions car ceux du Labourd participaient aux fêtes, parties de pelote et portaient des armes etc.. ; C'est ainsi qu'il a jugé 3 d'entres eux : Argibel à Ascain (Labourd), Migalena et Pierre Bocal à Ziburu (Labourd. Beaucoup d'autres l'ont été au sud (coté espagnol.

Entre temps, les pêcheurs qui étaient à Terre Neuve, 5 a 6 000, retournent à la maison et découvrent cette grave situation. A l'occasion de l'exécution de Maria Bonne à Saint Jean de Luz, ils se rebellent et provoquent une mutinerie. Ceci oblige Pierre de Lancre à retourner à Bordeaux, avec tout le Pays contre lui ainsi que l'église avec Etxauz, alors évêque de Bayonne. Ceci dit, il a réussi a faire beaucoup de prisonniers. Il n'est pas possible de déterminer précisément combien de personnes ont été jugées par lui mais sans aucun doute plusieurs centaines.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime14/1/2007, 12:21

LES SORCIERES

Il est intéressant de situer la question des sorcières dans ce monde de croyances. Le mot sorcière, (SORGIN), a deux aspects :
- La sorcière comme un être mythologique, qui a des pouvoirs spécifiques et qui apparaît dans beaucoup de récits.
- Celle qui a fait des pactes avec le diable, et qui en plus de participer dans les Akelarre provoque des "maux du regard" (begizko) et des malédictions.

L'être mythologique : ce témoignage d'Ataun (Gipuzkoa).
"Il y a au moins 80 ans qu'un habitant d'Ataun, Inixio Tirrio, était en bidania de criado . On disait qu'il ne croyait pas aux sorcières et pensait que ce qui se disait sur elles étaient des âneries. Un jour qu'il rentrait à la maison de son travail, gravillonnant dans le voisinage, il a croisé un groupe de sorcières qui l'ont emporté loin en disant :
"Oui, nous existons, moins gauches, nous sommes toutes ici".
Depuis ce jour, Inixio Tirrio n'a plus jamais dit qu'il n'y avait pas de sorcières".

Le second cas, celui de la personne, était celui qui s'est rendu célèbre pour sa disgrâce. La persécution des sorcières répandue dans toute l'Europe a eu une répercussion particulière en Pays Basque. Les maux rattachés aux sorcières étaient inventés et quand elles avouaient, c'était la conséquence de la torture qui leur avait été infligée. Dans ces questions on mélangeait deux choses :
- D'un coté, on leur attribuait des choses lues dans les livres sur la sorcellerie et l'on faisait avouer des innocents par l'intermédiaire de la torture.
- D'autre part, les faits rapportés par des gens pouvait être une cause d'accusation ou bien les accusateurs étaient des enfants.

On ne peut pas non plus laisser de coté la possible continuité de rites antiques, peut-être d'une religion primitive que le christianisme n'a pu éradiquer et qui ont pu se maintenir assez tard. Il y a eu beaucoup de victimes parmi les gouvernantes de curés, SERORAK. Il s'agissait de veuves ou célibataires qui officiaient dans les églises et dans certaines célébrations religieuses.

Il y a eu beaucoup de jugements et le cas de Zugarramurdi (Navarre) est le plus connu. D'autres succèderont, encore plus meurtriers. A Auritz-Burgete (Navarre) par exemple, on a brûlé en 1525 quelques sorcières. Deux ans plus tard, dans la même région, A Aezkoa, Zaraitzu et Erronkari, l'inquisiteur Avellaneda a fait exécuter de la même manière 70 de plus. Tous ces procès ont fait répandre le manque de confiance et la terreur de toutes parts.

Ceux qui pensent que cela a été une attaque contre le Pays ne sont pas rares, particulièrement en Navarre dont les procès sont arrivés juste après la conquête par la Castille.
A Zugarramurdi se trouvent les fameuses grottes dans laquelle se réunissaient les sorcières dans les Akelarre (Akelarre - lande du bouc - est le nom donné au près au milieu de ces grottes). Ce n'était pas l'unique lieu de rencontre et il y en avait beaucoup : Fikozelaia à Sare (Labourd), le mont Artegaña à Altzai (Soule), le mont Petiriberro à Aezkoa (Navarre), le mont Jaizkibel (Gipuzkoa), Erpelanda à Muxika (Bizkaye), Abadelaueta à Etxagurren (Alaba), Eiheralarre (Basse-Navarre).

Le cas des sorcières de Zugarramurdi a acquis une notoriété grâce au procès sommaire qu'avait lancé l'inquisition contre celles-ci à Logroño en 1610. L'inquisiteur Alvarado, juge ecclésiastique, a passé quelques mois dans le village, naturellement avec l'aide d'interprètes, et a trouvé 300 personnes "impliquées" en sorcellerie. Il a emporté les plus suspectes à Logroño. Suite au procès, 18 ont été libérées pour avoir reconnu leur faute et se repentant. 7 ont été brûlés car elles n'avaient pas reconnu l'acte d'accusation et quelques-uns sont morts suite aux tortures infligées.
Maria de Zozaia été la plus connues parmi ces sorcières, de même Graciana Barrenetxe, Miguel Goiburu, Martin Bizkar, Joanes Etxalar, Maria Ttipia, Maria Etxaleku, Maria Iriart, Maria Iuretegia etc…
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Contenu sponsorisé





Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Empty
MessageSujet: Re: Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)   Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Résumé de la mythologie en 12 leçons (par Geocities)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» mythologie scandinave?
» Histoire de la mythologie
» Suite de mots (Mythologie)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Rôles et Légendes :: L'univers mythologique :: Europe méditerranéenne Nord :: Basque-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser