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 Les douze Olympiens

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Rhadamante

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MessageSujet: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime29/11/2006, 08:02

Traditionnellement, le canon olympien est limité à douze, six dieux et six déesses. La liste de ces divinités a cependant varié selon les époques, et en compte en tout quatorze différentes. Zeus, Héra, Poséidon, Arès, Hermès, Héphaïstos, Athéna, Apollon et Artémis sont toujours comptés parmi les douze. Ils sont complétés par Hestia, Déméter, Aphrodite, Dionysos et Hadès, dont la présence est variable.


Aphrodite

Aphrodite est la déesse de l'amour, du désir et de la beauté. Selon Hésiode, elle est née de la semence d'Ouranos jetée dans la mer : les représentations la montrent souvent émergeant des flots. Sa demeure préférée est Chypre. Elle est souvent accompagnée de son fils Éros. Mariée à Héphaïstos, elle a de nombreuses aventures extraconjugales.


Apollon

Apollon, fils de Zeus et de Léto, est le dieu de la beauté, la raison, des arts et de la musique. Conducteur des Muses, il manie la lyre aussi bien que l'arc. Il sait se montrer sans pitié avec ceux qui le défient : le satyre Marsyas, écorché vif, ou Niobé, dont les enfants sont massacrés. Sous le nom de Phœbus, il est le dieu de la clarté solaire.


Arès

Arès, fils de Zeus et d'Héra, est le dieu de la guerre. Brutal et sanguinaire, il se délecte dans les massacres. Pour cette raison, les autres dieux le haïssent. Ainsi, il est souvent en rivalité avec Athéna, autre déesse de la guerre. Seule Aphrodite lui témoigne quelque affection.


Artémis

Artémis, fille de Zeus et de Léto, est la sœur jumelle d'Apollon, avec lequel elle partage de nombreux traits communs, comme l'arc. Déesse de la chasse et de la nature sauvage, elle vit entourée de sa troupe de nymphes et de ses chiens. Son animal favori est la biche. Elle est aussi une déesse vierge, qui châtie durement ceux qui attentent à sa pudeur. Sous le nom de Séléné, elle est également la déesse de la clarté lunaire.


Athéna

Athéna, fille de Zeus et de Métis, est la déesse de la sagesse. Elle sortit du crâne de son père toute armée en poussant un cri de guerre terrifiant. Fille préférée de Zeus, elle manie comme lui l'égide et la foudre. Elle est la protectrice d'Athènes, à laquelle elle donne son nom, et la conseillère de héros comme Ulysse. Son emblème est la chouette.


Déméter

Déméter est la fille des Titans Cronos et Rhéa, ce qui en fait la sœur de Zeus, Poséidon, Hadès, Héra et Hestia. Elle est la déesse de la fertilité et du travail de la terre. C'est elle qui montre aux hommes comment cultiver le blé.


Dionysos

Dionysos est le fils de Zeus et Sémélé, une princesse thébaine. Il est associé à la végétation, et particulièrement la vigne, qui produit le vin et est responsable de l'ivresse et de la transe mystique. C'est un dieu essentiellement errant, traditionnellement accompagné d'un bruyant cortège de satyres et de ménades.


Hadès

Hadès est le maître des Enfers. Cet attachement au monde souterrain rend son lien avec l'Olympe apparemment assez ténu, mais il reste une des divinités principales, frère de Zeus et Poséidon, et mari de Perséphone, qui passe six mois de l'année parmi les Olympiens.


Héra

Fille de Cronos et Rhéa, Héra est à la fois la sœur et l'épouse de Zeus. Elle protège le mariage et les femmes. Ses jalousies envers les autres femmes et enfants de son mari Zeus sont terribles.

Héphaïstos

Fils de Zeus et d'Héra, Héphaïstos est surnommé « le Boiteux » : un jour qu'il prenait la défense de sa mère dans une dispute avec Zeus, ce dernier le jette du haut de l'Olympe. Dieu du feu et des volcans, il réside souvent sur le mont Ida où se trouve sa forge. C'est ainsi lui qui forge les armes merveilleuses d'Achille, héros de la guerre de Troie. Il sait également réaliser d'habiles inventions, comme des trônes de bronze se déplaçant en l'air. La tradition populaire en fait le mari d'Aphrodite.


Hermès

Fils de Zeus et de Maïa, Hermès est le dieu de l'ingéniosité et du commerce (mais aussi des voleurs). Messager des dieux, il protège les voyageurs et guide les héros. Ses attributs sont le caducée, le pétase (chapeau rond) et les sandales ailées.


Hestia

Sœur de Zeus, Héra et Poséidon, Hestia est la déesse du foyer domestique. Elle protège les familles et les villes. Comme Artémis ou Athéna, c'est une déesse vierge.


Poséidon

Frère de Zeus et d'Hadès, Poséidon a reçu en partage les mers. C'est lui qui crée le cheval et enseigne l'art de monter aux mortels. Il affronte Athéna pour recevoir la souveraineté sur Athènes , mais la déesse l'emporte car elle a offert aux Athéniens un olivier, symbole de paix. Son attribut est le trident.


Zeus

Zeus, fils de Cronos et de Rhéa, règne sur les dieux, armé du foudre et de l'égide, fabriqués pour lui par les Cyclopes. Il est surtout connu pour ses nombreuses aventures et, en conséquence, pour sa très nombreuse progéniture. Ses attributs sont l'aigle et le foudre.
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 10:53

Zeus (en grec ancien Ζεύς / Zeús, de la racine indo-européenne *dyēus, dieu du ciel[1]) est le roi des dieux dans la mythologie grecque. Il règne sur le Ciel et a pour symbole l'aigle et le foudre[2]. Fils de Cronos et de Rhéa, il est marié à sa sœur Héra. Il eut plusieurs enfants dont Héraclès, un demi-dieu, et Athéna, qui fut accouchée par Zeus lui-même, et qui lui sortit par le dessus du crâne, fendu par Héphaïstos, son propre fils, renié par son père quelques temps après.

Zeus est apparenté à Jupiter dans la mythologie romaine. On retrouve également des divinités semblables dans d'autres panthéons : Taranis chez les Gaulois, Thor et Odin chez les Scandinaves ou encore Dyaus Pitar et Varuna chez les hindous.

Enfance

La naissance de ce fils de Titans frère et sœur apporte une première légende pré-olympienne. En effet, craignant de se faire détrôner par un de ses enfants, Cronos, dès leur naissance, les dévorait. Rhéa, affligée, décida de sauver son sixième enfant, Zeus, en offrant pour repas à son mari une grosse pierre à la place du nourrisson.

Elle fit élever ce dernier en cachette à Lyctos par les nymphes Ida et Adrastée, en Crète, où il fut nourri par le lait de la chèvre Amalthée (dont une des cornes deviendra la corne d'abondance). Afin que Cronos n'entende pas les cris du nouveau né, sa mère avait placé aux alentours du repère certains de ses enfants, les Curètes, guerriers en armes très bruyants. Ayant grandi, il tendit un piège à son père afin de libérer ses frères et sœurs, grâce à une potion vomitive.

Le mythographe Antoninus Liberalis rapporte dans ses Métamorphoses une version différente de la légende, reprise de Boïos : Rhéa met au monde Zeus dans une grotte crétoise. Là, l'enfant est nourri par des abeilles. Quatre indigènes s'aventurent un jour dans la grotte pour y prélever du miel, et aperçoivent le jeune dieu. Courroucé, celui-ci menace de les foudroyer, mais en est retenu par Thémis et les Moires, car il est « interdit de mourir en cet endroit sacré ». Zeus les transforme alors en oiseaux, porteurs de présages. Le reste de la légende est perdu. Peu d'indices permettent de rattacher ce passage avec la version hésiodique.

Selon Homère, cependant, Zeus est l'aîné des enfants de Cronos, et en tire son pouvoir. Ainsi, Poséidon lui cède pendant la guerre de Troie, car « ils ont tous deux même origine et même parentage ; mais Zeus est son aîné et en sait plus que lui » (L'Iliade, XIII, 354–355). Chez Homère, il a pour parèdre l'Océanide Dioné, qui lui reste associée dans le sanctuaire oraculaire de Dodone.

Amours

Zeus est célèbre pour ses innombrables aventures avec des mortel(le)s, des déesses et des nymphes : Danaé, Alcmène, Sémélé, Léto, Europe, Ganymède, etc. Il est le père de nombreux dieux : Arès, Athéna, Dionysos, Hermès, Apollon et Artémis ; de nombreux héros : Héraclès, Persée, Castor et Pollux, etc.

Ces nombreuses infidélités de Zeus à sa troisième femme Héra (après Métis et Thémis) sont la cause de fréquentes disputes entre les époux divins. De plus, la déesse se montrant d'un caractère très vindicatif, elle poursuivait souvent de sa vengeance les maîtresses (Io, Léto, etc.) ou même les enfants (Héraclès) de son mari.

Souveraineté

Comme l'atteste son nom, dérivé de la racine indo-européenne *dei- signifiant « briller », Zeus reçoit en partage la souveraineté sur le monde terrestre et les airs. Surnommé Κεραυνός / Kéraunos (« la foudre »), il est armé du foudre, qui a été fabriqué pour lui par les Cyclopes, ses oncles. Le foudre possède trois éclairs : le premier pour avertir, le deuxième pour punir et le troisième, pour la fin des temps, afin de détruire le monde.

Mais Zeus est également le maître des phénomènes naturels : tonnerre, trombe d'eau, nuées, etc. Les météorites lui sont consacrées. Dans son épiclèse de Μαιμάκτης / Maimáktês, il écarte la tempête. C'est également lui qui, selon les Travaux et les Jours (v. 415), fait pleuvoir sur la terre : ainsi, les Grecs appellent « eau de Zeus » (τὸ ἐν Διὸς ὕδωρ) l'« eau du ciel » des Français.

Lié aux phénomènes naturels, il est logiquement associé aux cultures et aux cycles agricoles. Hésiode conseille ainsi d'invoquer Zeus Infernal et Déméter, au moment de labourer, afin que la terre soit fertile (ibid., v. 465). Sous l'épiclèse de Κτήσιος / Ktếsios, il protège le garde-manger et a comme attributs la corne d'abondance et le serpent domestique.

Épithètes homériques, attributs & sanctuaires

* Épithètes homériques :
o Zeus Père (Ζεύς πάτερ / Zeus pater),
o assembleur de nuées (νεφεληγερέτα / nephelêgereta),
o (terrible) Cronide ((αἰνός) Κρονίδης / (ainos) Kronidês),
o à la voix puissante (εὐρύοπα / euruopa),
o père des dieux et des hommes (πατὴρ ἀνδρῶν τε θεῶν τε / patêr andrôn te theôn te),
o à la nuée noire (κελαινεφής / kelainephês),
o maître de l'Ida (Ἴδηθεν μεδέων / Idêthen medeôn),
o sauveur (soter),
o protecteur des hôtes et garants des règles de l'hospitalité (xenios),
o protecteur de la maison (herkios),
o gardien des propriétés (kleisos),
o protecteur du mariage (gamelios) ;
* Ses attributs : le foudre, le chêne, l'égide ;
* Ses animaux favoris : l'aigle ;
* Sanctuaires : Le sanctuaire d'Élide ; l'oracle de Dodone et sa forêt de chênes en Épire ; le temple de Zeus à Olympie (contient la statue chyséléphantine de Phidias, une des sept merveilles du monde).
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 10:54

Héra ou Héré (en grec ancien (Attique) Ἧρα / Hêra ou en ionien Ἧρη / Hêrê), fille des Titans Cronos et Rhéa, est la femme et la sœur de Zeus. Elle est la protectrice par excellence de la femme et la déesse du mariage légitime, gardienne de la fécondité du couple et des femmes en couches.

Mythe

Elle se trouve en Crète, au mont Thornax (appelé depuis le « mont des Coucous »), lorsque son frère, Zeus, la séduit en se métamorphosant en coucou mouillé. Touchée, Héra recueille l'oiseau sur son sein pour le réchauffer ; mais celui-ci la viole et la déesse, pour cacher sa honte, préfère épouser son frère. Pour leurs noces, Gaïa offre un arbre couvert de pommes d'or. Leur nuit de noces dure trois siècles et Héra renouvelle régulièrement sa virginité en se baignant dans la source Canathos.

Elle est la mère, par Zeus, d'Arès, d'Hébé et d'Ilithyie, mais aussi d'Héphaïstos, qu'elle conçoit seule pour défier son mari et lui montrer qu'elle n'avait pas besoin de lui pour enfanter.

Très belle et très gracieuse, elle n'en est pas moins irritable et capricieuse. Jalouse, elle persécute souvent les maîtresses de Zeus et leur progéniture. Parmi ses victimes Héraclès, auquel elle dépêche deux serpents, et la nymphe Io, transformée en vache par Zeus pour la protéger mais malgré tout rendue folle par les piqûres d'un taon envoyé par Héra. Elle se venge aussi en contrecarrant les desseins de son époux, provoquant d'incessantes querelles. Elle suscite pourtant quelquefois la jalousie de Zeus, notamment avec Ixion, qui s'unit avec un nuage croyant qu'il s'agissait d'Héra, ou le géant Porphyrion (qui est foudroyé en représailles par Zeus) et Hermès. Selon une tradition minoritaire, elle est assaillie par le géant Eurymédon et en conçoit Prométhée, d'où sans doute le médaillon de coupe de Douris représentant Héra assise face à ce dernier (voir ci-contre).

Un jour, exaspérée des incartades de Zeus, Héra décide de demander l'aide de ses fils pour punir le dieu volage. Ils projettent de ligoter Zeus pendant son sommeil avec des lanières de cuir pour l'empêcher de séduire les mortelles de la Terre. Mais la néréide Thétis envoie l'Hécatonchire Briarée pour les en dissuader. Zeus punit Héra en la suspendant dans le ciel par une chaîne d'or, une enclume à chaque cheville. Il ne la libère que contre la promesse de sa soumission.

Offensée par le jugement de Pâris, qui lui préfère Aphrodite, elle se montre la plus farouche ennemie des Troyens pendant la guerre de Troie et contribue au sac de la ville. Mécontente du jugement de Tirésias, elle le frappe de cécité.

Culte

Elle est surtout vénérée à Argos, citée par Homère comme une ville chère à la déesse, à l'instar de Mycènes et Sparte. Elle possède également un temple à Olympie, à Corinthe, à Samos ou encore au cap Lakinion, non loin de Crotone.

Héra est la déesse du mariage et des épouses, protectrice du couple, de la fécondité et des femmes en couches — domaine qu'elle partage avec sa fille Ilithye. Reine du Ciel en tant qu'épouse de Zeus, elle est aussi associée aux phénomènes célestes et à la lumière. Sous son épiclèse de ὁπλοσμία / hoplosmía, au cap Lakinion et à Élis, elle assume une fonction guerrière. La cité de Stymphale consacre trois temples à Héra sous différentes épiclèses : Παρθενία / Parthenía (« vierge »), Τελεία / Teleía (« épouse de Zeus ») et Χήρα / Khếra (« séparée de Zeus »).

Épiclèses, attributs et sanctuaires

* Ses attributs : le diadème royal et la grenade ;
* Ses animaux favoris : le paon ;
* Épithètes homériques :
o θεὰ λευκώλενος / theá leukốlenos, « déesse aux bras blancs »,
o βοῶπις / boỗpis, « aux yeux de vache, aux grands yeux »,
o χρυσόθρονος / khrusóthronos, « au trône d'or » ;
* Sanctuaires : spécialement dans les cités austères, Argos, Mycènes, Sparte ;
* Jeux organisés en son honneur : Héraia.
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 10:57

Poséidon (en grec ancien Ποσειδῶν / Poseidỗn) est le dieu grec des mers et des océans. On le considère aussi comme le dieu des séismes et des navigateurs. Il correspond au Neptune romain, qui lui est postérieur.

Mythe

C'est le fils de Cronos et de Rhéa, et le frère de Zeus et d'Hadès. À la naissance, il est dévoré par Cronos en même temps que ses frères et sœurs, mais rendu plus tard au jour grâce à une ruse de Zeus. Une autre tradition rapportée par Diodore de Sicile rapporte que Rhéa parvient à dissimuler sa naissance à Cronos et le confie secrètement à l'Océanide Capheira, fille d'Océan, et aux Telchines de l'île de Rhodes, qui veillent sur son enfance divine. Quoi qu'il en soit, après avoir aidé Zeus à combattre les Titans, il reçoit, lors du partage du monde, la souveraineté sur le monde aquatique, à la seule exception toutefois de l'antique domaine de son oncle Océan, dont il épouse cependant la fille ou la petite-fille Amphitrite.

Il est habituellement représenté avec son trident ou son char, avec lequel il vole sur la surface des eaux, escorté par les monstres marins. Il réside normalement dans la mer, mais se rend parfois sur l'Olympe, pour l'assemblée des dieux.

Il est légitimement marié à Amphitrite dont il a trois enfants, Triton, Benthésicymé, Rhodé (certaines traditions rapportées par Diodore font en revanche naître cette dernière de son union avec Halia, la sœur des Telchines). Il a également bon nombre d'enfants d'autres divinités ou de mortelles.

On lui attribue notamment la paternité de :

* Rhodos, épouse d'Hélios et Hérophilé par Aphrodite
* Despœna et le cheval oraculaire Arion par Déméter, violée durant sa quête de Perséphone
* Pégase et le géant Chrysaor par Méduse
* le Géant Antée et le monstre marin Charybde ainsi que le géant Orion ou encore les Telchines par sa propre grand-mère Gaïa
* Polyphème et Télémos les cyclope par la nymphe Thoosa ;
* Gadir et Atlas, le fondateur de l'Atlantide par la nymphe Clito
* Nauplios, fondateur et premier roi de Nauplie, dans le Péloponnèse par la danaïde Amymone
* Pélias, tyran d'Iolcos, par la mortelle Tyro
* Les Molionides par la mortelle Molioné
* Chrysomallos, le bélier à la toison d'or, par Théophanée
* Eumolpos, prêtre de Poséidon et Erginos, par Chioné
* les Aloades, par Iphimédie
* Lycos par la Pléiade Célaéno
* Delphos, par Mélantho
* Bélos et Agénor, par la mortelle Libye

On lui attribue en outre la paternité de divers démons marins secondaires, tels que Glaucos par la nymphe Naïs ou par la pléiade Alcyoné, Protée par la néréide Phénice, etc. . Hésiode fait également de lui le père de la nymphe Cymopolée qu'il marie à l'Hécatonchire Briarée en récompense de son intervention aux côtés des dieux dans la Titanomachie , mais n'indique à aucun moment le nom de la mère de cette dernière.

Il est enfin l'éraste du jeune Pélops, qu'il enlève et amène sur l'Olympe,de même que Zeus l'a fait auparavant avec Ganymède.

Il apparaît dans un certain nombre de légendes :

* Poséidon est puni en même temps qu'Apollon pour avoir conspiré contre Zeus, et condamné à servir Laomédon, roi de Troie. Il bâtit pour la cité de gigantesques murailles. Mais quand les murs sont achevés, Laomédon refuse aux dieux leur paiement. Furieux, Poséidon envoie contre la ville un monstre marin qui ravage les côtes avant d'être tué par Héraclès.
* Poséidon et Athéna se disputent la possession de l'Attique. Poséidon frappe l'Acropole de son trident, il en sort une source d'eau salée (ou le cheval Skyphios, selon les traditions). Athéna offre à la ville un olivier. Cécrops, roi de l'Attique, juge le présent de la déesse plus utile, et lui consacre la cité.
* Dans L'Odyssée, il poursuit Ulysse de sa vengeance, car le héros a crevé l'œil de son fils, le Cyclope Polyphème. Il l'empêche ainsi de rentrer à Ithaque rapidement.
* Il est réputé avoir créé le cheval, soit à Athènes (voir ci-dessus), soit en Thessalie. Il apprend également aux hommes à monter les chevaux à l'aide d'une bride.
* Il fait sortir de la mer, à la demande de Minos, un taureau gigantesque. Mais, comme le roi de Crète refuse de lui sacrifier l'animal, il insuffle en Pasiphaé, femme de celui-ci, un amour coupable pour le taureau. De leur union naîtra le Minotaure.

Épithètes, attributs & sanctuaire

* Ses épithètes homériques :
o ἐνοσίχθων / enosikhtôn ou κινητὴρ γᾶς / kinêtêr gas, « ébranleur du sol »
o ἵππιος ἄναξ / hippios anax, « maître des chevaux »
o γαιήοχος / gaiêokos, « maître de la terre »
o κυανοχαίτης / kuanokhaitês, « aux crins d'azur »
o γέρων ἅλιος / gerôn alios, « le Vieux de la mer »
* Ses attributs : le trident le poisson le cheval;
* Ses animaux favoris : le cheval ; le taureau ; le dauphin
* Sanctuaires : Éleusis, cap Sounion, Délos, île de Tinos.
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 10:58

Arès (en grec ancien Ἄρης / Arês ou Ἄρεως / Areôs) est le dieu de la guerre et de la destruction dans la mythologie grecque. Fils de Zeus et de Héra, il est identifié à Mars chez les Romains.

Dieu de la guerre

Arès est le dieu de la brutalité et du carnage. Il va au combat accompagné de sa sœur, Éris (la Discorde), ses fils Déimos (la Terreur) et Phobos (la Panique), ainsi que d'Ényo, déesse des batailles. Lui-même est souvent appelé Ἐνυάλιος / Enyálios. Traditionnellement, les Grecs interprètent son nom comme un dérivé du mot « tueur », ἀναίρης / anaírês.

En tant que tel, il est haï des autres dieux, en particulier Zeus, lequel lui déclare dans l'Iliade (V, 872-873) :

« Je te hais plus qu'aucun des dieux qui vivent sur l'Olympe
Car tu ne rêves que discordes, guerres et combats. »

Héra, sa mère, ne l'apprécie guère plus, dépitée qu'elle est de le voir prendre parti pour les Troyens pendant la guerre de Troie. Elle déclare pareillement à son sujet (VII, 756-761) :

« Zeus Père, n'es-tu pas outré des sévices d'Arès ?
Combien de braves Achéens n'a-t-il pas fait périr
À tort et à travers ! J'en suis navrée, et cependant
Cypris et Apollon à l'arc d'argent sont tout heureux
D'avoir lâché ce fou qui ne connaît aucune loi. »

Athéna, déesse de la guerre comme lui, représente la bataille ordonnée, alors qu'il représente le carnage. Les deux dieux se haïssent particulièrement. Devant Troie, elle incite Diomède à le frapper, et lui jette elle-même un gros bloc de pierre, qui l'atteint au cou. Il faut dire que, seul parmi les dieux, Arès prend part personnellement au combat, et ne dédaigne pas de dépouiller Périphas de ses armes (Iliade, V, 842-844), à l'instar d'un mortel.

Seule Aphrodite témoigne de l'affection à son « bon frère » (Iliade, V, 359) qui selon d'autres légendes est également son amant. Dans son Œdipe à Colone, Sophocle peut ainsi le proclamer « le dieu à qui tout honneur est refusé parmi les dieux » (v. 210).

Son nom désigne toute forme de mort violente, et plus particulièrement la peste. La guerre est surnommée « danse d'Arès » dans les épopées. Les Grecs voient en lui le « dieu des larmes » (Eschyle, les Suppliantes, v. 681). Seul l’Hymne homérique qui lui est consacré, sans doute tardif, le montre sous un jour bienveillant et le nomme :

« Cœur hardi, porteur de bouclier sauveur des cités, coiffé d'airain,
Aux mains robustes, infatigable, fort par la lance, rempart de l'Olympe,
Père de la Victoire, heureuse conclusion des guerres, auxiliaire de Thémis ;
Maître absolu de l'adversaire, guide des hommes les plus justes. »
(trad. Renée Jacquin)

Il est intéressant de comparer la haine qu'inspirait aux Grecs la force brute d'Arès au respect que portaient les Romains à son homologue Mars : on peut y voir le contraste de valeurs entre ces deux civilisations antiques.

Garant des serments

Arès est aussi le dieu vengeur. En tant que tel, son nom est utilisé dans les serments solennels. C'est par exemple le cas dans le serment prêté par les jeunes Athéniens pendant leur éphébie.

Vicissitudes

Sa force aveugle n'en fait pas un combattant invincible : dans le Bouclier d'Héraclès du pseudo-Hésiode (v. 357–167 ; 424–466), il est vaincu par deux fois par Héraclès et dans l'Iliade, il doit s'avouer vaincu face à Diomède. L'Iliade relate également que les Aloades l'enferment pendant treize mois dans une jarre de bronze. Selon le scholiaste (ΣbT Iliade V, 385), c'est pour avoir causé la mort d'Adonis, placé sous la charge des Aloades. Il est délivré, à bout de forces, par Hermès.

Selon Euripide (Électre, 1258–1262) et Hellanicos (4F38), quand Halirrhothios, fils de Poséidon, violente Alcippé — fille qu'il a avec Aglaure, fille de Cécrops —, il le tue. Pour ce meurtre, Arès est traduit devant le tribunal des dieux olympiens, sur la colline qui prend son nom (cf. Aréopage). Selon Euripide, il est acquitté. D'après Panyasis (fr. 3 PEG) cependant, il semble qu'Arès doive servir parmi les mortels, sans doute pour prix de ce meurtre.

Amours et postérité

Présentés dans l'Iliade comme purement fraternels, les rapports d'Arès et d'Aphrodite deviennent dans l'Odyssée (VIII, 266-366) à la fois amoureux et adultères, puisque la déesse de l'amour y est mariée à Héphaïstos — celui-ci étant l'époux d'une dénommée Charis dans l’Iliade. Encore une fois, Arès est tourné en ridicule : dénoncés par Hélios, le soleil, les amoureux tombent dans le piège du mari trompé qui les capture dans un filet et les exhibe aux dieux hilares. Honteux, Arès doit se réfugier chez lui, en Thrace.

Selon la Théogonie (933-937) — où Héphaïstos est l'époux d'Aglaé, l'une des trois Charites — Aphrodite donne à Arès trois enfants : Déimos, Phobos et Harmonie, épouse de Cadmos, le fondateur de Thèbes. La paternité d'Éros et Antéros apparaît pour la première fois chez le poète lyrique Simonide et paraît lui être attribuée plutôt par commodité. Il es aussi vu comme père de Pathos (la passion) et de Himeros (le désir).

Ses autres enfants sont souvent des criminels ou des fous :

* Phlégias, qui tente de se venger d'Apollon, lequel vient de tuer sa fille Coronis ;
* Térée, persécuteur de Procné et de Philomèle ;
* Diomède, qui nourrit ses cavales de chair humaine ;
* Cycnos, qui défie en duel Héraclès.

Lieux de culte

Sa résidence préférée est la Thrace — les Thraces, pour les Grecs, étaient un peuple guerrier et batailleur. Il est révéré par les peuples de Colchide et de Scythie. En Grèce, il n'a que peu de lieux de culte. Une fontaine lui est consacrée à Thèbes, en souvenir de la légende de Cadmos, qui avait semé là les dents d'un dragon, fils d'Arès, qui donnèrent naissance aux Spartes. La relation entre Arès et Thèbes est fortifiée par le mariage de Cadmos avec Harmonie.

C'est surtout à Sparte qu'il fait l'objet d'un culte. Les éphèbes lui sacrifient un chien à Thérapné, en Laconie. À Géronthrai, située au nord d'Hélos, toujours en Laconie, il est célébré dans des fêtes excluant les femmes. À Sparte même, un sanctuaire lui est dédié sous le nom d'Arès Théritas, c'est-à-dire « le sauvage », épiclèse parfois rattachée à Théra, sa nourrice.

En Attique, il possède un sanctuaire à Acharnes. Une stèle, actuellement conservée à l'École française d'Athènes, reproduit sans doute la statue du culte. Au Ier siècle, le sanctuaire est transféré sur l'Agora d'Athènes et une nouvelle statue est érigée, dont l'Atès Borghèse est sans doute une copie.

À Tégée, en Arcadie, les femmes le célèbrent dans des fêtes qui leur sont réservées, et commémorent leur vaillance contre les Spartiates. Près de Trézène, un sanctuaire lui est consacré en souvenir des Amazones, ses filles. À Athènes, il est vénéré en association avec Aphrodite. Enfin, il a des temples à Argos et Salamine.

Au total, sa place dans la religion grecque antique est bien loin d'égaler celle de Mars chez les Romains.

Épiclèses, attributs & sanctuaires

* Attributs : la torche, la lance et le casque ;
* Épithètes homériques :
o fléau des hommes (βροτολοιγός / brotoloigós),
o souillé de sang (μιαιφόνος / miaiphónos),
o assailleur de remparts (τειχεσιπλήτης / teikhesiplếtês),
o brutal (μαλερός / malerós) ;
* Épiclèses :
o Ényalos (Ἐνυάλιος),
o Théritas (Θηρίτας) ;
* Sanctuaires : Sparte, Acharnes (Attique), Thèbes.
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 11:00

Hermès (Ἑρμῆς / Hermễs, nom grec, Ἑρμᾶς / Hermãs en dorien) est une des divinités de l'Olympe. Il est le dieu du commerce, le gardien des routes et des carrefours, des voyageurs, des voleurs, le conducteur des âmes aux Enfers et le messager des dieux.

Il correspond au Mercure des Romains

Jeunesse

Fils de Zeus et de Maïa, et donc petit-fils d'Atlas, il naît un matin dans une caverne du mont Cyllène en Arcadie. Selon l’Hymne homérique qui lui est consacré, à midi il a déjà inventé :

* l'art de faire le feu au moyen des πυρεῖα / pureĩa (morceaux de bois frottés l'un contre l'autre) ;
* les raquettes, pour effacer ses traces ;
* la lyre, fabriquée à partir d'une carapace de tortue ;
* la syrinx.

Le soir, en Piérie, il vole les troupeaux de son demi-frère Apollon. Quand Apollon découvre son voleur, Hermès le charme en jouant de la lyre ; Apollon lui donne en échange de l'instrument son troupeau, une baguette d'or (la ῥάϐδος / rhábdos, futur caducée) et le don de prophétie mineure grâce aux ψῆφοι / psễphoi (cailloux utilisés pour la divination) ; il le fait également maître de l'oracle des Thries (femmes-abeilles).

Selon Pausanias, il est élevé par Acacos, fils de Lycaon, par ailleurs fondateur d'Acacésion en Arcadie, d'où son épiclèse d'« Acacésien ».

Amours et descendance

Il apparaît souvent sous les traits d'un jeune homme « à sa première barbe, dans le charme de cet âge » (l'Odyssée, X, 278, trad. Jaccottet). Il se plaît en la compagnie des Charites et des Heures. Devant le spectacle d'Arès et d'Aphrodite faits prisonniers par Héphaïstos, il s'exclame que lui aussi aimerait dormir dans les bras de la déesse, fût-ce au prix de trois fois plus de chaînes.

Avec Aphrodite justement, Hermès engendre Hermaphrodite, divinité bisexuée, mais aussi Éros dans les traditions plus tardives. Il est, selon les auteurs, le père de dieux rustiques à la sexualité débridée tels Pan, son fils par « la fille de Dryops » (Hymne homérique à Pan) ou par la nymphe Thymbris ou Hybris (pseudo-Apollodore), ou par la nymphe Pénélope (les Dionysiaques), voire par Pénélope, femme d'Ulysse (divers récits post-homériques) ; comme Pan ou comme le dieu phallique Priape, parfois également donné pour son fils (Hygin, Fables), il est d'ailleurs souvent représenté sexe dressé (il aime la beauté humaine), et ses amours sont aussi bien féminines (nymphes) que masculines (Pollux, frère jumeau de Castor et archétype du guerrier valeureux, ou le bel Anthéos d'Assessos par exemple). On le range également volontiers parmi les prétendants de Perséphone et divers chants des Dionysiaques (notamment VI) lui reconnaissent pour épouse Peithô, la déesse de la Persuasion.

Hermès est également le père d'amants mythologiques célèbres, comme Abdère (amant d'Héraclès) ou Daphnis (de Pan ou Apollon).

Parmi ses autres enfants, on compte notamment :

* Autolycos avec Chioné
* Céryx
* Échion et Éthalides, deux argonautes
* Les satyres, avec la nymphe Arémosyne

Fonctions

Lors de la guerre de Troie, il prend parti pour les Achéens mais ne participe guère à la bataille. Il se contente d'être le messager et l'interprète (on rapproche son nom du mot ἑρμηνεύς / hermêneús, « interprète ») de Zeus. Ainsi, il guide au mont Ida Aphrodite, Athéna et Héra qui concourent pour la pomme d'or, afin de les soumettre au jugement de Pâris. Il escorte Priam, venu chercher le corps d'Hector, dans le camp grec ; il avertit (sans succès) Égisthe de ne pas tuer Agamemnon ; il transmet à Calypso l'ordre de libérer Ulysse. Après la guerre, c'est lui qui amène Hélène en Égypte.

De même, c'est lui qui, d'après le pseudo-Apollodore, devant enlever Io sur demande de Zeus, tue Argos aux cent yeux, placé en surveillance par Héra, d'où son épiclèse d'« Argiphonte » (Ἀργειφόντης / Argeiphóntês, « tueur d'Argos ») — l'interprétation de cette épithète est pourtant sujette à caution : la légende d'Argos est probablement postérieure à Homère, qui emploie déjà cette épiclèse ; une autre interprétation traduit par « à la lumière blanche, éblouissant ». Guide des héros tout comme Athéna, il conduit Persée dans sa quête de Méduse et guide Héraclès dans les Enfers.

C'est le conducteur des âmes vers Hadès, d'où son épithète de Πομπαῖος / Pompaĩos, puis plus tard « Psychopompe » (en grec Ψυχοπομπός / Psukhopompós). À la fin de l'Odyssée, on le voit ainsi conduisant les âmes des prétendants dans le pré de l'Asphodèle.

Culte

C'est avant tout la personnification de l'ingéniosité, de la métis, ou intelligence rusée et de la chance. C'est donc le dieu du commerce, des voyageurs et des voleurs, des pasteurs et de leurs troupeaux, ainsi que des orateurs ou des prostituées. Il est, parmi les dieux grecs, le plus proche des hommes et le plus bienveillant à leur égard : il leur donne l'écriture, la danse, les poids et mesures, la flûte et la lyre, le moyen de produire une étincelle lorsque le feu s'est éteint. Il était de coutume de placer des empilements de pierres en son honneur aux carrefours : chaque voyageur ajoutait une pierre à l'édifice. On appelait également Hermai des bornes en pierre, placées le long des routes, qui étaient surmontées de la tête du dieu et portaient, en leur centre et en relief, ses attributs virils (voir le scandale de la mutilation des Hermès, Hermocopides, où fut mêlé Alcibiade). Toute rencontre ou accident imprévu sur une route est appelé « don d'Hermès » (en grec ἕρμαιον / hermaion qui désigne aussi de notre coup de chance).

Il est en outre, avec Héraclès, le patron des gymnases et palestres où son buste est toujours présent. Il protège donc les sportifs et est le fondateur des concours de lutte.

Les offrandes préférées d'Hermès, comme dieu des orateurs, sont le lait mêlé de miel et les langues d'animaux.

Bien qu'il soit un dieu très populaire, son culte public est peu développé. Plusieurs régions de la Grèce, au premier chef l'Argolide, intègrent dans leur calendrier un mois qui lui est dédié, Ἕρμαιος / Hermaios (mi-octobre à mi-novembre). Il semble avoir été associé à une fête des morts. Dans une symbolique similaire, un sacrifice lui est offert, toujours à Argos, le trentième jour suivant des funérailles. À Athènes, au troisième jour des Anthestéries, une offrande de gruau de graines est consacrée à Hermès Chtonien.

Il est célébré sous le nom de Kadmilos au sanctuaire des Grands Dieux de Samothrace comme le compagnon d'Axieros-Déméter, la Grande Mère.

Aux époques tardives et dans l'Égypte hellénisée, il se confondra avec Thot (nom grec — le nom égyptien était Djehuty), le dieu des savoirs cachés, et deviendra ainsi l'auteur mythique, sous le nom d'Hermès trois fois le plus grand, ou trismégistos, ou Hermès Trismégiste, d'une véritable bibliothèque ésotérique qui nourrira notamment les études des alchimistes du Moyen Âge.

Épithètes, attributs et sanctuaires

* Ses attributs : le pétase (chapeau rond), le caducée, les sandales ailées (πέδιλα / pedila), le strigile (instrument utilisé par les gymnastes pour se racler le corps), la bourse d'argent ;
* Ses animaux favoris : le bélier ;
* Épiclèses :
o Acacésien (Ἀκακήσιος / Akakếsios),
o Argiphonte (Ἀργειφόντης / Argeiphóntês),
o Chtonien (Χθόνιος / Chthónios),
o Psychopompe (Ψυχοπομπός / Psukhopompós) ;
* Épithètes :
o « à la houlette d'or » (Χρυσόρραπις / Khrusórrapis) ;
* Sanctuaires : spécialement en Crète et au mont Cyllène ; en Arcadie et à Pharai.
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 11:03

Héphaïstos (en grec ancien Ἥφαιστος / Hêphaistos, peut-être de φαίνω / phaínô, « briller ») est le dieu du feu, des forges et des volcans. Il est habituellement représenté sous les traits d'un forgeron boiteux mais il est d'abord un inventeur divin et un créateur d'objets magiques. Son nom apparaît souvent dans la poésie grecque comme synonyme de « feu ».

Il est assimilé par les Romains à Vulcain (parfois appelé Mulciber).

Mythe

Héra, jalouse du fait que Zeus ait engendré seul Athéna, et pour lui montrer qu'elle aussi pouvait se passer de lui, engendre seule Héphaïstos bien que certains auteurs citent tout de même Zeus comme père. Mais lorsqu'elle lui donne le jour, elle le trouve si laid et si boiteux qu'elle le jette en bas de l'Olympe. Il tombe alors dans la mer et est recueilli par Thétis et Eurynomé, qui l'élèveront pendant neuf ans dans une grotte de l'île de Lemnos, où il construira sa première forge. Pour se venger de sa mère, Héphaïstos fabriqua un trône d'or aux bras articulés qui enserrait fortement quiconque s'y assiérait et l'envoya dans l'Olympe. Héra s'y installa imprudemment et personne ne savait comment la délivrer. Les dieux confièrent donc à Dionysos le soin d'aller chercher Héphaïstos. Enivré par Dionysos, Héphaïstos se laissa convaincre et vint délivrer sa mère. Selon une version alternative de sa naissance, que Pausanias attribue à Cinéthon, il serait le fils de Talos, un Géant de bronze. Une autre légende explique de façon différente l'infirmité du dieu. Celui-ci, vraiment réconcilié avec sa mère, qui lui avait d'ailleurs fait installer dans l'Olympe une magnifique forge avec vingt soufflets qui fonctionnaient jour et nuit, prit le parti de sa mère lors d'une querelle entre celle-ci et Zeus. Il reprocha notamment à son père d'avoir laissé une fois celle-ci suspendue dans les airs, une chaîne d'or au poignet et une enclume à chaque cheville (Homère, Iliade). Furieux, Zeus prit alors Héphaïstos par un pied et le précipita du haut de l'Olympe (Homère, Iliade). Héphaïstos tomba sur l'île de Lemnos où il se brisa les deux jambes. Fort mal en point il fut sauvé par les habitants et ranimé ; mais lorsqu'il eut, une fois pardonné, regagné l'Olympe, il ne pouvait plus marcher qu'avec des béquilles.

D'après l'Iliade (XVIII, 382 et suiv.), il est marié à l'une des Charites (ou Grâces), qui porte simplement le nom de Charis (littéralement « Grâce »)[1]. Même chose dans la Théogonie (v. 907), mais Hésiode cite explicitement le nom d'Aglaé, la plus jeune des Charites. Cependant la tradition la plus populaire en fait le mari d'Aphrodite, cette version étant d'ailleurs déjà attestée dans un épisode fameux de l'Odyssée (chant VIII), où il tend un piège à sa femme qui le trompe avec Arès, et devient la risée des dieux.

Ayant un jour pris la défense de sa mère Héra devant Zeus, ce dernier, courroucé, le projette à travers les airs ; sa lourde chute est à l'origine de sa claudication. Cette disgrâce relative tranche avec le portrait des autres Olympiens (d'autant plus qu'il est le mari d'Aphrodite, déesse de la beauté), et lui vaut d'essuyer des moqueries de leur part. Cette singularité est encore renforcée par un caractère plus bienveillant et moins coléreux que les autres dieux, même s'il n'est pas exempt de passions.

Très habile dans son art, Héphaïstos façonne des objets remarquables (que l'on songe au bouclier d'Achille dans l'Iliade, dont le revêtement offre une image parfaite du monde). Il a aussi fabriqué toutes sortes d'objets comme la ceinture d'Aphrodite, le char du Soleil, le palais des dieux, la première femme (Pandore), le trident de Poséidon, les flèches d'Artémis et d'Apollon, le collier d'Harmonie, le trône de Zeus et d'Héra, la foudre de Zeus, les chaînes qui lieront Prométhée au mont Caucase, etc.

Épithètes, attributs & sanctuaire

* Ses attributs : le marteau, l'enclume ;
* Sanctuaire : Lemnos, l'Etna.
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 11:07

Athéna ou Athéné (en attique Ἀθηνᾶ / Athênã ou en ionien Ἀθήνη / Athếnê) est une déesse de la mythologie grecque, identifiée à Minerve chez les Romains. Elle est également appelée « Pallas Athéna ».

Naissance

Athéna est la fille de Zeus et de Métis (une Océanide), sa première épouse, déesse de l'ingéniosité (μῆτις / mễtis, « le conseil »). Ouranos, le Ciel étoilé, prévient Zeus qu'un fils né de Métis lui prendrait son trône. Par conséquent, dès qu'il apprend que Métis est enceinte, Zeus prend le parti de l'avaler. Mais quelques mois plus tard, il ressent de terribles maux de tête sur les bords du lac Triton (pour certains auteurs, il s’agit d’une source ou d’une rivière). Il demande alors à Héphaïstos, le dieu forgeron, de lui ouvrir le crâne d'un coup de hache, pour le libérer de ce mal : c'est ainsi qu'Athéna jaillit, brandissant sa lance et son bouclier, de la tête de Zeus, en poussant un puissant cri de guerre. Par la suite, Athéna est considérée comme la fille de Zeus seul. Ainsi, chez Eschyle, déclare-t-elle : « Je n'ai pas eu de mère pour me donner la vie. »

Très vite, elle rejoint les dieux de l'Olympe, où elle prend une place importante. L’Iliade, l'Odyssée comme les Hymnes homériques la représentent comme la favorite de Zeus, celle à qui il ne peut rien refuser. Tout comme Zeus, elle tient l'égide et peut lancer la foudre et le tonnerre. On invoque son nom à côté de ceux de Zeus et Apollon dans les serments solennels. Elle est la déesse de la Cité, mais c'est comme déesse de la sagesse, représentée par la chouette et par l'olivier, qu'elle s'impose et en vient à symboliser la civilisation grecque au cours des siècles, jusqu'à nos jours.

À l'instar d'Hestia et d'Artémis, Athéna est une déesse chaste, à qui on ne connait pas d'aventures.

Protectrice d'Athènes

Selon la légende de Cécrops, Athéna et Poséidon se sont disputés la possession de l'Attique. Ils choisissent comme arbitre Cécrops, le premier roi du territoire. Poséidon frappe l'Acropole de son trident et en fait jaillir une source d'eau salée. Athéna, elle, offre un olivier. Cécrops juge le présent de la déesse bien plus utile pour son peuple, et c'est elle qui devient protectrice d'Athènes.

Selon Varron, Cécrops demande aux habitants d'Athènes (les femmes comprises) de choisir eux même leur protecteur. Les hommes préfèrent le cheval, suscptible de leur apporter la victoire dans la bataille. Les femmes quant à elles préfèrent l'olivier. Les femmes, plus nombreuses d'une voix, font pencher la balance en faveur d'Athéna. Furieux, Poséidon submerge l'Attique sous les flots. Pour apaiser sa colère, les Athéniens doivent imposer aux femmes trois punitions : les femmes n'auront plus le droit de vote ; aucun enfant ne portera le nom de sa mère ; les femmes ne seront plus appelées Athéniennes.

Par la suite, Athéna élève un autre roi mythique, Érichthonios. Il lui dresse l'Érechthéion, le plus ancien sanctuaire de l'Acropole, dont les premières prêtresses ne sont autres que les filles de Cécrops, Aglaure, Pandrose et Hersé, c'est-à-dire respectivement le beau temps, la rosée et la pluie, tous trois dons d'Athéna. Il crée également en son honneur les Panathénées, destinées à fêter l'anniversaire de la déesse, la plus grande fête religieuse d'Athènes. En tant que divinité civilisatrice, les Athéniens la vénèrent également pour lui avoir appris à utiliser l'araire, et l'attelage des bœufs. Au total, Athéna est la divinité poliade (Πολιάς, « protectrice de la cité ») d'Athènes.

Conseillère des héros

Comme Hermès, son demi-frère, elle se charge souvent de protéger les héros. C'est le cas dans la guerre de Troie, où après avoir été refusée par Pâris dans le jugement du mont Ida, elle prend parti pour les Grecs. Elle protège tout particulièrement Diomède. Après la guerre, elle protège Ulysse et surtout Télémaque, sous les traits de Mentor. Elle apaise la colère des Érinyes et fait acquitter Oreste par l'Aréopage.

Elle aide également Héraclès à accomplir ses douze travaux, et Persée à tuer Méduse, dont la tête coupée orne ensuite son égide. C'est elle qui conseille Cadmos, le fondateur de Thèbes, lui enjoignant de tuer le dragon puis de semer ses dents pour susciter une armée hors de terre. Elle indique à Bellérophon comment dompter Pégase.

Déesse de la guerre

Il peut sembler étrange que la déesse de la sagesse naisse en armes et soit également la déesse du combat. Pourtant, ses épiclèses le montrent : elle est Athéna Πρόμαχος / Prómakhos, celle qui combat au premier rang, ou encore Athéna Νίκη / Níkê, déesse de la victoire — bien des représentations la montrent d'ailleurs tenant Nikê, personnification de la victoire, dans la main, tout comme c'est le cas de Zeus. Ce sont ses conseils qui guident les dieux lors de la gigantomachie, et selon certaines traditions, elle tue elle-même le Géant Pallas, ce qui lui aurait valu son nom de « Pallas Athéna ».

Contrairement à Arès, dieu brutal, dieu de la guerre, Athéna incarne l'aspect plus ordonné de la guerre, la guerre qui obéit à des règles, celle qui se fait en certains lieux, à certaines périodes, et entre les citoyens : le combat.

Patronne des artisans et des techniques

Enfin, Athéna est une déesse civilisatrice, comme nous l'avons vu à Athènes, qui la vénère entre autres pour le don de techniques agricoles. C'est elle toujours qui montre à Érichthonios comment fabriquer un char, et à Danaos, à Rhodes, comment concevoir un navire à cinquante rames — son rôle est similaire dans la légende des Argonautes, c'est elle qui montre comment construire l'Argo. Elle est la protectrice des artisans et des travailleurs sous son épithète d'Ἐργάνη / Erganê, « la travailleuse ».

Tout ce qui est filé ou cousu est de son domaine, comme le montre par ailleurs la fable d'Arachné, transformée en araignée pour avoir osé prétendre qu'elle filait mieux que la déesse. De nombreuses représentations la montrent tenant un fuseau ou un rouet.

Enfin, elle est aussi Ὑγεία / Hygeia, la protectrice de la santé familiale.

Épithètes, attributs et sanctuaires

* Épithètes homériques :
o aux yeux pers (γλαυκῶπις / glaukôpis),
o de bon conseil (πολύϐουλος / polyboulos),
o fille de Zeus porte-égide (θύγατερ Διὸς αἰγιόχοιο / tygater Dios aigiokhoio) ;
* Ses attributs : l'égide, l'olivier, la lance, le casque, le gorgoneion ;
* Ses animaux favoris : la chouette ;
* Sanctuaires : sanctuaire d'Athéna Khalkiokos (« à la Maison de Bronze ») à Sparte ; Érechthéion d'Athènes, qui abrite le Palladium ; Sanctuaire d'Athéna à Lindos, dans l'île de Rhodes, un haut lieu de culte fondé par les Doriens
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 11:09

Apollon (en grec ancien Ἀπόλλων / Apóllôn, en latin Apollo) est le dieu archer grec de la clarté solaire, de la raison, des arts et plus précisément de la musique et de la poésie. Il est également dieu des purifications et de la guérison, mais peut apporter la peste avec son arc ; enfin, c'est un des principaux dieux capables de divination, consulté, entre autres, à Delphes, où il rendait ses oracles par la Pythie. Il a aussi été honoré par les Romains, qui l'ont adopté très rapidement sans changer son nom. C'est peut-être le dieu qui a le plus été adoré dans toute la mythologie gréco-romaine et l'un des plus complexes à cerner. Le fait qu'il soit parfois suivi de muses explique son second nom, le musagète (celui qui conduit les muses). "On peut dire, sans outrance, qu'Apollon reflète pour les Grecs le génie artistique de leur pays, l'idéal de la jeunesse, de la beauté, et du progrès". .

Généalogie

Apollon est le fils de Zeus et d'une Titanide, Léto. Sa sœur jumelle est Artémis.

L'un des Hymnes homériques raconte en détails son histoire : Héra, jalouse d'une nouvelle infidélité de son divin époux, avait interdit à la Terre de recevoir Léto, enceinte d'Apollon et de sa sœur. Celle-ci errait donc en vain à la recherche d'un lieu qui l'accueillerait. Seule l'île de Délos nommée parfois Astérie, qui n'était pas fixe, put l'accepter, car son statut de terre flottant sur les eaux n'en faisait ni une île au sens propre ni une zone terrestre. Léto lui promit d'en faire une île fixe et purifiée ; celle-ci ne put cependant mettre au monde ses jumeaux et souffrit pendant neuf jours et neuf nuits des douleurs de l'enfantement ; en vain : Héra retenait subtilement Ilithyie, qui préside aux accouchements. D'autres déesses, cependant, envoyèrent Iris, la messagère des dieux, afin qu'elle libérât Ilithyie de l'attention d'Héra, ce qu'elle fit. Léto put enfin accoucher, d'abord d'Artémis, qui l'aida à mettre au monde Apollon. Thémis offrit au nouveau-né le nectar et l'ambroisie et lui transmit de fait le goût de l'équité ; Ortygie, enfin fixe, devint une terre sacrée, sur laquelle nul ne pouvait naître ou mourir et prit le nom de Délos, c'est-à-dire « la visible » (voir à religion grecque antique, section « Le pur et l'impur »).

Apollon, par sa grande beauté, ne manqua pas d'éveiller la passion dans les cœurs des jeunes grecques, des nymphes de l'Olympe, et des jeunes bergers d'Arcadie. Ainsi, de la nymphe Psamathée, on lui attribue la paternité de Phocos, et du musicien Linos. De la nymphe Cyrène, il a un fils, Aristée. Il enlèvera d'ailleurs Cyrène et la conduira en Afrique dans la région qui prendra le nom de Cyrénaïque. Il épouse la nymphe Coronis, avec qui il a pour fils le dieu Asclépios. Néanmoins, ayant appris que sa femme avait eu une liaison avec un mortel, il la fit brûler sur un bûcher. Il épousa en seconde noces la muse Calliope, pourtant femme du roi de Thrace Œagre. Il lui donnera trois fils : Hymenoes, dieu des mariages, Orphée, musicien talentueux aux nombreux exploits, et Ialenos. Il aura aussi des liaisons extraconjugales avec Créüse, princesse athénienne, avec qui elle eut Ion, avec Idothée dont il a un fils Eusinos et avec les jeunes garçons Cyparisse et Hyacinthe.


Une divinité asiatique ?

La thèse d'une origine asiatique d'Apollon et d'Artémis a été soutenue, plutôt au début du XXe siècle, par des grands noms de l'héllénisme tels que Martin Persson Nilsson en 1911 ou Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff en 1903. Pour les Grecs « asiatique » signifiait « d'Asie mineure ». Le nom même de Léto pourrait venir du lycien, un dialecte indo-européen parlé autrefois en Anatolie, et signifierait, sous la forme Lada, « femme ». L'une des épiclèses d'Apollon, Apollon Lycien, conforte cette hypothèse. De même, l'arme d'Apollon et de sa jumelle, l'arc, n'est pas grec mais barbare (au sens grec : tous les peuples qui ne parlent pas le grec) ; il porte de plus, comme sa sœur, non pas des sandales, à l'instar des autres dieux, mais des bottines, type de chaussure considérée comme asiatique par les Anciens. En outre, il est, dans l'Iliade d'Homère, du côté des Troyens, peuple asiatique, et le rejet que subit Léto, que nulle terre grecque n'accepte, conforterait l'idée d'un dieu étranger. C'est paradoxalement peut-être le dieu le plus grec de tous, et son adoption rapide par les peuples hellènes a vite dissimulé ses origines lointaines.

Il est aussi possible que ses origines remontent au peuple dorien du Péloponnèse, lequel honorait un dieu nommé Ἀπέλλων / Apéllôn, protecteur des troupeaux et des communautés humaines ; il semblerait que le terme vienne d'un mot dorien, ἀπέλλα / apélla, signifiant « bergerie » ou « assemblée ». L'Apellon dorien serait une figure syncrétique de plusieurs divinités locales pré-grecques, de même que l'Apollon grec est la fusion de plusieurs modèles, dont Apellon ; il est d'ailleurs remarquable que son épithète de Lycien puisse être comprise comme « qui vient de Lycie » ou « qui protège des loups », c'est-à-dire que les deux origines, l'une asiatique et l'autre dorienne, se confirment en un seul terme.

Lorsque son culte s'introduit en Grèce, il est déjà honoré par d'autres peuples pré-hellènes, ce que l'Hymne homérique qui lui est destiné indique en signalant que les Crétois étaient ses premiers prêtres. Son premier lieu de culte est bien sûr Délos, capitale religieuse des Ioniens ; c'est sous Périclès, au Ve siècle av. J.-C., que l'île passe aux mains des Athéniens, qui confortent son caractère de sanctuaire inviolable en y faisant interdire toute naissance et toute mort. Le culte d'Apollon s'était entre-temps répandu partout dans le monde Antique, de l'Asie mineure (le sanctuaire de Didymes, près de Milet, en porte la trace flagrante : c'est l'un des plus grands temples jamais bâtis dans la zone méditerranéenne) à la Syrie, sans parler des innombrables temples qui lui sont dédiés en Grèce même.

Une divinité gréco-celtique ?

Au rebours de la thèse traditionnelle, Bernard Sergent, spécialiste de mythologie comparée, s'attache à montrer dans Le livre des dieux. Celtes et Grecs, II (Payot, 2004) l'identité d'Apollon et du dieu celtique Lug. Pour lui, le dieu n'est pas asiatique mais gréco-celtique, et par-delà, indo-européen. Il remonte au moins à la séparation des ancêtres des Celtes et des Grecs, au IVe millénaire av. J.-C., et il est arrivé « tout d'un bloc » en Grèce : ce n'est pas une divinité composite. Il possède des homologues en domaine germanique (Wotan) ou indien (Varuna).

Apollon serait la version divine du roi humain. Les poèmes homériques lui donnent systématiquement l'épithète anax, qui remonte à la désignation mycénienne du roi, wanax. Or le roi indo-européen est rattaché aux trois fonctions définies par Georges Dumézil, d'où la complexité d'Apollon: il remplit toutes les fonctions que puisse avoir un dieu. La définition de Lug donnée par C.-J. Guyonvarc'h et F. Le Roux peut aussi bien s'appliquer à lui: il est « tous les dieux résumés en un seul théonyme ».

B. Sergent compare une à une toutes les caractéristiques connues de Lug et d'Apollon et relève de nombreux points communs : ce sont des dieux lumineux, jeunes, beaux, grands, mais parfois polycéphales et hermaphrodites, pratiquant des épiphanies, des rapides disposant d'une puissance foudroyante, de très grands « druides », des guerriers, des protecteurs des troupeaux, des maîtres des moissons, associés aux arbres, des maîtres du temps, des médecins, les maîtres des fondations, les responsables des défrichements et des chemins, les protecteurs des assemblées, les maîtres des initiations, des méchants, des rusés, des maîtres des techniques, des maîtres tout court, des dieux des hauts lieux et des grosses pierres.

Leurs attributs communs sont l'arme de jet, l'instrument à cordes, le corbeau, le roitelet, « l'aigle pourri », le cygne, le coq, le héron et la grue, le chien et le loup, le cerf, le sanglier, le serpent et la tortue, l'ours, le dauphin, le phoque, le poisson, le cheval, la pomme et la branche nourricière, les nombres trois, sept et neuf, la danse en rond sur un pied, la pourriture.

Ils sont également rattachés à des mythes communs, tels que la naissance, le meurtre des géants borgnes, la succession de Terre (Gaia ou Thémis en Grèce, Tailtiu en Irlande) ou la fondation de jeux.

Par ailleurs, selon B. Sergent, le culte d'Apollon ne s'est fixé en Lycie qu'au IVe siècle av. J.-C.. Auparavant, les Grecs ont pu faire des « jeux de mots » entre le nom de la Lycie (Lukia en grec) et les épithètes Lukeios, Lukios, Lukêgenès d'Apollon, qui se rapportent au loup (lukos), l'un des attributs d'Apollon, ou à la lumière (lukê). Il serait Lukê-genès, comme le dit l'Iliade, parce qu'il serait « né de la lumière » et non pas « né en Lycie ».

C'est surtout à Delphes que le caractère complexe du dieu se révèle, dans son rôle d'inspirateur de la Pythie et des hommes, qu'il révèle à soi.

Hauts faits

La fondation de Delphes est sans doute le plus important de ses hauts faits. Après sa naissance, Apollon quitta Délos pour la contrée des Hyperboréens, peuple mythique du Septentrion, près de qui il séjourna un an (il y revint périodiquement à la suite). De retour, il décida de faire de Delphes son prochain sanctuaire. Le lieu, en effet, était censé être le centre de l'Univers (voir l'article consacré à Delphes), mais il était aux mains d'anciennes puissances chtoniennes : Gaïa (ou Thémis) y était honorée, et un serpent fabuleux, la Δράκαινα / drákayna y résidait. Selon une autre version, Apollon pourchassa le serpent Python pour se venger, ce dernier ayant tourmenté sa mère Léto durant sa grossesse. Après avoir tué le serpent et supplanté Gaïa, il fit de Delphes son territoire. La dépouille du serpent devint Πυθώ(ν) / Pythố(n), peut-être « la pourrissante » (d'où notre python) et Apollon prit le titre de Pythien, comme le fit la prophète Pythie (à cet égard, il importe de remarquer que l'oracle est, encore une fois, lié aux forces telluriques ; il est aussi notable qu'en d'autres sanctuaires qui lui sont dédiés, comme à Claros en Ionie (Turquie), Apollon a remplacé des divinités chtoniennes qui y étaient adorées). À l'issue de ce meurtre, Apollon dut se purifier avec l'eau du Tempé, afin de se laver de la souillure (voir à religion grecque antique, section « Le pur et l'impur ») et confirma son rôle de dieu des purifications.

Ayant besoin de sectataires, il se métamorphosa en dauphin et détourna un navire crétois qui passait près de là pour en attirer les passagers, les prêtres signalés plus haut, dans son sanctuaire. C'est ainsi que la ville prit réellement son nom de Delphes (Δελφοί / Delphoí), dérivé de δελφίς / delphís, « dauphin » (lequel terme français nous vient du grec par le latin).

Apollon-Phébus

Apollon est aussi parfois appelé Phébus (ou Phœbus, Φοῖϐος / Phoĩbos, en grec ancien). Les poèmes homériques le nomment souvent « Phébus Apollon ». De fait, certains livres et manuels en concluent bien vite qu'Apollon et Phébus sont les mêmes personnes. Ce n'est qu'à moitié vrai. En réalité, Apollon enfant, très joueur, avait subtilisé les foudres de Zeus et foudroya le char du Soleil. En punition, il reçut la tâche de conduire le char et devenait donc Phébus, le « dieu soleil ». Apollon et Phébus sont donc la même personne, mais ils ne possèdent, en tant que dieux, ni les mêmes attributs, ni le même domaine.

Épithètes et attributs

* Ses épithètes :
o ἑκηϐόλος / hekêbólos, « qui vise loin »,
o ὑπερϐόρεος / hyperbóreos, hyperboréen), « de l'extrême Nord »,
o ἀργυρότοξος / argyrótoxos, « à l'arc d'argent »,
o ἑκάεργος / hekáergos, « qui repousse au loin »,avec ses flèches,
o μουσαγέτης / mousagétês, « conducteur des Muses, musagète »,
o χρυσολύρης / khrusolúrês, « à la lyre d'or »,
o ἀλεξίκακος / alexíkakos, « qui éloigne le mal »,
o λοξίας / loxías, « l'oblique » (pour Apollon comme dieu des oracles) ;
* Ses attributs : l'arc, la lyre, la flûte, les cornes de bovidés et le laurier (cf. Daphné) ;
* Ses animaux favoris : le corbeau, le cygne, le coq, le loup et le serpent ;
* Ses sanctuaires : Delphes, Délos, Claros, Argos, Thasos ;
* Fêtes qui lui sont consacrées : les Karneia, les Actia.
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 11:13

Artémis (en grec ancien Ἄρτεμις / Ártemis) est la déesse de la chasse et de la Lune (par rapport à Apollon, qui est le dieu du Soleil). Dans la mythologie romaine, elle porte le nom de Diane.

Elle est la fille de Zeus et de Léto et la sœur jumelle d'Apollon (ou simplement sa sœur, selon l'hymne homérique qui lui est consacré), avec lequel elle partage beaucoup de traits communs.

Divinité des marges

Artémis fait du pays des Hyperboréens sa résidence principale (Pindare, Troisième Ode, 26) où elle règne en maîtresse de la nature sauvage et des animaux. « Que toutes les montagnes soient les miennes » déclare-t-elle dans l'hymne de Callimaque de Cyrène. Elle erre aussi dans les agroi, les terres en friches, incultes et peu fréquentées. Comme le souligne Jean-Pierre Vernant, elle « a sa place en bordure de mer, dans les zones côtières où entre terre et eau les limites sont indécises[1] ». Toujours située à la frontière entre le monde civilisé et le monde sauvage, Artémis la chasseresse est aussi une κουροτρόφος / kourotrophós (Diodore de Sicile, V, 73), qui préside à l'initiation des petits d'hommes et d'animaux et les accompagne jusqu'au seuil de la vie adulte.

Armée d'un arc et de flèches offerts par les Cyclopes (Callimaque, Hymnes, III), Artémis assiste son frère Apollon dans son combat contre le serpent Python ainsi que dans la gigantomachie. Pendant la guerre de Troie, elle est également aux côtés des Troyens. Comme lui, elle pourfend de ses flèches les Niobides. Elle l'aide à se venger de Coronis et de Tityos. De manière générale, elle envoie sur les femmes la mort soudaine, alors qu'Apollon se charge des hommes. Dans l'Iliade, Héra la qualifie ainsi de « lionne pour les femmes ». On lui chante, comme à Apollon, le péan.

Chasseresse à l'arc d'or

Coureuse des bois, sauvageonne insoumise et fière, Artémis appartient avant tout au monde sauvage. Seule parmi les dieux, à l'exception de Dionysos, elle est constamment entourée d'une troupe d'animaux sauvages, d'où son épiclèse de Ἡγημόνη / Hêgêmónê, « la Conductrice ». Elle est aussi à la tête d'une troupe de nymphes (20 nymphes du mont Amnios, selon Callimaque) et de jeunes mortelles, qu'elle mène à travers les forêts. L'Iliade en parle comme de « l'agreste Artémis (...), la dame des fauves » (XXI, 470).

Surnommée la « Bruyante » (Κελαδεινή / Keladeinế), elle mène sa meute et les pousse de la voix. Artémis possède en effet le double visage de la compagne des animaux sauvages, et de la chasseresse. La biche symbolise bien son ambivalence : la bête est sa compagne favorite, et de nombreuses représentations la montrent à son côté. Néanmoins, Artémis est aussi celle qui est réputée poursuivre de ses flèches cerfs et biches, même si peu de textes l'attestent.

La déesse sagittaire est enfin appelée par Homère Artémis khrysêlakatos, « à l’arc d’or ». Chez Homère, l'arc se dit βιός / biós, qui se rapproche de βίος / bíos, « la vie ». C'est pourquoi, Artémis, encore appelée « la radiante », est aussi celle qui guide les égarés, les étrangers, ou les esclaves en fuite au cœur de la nuit. Aussi Artémis porte-t-elle en latin le nom de Trivia, « celle qui éclaire la route aux carrefours de la vie ».

Déesse ambiguë

Tout comme Athéna et Hestia, Artémis est une déesse « vierge », improprement considérée par les mythocritiques jusqu'au XIXe siècle comme « chaste », jusqu'à ce que Jean-Pierre Vernant éclaire davantage les adjectifs accolés à son nom. Artémis est parthenos, la vierge qui s'occupe du feu, ou, comme le rapporte Plutarque, celle qui s’abstient de tout commerce sexuel avec des hommes. Elle punit sévèrement les hommes qui tentent de la séduire : « tristes noces, celles que briguèrent Otos et Orion » (Callimaque, V, 264–265). Quand Actéon la surprend par hasard dans son bain, elle le métamorphose en cerf et le fait déchirer par ses propres chiens. Elle surveille également la chasteté de ses compagnes : elle décoche une flèche à Callisto, fille de Lycaon, pour avoir eu des rapports sexuels avec Zeus. On soulignera que Zeus parvint à ses fins auprès de Callisto parce qu'il avait pris l'apparence d'Artémis, élément qui révèle l'ambiguïté de la relation qui unissait Artémis et Callisto.

Épithètes, attributs et sanctuaires

* Ses attributs : l'arc, le croissant de Lune, le carquois, les flèches d'argent ;
* Ses animaux favoris : la biche, le cerf, les chiens;
* Ses sanctuaires : temple d'Artémis à Éphèse, l'une des sept merveilles du monde ; le lac Stymphale en Arcadie ; sanctuaire d’Olbia (Hyères) ; sanctuaire d'Artémis Orthia (Sparte).
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 11:13

Hestia (en grec ancien Ἑστία / Hestía) est la divinité du feu sacré et du foyer. Elle est la fille aînée de Cronos et de Rhéa, sœur de Zeus, Poséidon, Hadès, Héra et Déméter. Hestia appartient à la génération des douze grandes divinités de l'Olympe (quoique sa présence dans le canon olympien soit variable).

Dans la mythologie romaine, elle correspond à Vesta.

Quand Zeus, son frère, s'empara du pouvoir suprême, elle obtint, tout comme Artémis ou Athéna, la faveur de conserver éternellement sa virginité, afin d'échapper aux assiduités amoureuses d'Apollon et de Poséidon.

Presque aucun mythe ne se rattache à cette déesse, qui ne prend part à aucun conflit, ce qui en fait un cas unique parmi les Olympiens. Zeus lui réserve la graisse des sacrifices.

Culte

Hestia incarne le foyer domestique, la flamme sacrée qui brûle sans cesse dans les demeures et dans les temples, et qui les purifie. Elle est vénérée comme la protectrice des familles, des villes et des colonies.

En effet, quand les Grecs voulaient fonder une colonie, ils emportaient de la métropole le feu d'Hestia destiné à allumer le foyer de la nouvelle patrie. Ainsi, Hestia, symbolise aussi la pérennité de la civilisation et de la religion.

Chaque repas commençait et finissait par une offrande à Hestia.

Lieux principaux de culte et sanctuaires

1. Athènes, chef-lieu d'Attique (sud de la Grèce) ;
2. Oropos, cité d'Attique ;
3. Hermione, cité d'Argolide (sud de la Grèce) ;
4. Sparte, chef-lieu de Laconie (sud de la Grèce) ;
5. Olympie, sanctuaire d'Élis (Élide, sud de la Grèce) ;
6. Larissa, chef-lieu des Lapithes (Thessalie, nord de la Grèce) ;
7. l'île de Ténédos, (mer Égée).

Iconographie

En général les Anciens la représentaient debout, sévèrement vêtue, avec un voile sur la tête.

Attributs

* Ses attributs : le feu, le foyer

Son symbole:le feu
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 11:15

Déméter (en grec ancien Δημήτηρ / Dêmếtêr qui dérive de Γῆ Μήτηρ / Gễ Mếtêr, « la Terre-Mère » ou de Δημομήτηρ / Dêmomếtêr, « la Mère de la Terre », de δῆμος / dễmos, « la terre, le pays ») est la déesse de l'agriculture et des moissons. Les Romains l'associèrent à Cérès. La Théogonie d'Hésiode en fait une fille des Titans Cronos et Rhéa, sœur de Zeus, de Poséidon, d'Hadès, d'Hestia et d'Héra et la mère de Perséphone.

Mythe

Quand Hadès, souverain des morts, enleva Perséphone pour en faire son épouse, Déméter partit à sa recherche et négligea les récoltes de la Terre. En prenant la forme d'une vieille femme nommée Doso, elle erra pendant neuf jours. Zeus, réalisant qu'une famine menaçait les mortels, se décida à envoyer Hermès au royaume d'Hadès pour lui demander de rendre Perséphone à sa mère. Mais Perséphone avait mangé un pépin de la grenade offerte par Hadès en guise de dernière ruse pour la garder avec lui, et la tradition voulait que quiconque mangeait dans le royaume des morts ne puisse le quitter. Zeus s'entendit pour que Perséphone passe les six ou huit mois cultivables sur la Terre avec sa mère et le reste de l'année avec son époux.

Mais Déméter n'eut pas que Perséphone. Le héros Iasion s'unit à elle dans un champ labouré trois fois et lui donna un fils qui fut appelé Ploutos et qui devint la personnification de la richesse. Homère mentionne que Zeus, par jalousie, foudroya Iasos. Unie à Poséidon, elle conçut aussi Arion, un cheval immortel, et une déesse mystérieuse, dont il était interdit de prononcer le nom : aussi désignait-on cette fille de Déméter sous le vocable de Despœna (= « la Maîtresse »). La légende rapporte qu'ayant conçu Despoena durant sa quête de Perséphone, Déméter la fit élever par un Titan du nom d'Anytos.

Déméter enseigna aux humains le travail des semis et du labour. Durant son errance sous la forme de Doso, elle rencontra Céléos, roi d'Éleusis. Pour le remercier de son accueil, elle prit les fils du roi, Démophon et Triptolème, tenta de rendre le premier immortel et enseigna au second l'art de l'agriculture. Celui-ci devait en retour enseigner cet art au reste des humains. Certaines traditions mentionnent qu'elle lui aurait aussi donné des grains de blé afin qu'il les répande sur la Terre.

Culte

Dans Les Travaux et les Jours, Hésiode revient fréquemment sur Déméter, et il y donne de nombreux détails sur les rites religieux entourant la fertilité et le travail de la terre. On reconnaît que cette déesse est l'une des divinités les plus favorables aux humains et qu'elle se réjouit dans la paix et le labeur. Plusieurs auteurs s'entendent pour dire qu'elle ne faisait pas partie des douze dieux de l'Olympe, puisqu'elle préférerait rester près de la terre et des champs.

Selon Pausanias dans sa Description de la Grèce, une grande quantité de temples et sanctuaires dédiés à Déméter parsemaient le pays, témoignant de l'importance de son culte.

Déméter fut honorée dans les mystères d'Éleusis, un culte célébrant le retour à la vie et le cycle des moissons. L'Hymne homérique à Déméter, donne la meilleure description qui puisse nous documenter sur l'origine du culte.

Elle était également honorée aux mystères de Samothrace sous la forme de la déesse Axieros, la déesse principale des Grands Dieux.

Épiclèses, attributs & sanctuaire

* Ses attributs : les gerbes de blé, la faucille, le flambeau, la truie et le bélier
* Ses sanctuaires : Éleusis, Thermopyles, Samothrace.
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 11:16

Aphrodite (en grec ancien Ἀφροδίτη / Aphrodítê) est la déesse grecque de la germination, de l'amour, des plaisirs et de la beauté. Elle a pour équivalent Vénus dans la mythologie romaine. On peut distinguer deux conceptions différentes d'Aphrodite : celle du plaisir de la chair, plus « terrienne » en quelque sorte, et celle de l'amour spirituel, pure et chaste dans sa beauté.

Le quatrième mois du calendrier grégorien aurait été nommé avril en son honneur par les Romains.

Mythe

Il existe deux légendes différentes sur sa naissance :

* dans l'Iliade (V, 370) d'Homère, elle est la fille de Zeus et Dioné (une des filles d'Océan, maîtresse de Zeus) ;
* dans la Théogonie (v. 190) d'Hésiode et selon la tradition la plus populaire, Aphrodite naît de la mer fécondée par le sexe d'Ouranos, tranché par Cronos. Poussée par les Vents, la déesse vogue jusqu'à Cythère et jusqu'à Chypre.

Mariée à Héphaïstos, elle a de multiples aventures extra-conjugales. De ses relations avec :

* Arès, naissent Harmonie, Déimos et Phobos. Informé de la relation adultère par Hélios (qui voit tout de sa position élevée), Héphaïstos crée un filet magique qu'il place sur le lit pour emprisonner le couple. Convoquant Zeus et les Olympiens, il leur révèle la duperie devant les amants emprisonnés. À la suite de cela, Aphrodite maudit Hélios et sa descendance, c'est-à-dire Pasiphaé et ses filles Ariane et Phèdre (malédiction qui sera aggravée par celle dont Poséidon affligera Minos, époux de Pasiphaé et père d'Ariane et Phèdre) ;
* Hermès, naît Hermaphrodite ;
* Dionysos, naissent Priape (aussi dit son fils par Zeus ou par Adonis) et Hyménée, le dieu du chant nuptial (aussi dit né d'une des neuf Muses) ;
* Poséidon, naissent Rhodos et Hérophilé ;

Aphrodite passe en outre pour avoir distingué de nombreux héros mortels, parmi lesquels :

* le jeune Phaéthon, fils d'Éos et de Céphale, dont elle fait le gardien immortel de son sanctuaire et l'un des deux dieux présidant alternativement à la course de la planète portant son nom latin Vénus (Hésiode, Théogonie, vv. 990/992).
* l'Argonaute Boutès qu'elle rend père d'Éryx, roi sanguinaire plus tard abattu par Héraclès.
* le Troyen Anchise dont elle a Énée, qu'elle protège et aide à emporter les Pénates de Troie jusqu'en Italie, avant d'obtenir pour lui l'Immortalité que lui accorde Zeus (Ovide, Métamorphoses, XIV).
* Adonis, bel enfant né de l'arbre à myrrhe en lequel sa mère incestueuse Myrrha, est transformée. Perséphone lui dispute l'enfant et Zeus doit partager le temps d'Adonis. Un tiers de l'année pour chacune et le troisième à son choix, qu'il passe toujours avec Aphrodite, jusqu'à ce qu'il soit mortellement blessé par un sanglier. Priape passait parfois pour être né de cette union, de même que la nymphe et héroïne fondatrice Béroé, l'une des innombrables maîtresses de Dionysos (Nonnos de Panopolis, Dionysiaques, divers chants).

Éros et son double jumeau Antéros passent parfois pour ses enfants, alors que selon Hésiode, Éros est une des premières divinités, non engendré mais issu directement du Chaos.

La vengeance d'Aphrodite est terrible. Pour la vindicte, elle ne le cède en rien à Héra, mais si cette dernière ne poursuit les femmes que par jalousie, Aphrodite ne les frappe que lorsqu'elles la servent mal ou refusent de la servir, et les femmes sont alors tant ses victimes que ses instruments destinés aux hommes, plus rarement par jalousie, leur inspirant parfois des amours difficiles :

* par jalousie elle condamne Éos (l'Aurore) à l'érotomanie
* pour punir Hippolyte, qui ne respecte qu'Artémis, elle provoque la passion de Phèdre ;
* à la demande de Poséidon, elle suscite le désir monstrueux de Pasiphaé pour un taureau ;
* les filles du roi de Chypre refusent de l'honorer : elle les force à se prostituer ;
* pour la même faute, elle afflige les femmes de Lemnos d'une odeur effroyable qui fait fuir tous les hommes ;
* elle tente également de pousser Psyché à tomber amoureuse d'un homme mauvais grâce à une flèche d'Éros, lequel désobéit et décide de l'épouser.

Quant à ses protégées, elles ne sont guère mieux loties. Hélène se plaint amèrement de la faveur de la déesse : « Infortunée que je suis, lui dit-elle, te voilà encore à mes côtés, pleine de desseins perfides ! »

La légende la plus connue concernant Aphrodite est peut-être celle qui raconte la cause de la guerre de Troie. Éris, la seule déesse à ne pas être invitée au mariage du roi Pélée et de la nymphe de la mer Thétis, jette par dépit une pomme d'or dans la salle du banquet avec l'inscription « À la plus belle ». Zeus refuse de choisir entre Héra, Athéna et Aphrodite, les trois déesses qui, selon lui, méritent la pomme. Elles demandent à Pâris, prince de Troie, d'être le juge. Toutes les trois essaient de le soudoyer. Héra lui promet la puissance royale, Athéna, la gloire militaire, et Aphrodite, la plus belle femme du monde. Pâris choisit Aphrodite et demande en récompense Hélène de Troie, femme du roi grec Ménélas. L'enlèvement d'Hélène par Pâris provoque la guerre de Troie. Au cours de cette guerre, la déesse sera légèrement blessée par le héros grec Diomède en portant secours à son fils Énée.

D'origine orientale, Aphrodite est assimilée dans les premières croyances religieuses grecques à la phénicienne Astarté et est connue sous les noms d'Aphrodite Ourania, reine des cieux, et d'Aphrodite Pandemos, déesse du peuple.

Épiclèses, attributs et sanctuaires

* Épiclèses : Elle était à la fois la déesse de l'amour céleste (Ourania), vulgaire (Pandémos), du mariage (Nymphidia), ou des courtisanes (Hétaïra), la déesse marine (Pontia), ou la déesse victorieuse (Nikêphoros). On l'appelait encore Anadyomène, parce qu'elle était sortie des flots, Euplea (heureuse navigation) comme protectrice des navigateurs, mais aussi Cypris, Cythérée ou Érycine, à cause de ses temples célèbres de Chypre, de Cythère ou du mont Éryx ;
* Attributs : la nudité, la myrrhe, le myrte, la rose et la ceinture magique, cadeau de mariage de Zeus, qu'elle prêtait parfois à Héra pour ravir l'amour de son époux volage ;
* Fruits favoris : divers fruits comme la pomme ou la grenade ;
* Animaux favoris : les animaux de nature ardente ou prolifique, comme le bélier, le bouc, le lièvre, le cygne, la tourterelle ou la colombe ;
* Sanctuaires : l'Aphrodision d'Aphrodisias, ville portant le nom de la déesse ; Paphos, sur l'île de Chypre (autel d'Aphrodite Ourania) ; Olbia (Hyères).
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 11:17

Dionysos (en grec ancien Διώνυσος / Diốnysos ou Διόνυσος / Diónysos) est le dieu des jonctions des opposés et des ambiguïtés (mort-vie, homme-femme, vigne, vin et ses excès-lierre soporifique, dieu souterrain-dieu solaire, dieu étranger, barbare-dieu grec quasi maître de l'Olympe). Il est le fils de Zeus et de la mortelle Sémélé. Les Romains l'ont assimilé au pâle Bacchus. Selon les listes, il fait partie ou non des douze Olympiens, bien qu'il ne vive pas sur le mont Olympe (c'est essentiellement un dieu errant).

Le mythe

Excitée par la jalousie d'Héra, Sémélé, fille du roi de Thèbes, veut contempler son amant Zeus dans toute sa majesté. Lié par un serment, Zeus ne peut s'y soustraire, et Sémélé, simple mortelle, meurt foudroyée. Zeus alors tire son fils du ventre de sa mère, et s'entaillant la cuisse, y coud l'enfant, pour mener sa gestation à terme.

C'est l'origine de l'expression « être né de la cuisse de Jupiter ». C'est aussi une étymologie proposée pour Dionysos (« deux fois né »). La cuisse pouvant être une désignation euphémique pour les organes sexuels (procédé courant, voir par exemple le français « bas-ventre »), Dionysos pourrait être considéré comme issu directement du sperme (ou de l'urine ?) de Zeus.

Pour le soustraire à la vengeance d'Héra, il est confié à sa tante Ino (sœur de Sémélé) et à son époux, Athamas. Mais Héra les rend fous et ils tuent leurs enfants. Ino se jette à la mer avec le cadavre d'un de ses fils : ils sont transformés en divinités marines, Leucothée et Palémon. Dionysos est ensuite confié aux nymphes, sous la direction de Silène, sur le mont Nyséion, en Thrace, c'est-à-dire, pour les Grecs, en Asie. Pour échapper à Héra, il est transformé en chevreau.

Il mène une adolescence mouvementée : selon l'Iliade, il est d'abord poursuivi par Lycurgue, puis est fait prisonnier par des pirates tyrrhéniens, auxquels il n'échappe qu'en réalisant d'effrayants prodiges (Hymnes homériques). Son culte excite d'abord les railleries, et il doit châtier les filles d'Éleuthère ainsi que Penthée, roi de Thèbes, pour cela. Dionysos est, avec Apollon, un dieu qui se manifeste par épiphanies (apparitions) : éternel voyageur, il surgit par surprise. Il se présente toujours comme un étranger, courant le risque de ne pas être reconnu.

Désireux d'aller visiter sa mère aux Enfers, Dionysos demande l'aide d'un guide, Prosymnos, qui accepte de lui montrer le chemin en plongeant avec lui dans le lac de Lerne, qui communique avec le royaume d'Hadès. Ce plongeon est associé à de nombreux rites initiatiques en Grèce ancienne, généralement liés au passage de l'adolescence à l'âge adulte, et donc aussi aux amours entre un aîné (éraste) et un cadet (éromène). Prosymnos accepte ainsi d'aider le jeune dieu mais exige en échange que celui-ci, lorsqu'ils seraient de retour, lui accorde ses faveurs. Mais lorsque Dionysos revient des Enfers, Prosymnos, lui, est mort. Le dieu décide de tenir son engagement malgré tout : il taille un morceau de figuier en forme de phallus et s'acquitte de sa dette sur la tombe de Prosymnos.

Dans le panthéon grec, Dionysos est un dieu à part : c'est un dieu errant, un dieu de nulle part et de partout. À la fois vagabond et sédentaire, il représente la figure de l'autre, de ce qui est différent, déroutant, déconcertant, anomique.

Le retour de Dionysos chez lui à Thèbes, s'est heurté à l'incompréhension et a suscité le drame aussi longtemps que la cité est demeurée incapable d'établir le lien entre les gens du pays et l'étranger, entre les autochtones et les voyageurs, entre sa volonté d'être toujours la même, de demeurer identique à soi, de se refuser à changer, et, d'autre part, l'étranger, le différent, l'autre.

Il est rarement associé à la geste olympienne. Il se contente de prendre part à la Gigantomachie, et négocie auprès d'Héphaïstos la libération d'Héra prise au piège par ce dernier.

Alors que Thésée revient de Crète avec Ariane, Dionysos serai tombé amoureux d'elle et aurai obligé Thésée à l'abandonner sur une île deserte. Là, il apparait à Ariane, l'emmène sur l'Olympe et en fait sa femme. Elle est parfois vue comme la mère des Ménades. D'Althée, la reine de Calydon, il a un fils, Méléagre, qui sera adopté par l'époux d'Althée, Oéné. Enfin, Aphrodite lui donne un fils, Priape.

Fonctions

Dionysos est avant tout un dieu de la végétation arborescente et de tous les sucs vitaux (sève, urine, sperme, lait, sang), comme en témoignent ses épiclèses de Φλοῖος / Phloĩos (« esprit de l'écorce ») ou encore de Συκίτης / Sukítês (« protecteur des figuiers »). Il se spécialise ensuite dans la vigne, qu'il est censé avoir donnée aux hommes, ainsi que dans l'ivresse et la transe mystique. Ses attributs incluent tout ce qui touche à la fermentation, aux cycles de régénération. Il est fils de Sémélé, avatar de la déesse phrygienne de la terre, amant d'Ariane, déesse minoenne de la végétation, et le compagnon des nymphes et des satyres. Il est également fréquemment associé au bouc et au taureau, animaux jugés particulièrement prolifiques.

Il est surtout le père de la comédie et de la tragédie (du grec τράγος / trágos, « bouc »). C'étaient au départ des sortes d'« illustrations » du culte, qui se donnaient au théâtre grec au cours des Dionysies, en présence de ses prêtres (comme les mystères que l'on jouait au Moyen Âge sur les parvis des cathédrales). Elles avaient une forme littéraire scandée particulière, le dithyrambe. Les chants et musiques dionysiaques font appel aux percussions et aux flûtes. Ils sont dissonnants, syncopés, provoquent la surprise et parfois l'effroi. En ce sens, il est l'antithèse d'Apollon, qui patronne l'art lyrique et l'harmonie. D'ailleurs les flûtistes (aulètes) étaient perçus comme des bateleurs et non des musiciens, car l'usage de l'instrument déformait leur bouche, ce qui heurtait l'esthétique grecque et donnait lieu à des plaisanteries.

Jane Ellen Harrison signale que Dionysos dieu du vin (boisson des couches aisées) s'est substitué tardivement à Dionysos dieu de la bière (boisson des couches populaires) ou Sabazios, dont l'animal emblématique chez les crétois était le cheval (ou le centaure). Il se trouve que la bière athénienne était une bière d'épeautre, trágos en grec. Ainsi, les « odes à l'épeautre » (tragédies) ont-elles pu être considérées tardivement, par homonymie, comme des « odes aux boucs » (l'animal qui accompagnait le dieu et associé au vin chez les crétois).

La liturgie et les cultes

Les Grecs considéraient Dionysos comme une divinité étrangère, ainsi que l'indique l'attribut du bonnet phrygien, qu'il partage avec Mithra. On a parlé d'une origine indienne et mésopotamienne. Le décryptage par Evans des tablettes en linéaire B découvertes dans les palais mycéniens a cependant révélé que le nom de Dionysos figurait dans la liste des divinités grecques dès l'époque archaïque.

Il semble qu'à l'époque pré-olympienne, son culte soit à rapprocher des cultes agro-lunaires et chtoniens. Eusèbe de Césarée, auteur chrétien, a évoqué des sacrifices au cours desquels on dépeçait la victime vivante (d'où l'épiclèse d'Omadios) pour la consommer.

Dionysos est un dieu très répandu et très populaire dans toute l'Antiquité. On trouve de nombreux temples tout autour du bassin méditerranéen, qui voisinent avec ceux des plus grands dieux.

Son culte public donnait lieu aux fêtes des « Dionysies », mais il existait aussi un important culte secret, représenté par des Mystères, comportant des cérémonies initiatiques. Il est souvent accompagné d'un groupe de satyres, de ménades, de panthères, de boucs, d'ânes et du vieux Silène, formant le « cortège dionysiaque ».

Le culte privé avait lieu entre initiés, c'est un culte à Mystères. Le regroupement de ces initiés porte le nom de thiase. Les thiases pratiquaient un culte caché et initiatique, souvent dans des cavernes et la nuit, au cours desquels on initiait les nouveaux membres du thiase, et qui officiaient dans la dimension ésotérique de la résurrection du dieu. On manque de sources pour savoir ce qui s'y passait exactement, mais ces cérémonies secrètes et nocturnes ont perduré jusque sous l'empire romain. Elles comportaient des sacrifices, mais aussi des délires dus à l'ivresse ou à la consommation de drogues végétales, et des excès de toutes sortes, notamment sexuels. Un scandale retentissant a fait interdire ces cultes par un sénatus-consulte en 186 av. J.-C.

Enfin il faut signaler l'existence d'une résurgence contemporaine du culte de Dionysos. Il existe ainsi plusieurs thiases aux États-Unis, et quelques-uns en Europe, mais qui n'ont rien à avoir avec ceux de l'Antiquité.

Iconographie

Il existe d'innombrables statues de Dionysos, à l'époque où il était un dieu révéré. On trouve également nombre de mosaïques à énigme, car il était courant pour un initié un peu riche de le faire savoir au sol d'une pièce publique de sa maison. Enfin des scènes évoquant ses aventures sont souvent présentes sur des sarcophages ou bas-reliefs, car il avait une importance dans la perception de la mort et de la renaissance.

Lorsque son culte s'est éteint, ses représentations ont souvent repris la confusion avec Bacchus, et il faut attendre le Symbolisme pour le voir réapparaitre avec le thyrse dans la peinture d'un Simeon Solomon.

Épiclèses, attributs & sanctuaires

* épiclèses :
o Δενδρίτης / Dendrítês, protecteur des arbres ;
o Ὠμάδιος / Omádios, qui aime la chair crue ;
o Φαλληνός / Phallênós, garant de la fécondité ;
o Φλοῖος / Phloĩos, esprit de l'écorce ;
o Συκίτης / Sukítês, protecteur des figuiers ;
* épithètes : « au bruyant cortège »
* attributs : L'attribut majeur et personnel de Dionysos est le thyrse, qu'il tient à la main ou qu'on trouve à ses pieds ou dans son cortège. Ses plantes principales sont le pin et le lierre, ansi que leurs fruits, la pomme de pin et les baies de lierres, dont il est souvent couronné. Ces plantes sont une apparente exception dans la nature, car elles sont toujours vertes au cours de l'année, et ne semblent pas perdre leurs feuilles, ce qui renvoie aux résurrections du dieu. On notera aussi que les vrais fruits du pin sont cachés dans la pomme, et que les baies de lierre, toxiques, entraient dans la fabrication d'une bière que consommaient les ménades, et qui contribuait à leur transe. On trouve aussi le grenadier et la grenade, le figuier et les figues (le grenadier est issu du sang du dieu, ses fruits mûrissent en hiver, et Perséphone reste liée aux enfers pour en avoir mangé ; le figuier est associé à la vie cachée dans le monde méditerranéen, car il pousse spontanément là où il y a de l'eau souterraine et révèle les sources).

Comme il a apporté la vigne et le vin aux hommes, on trouve également la vigne et le raisin, la coupe à boire. Mais il s'agit plutôt d'une contamination avec Bacchus, son équivalent romain.
Le bonnet phrygien rappelle son origine asiatique. On trouve aussi la flûte, les cymbales et les tambourins.

* animaux associés : le bouc, la panthère, l'âne.
* temples majeurs : Athènes (théatre de Dionysos), Éleusis, Smyrne, Éphèse.
* fêtes en son honneur : Dionysies, Anthestéries
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MessageSujet: Re: Les douze Olympiens   Les douze Olympiens Icon_minitime7/6/2007, 11:20

Hadès (en grec ancien Ἅιδης / Aidês), frère de Zeus et de Poséidon, est le maître des Enfers (dans le sens gréco-romain du terme). Il est marié à Perséphone.

Il correspond au Sérapis ptolémaïque et au Pluton romain, qui lui est postérieur.

Famille

Il est le fils de Cronos et de Rhéa. Il est marié à Perséphone et il est le maître des Enfers. Ses frères et sœurs sont Hestia, Déméter, Héra, Zeus et Poséidon. Il est englouti avec ses frères et sœurs par son père à l'exception de Zeus sauvé par Rhéa, qui oblige Cronos à les régurgiter.

Selon la Souda, un lexique byzantin tardif (Xe-XIe siècle), il aurait une fille du nom de Macaria, déesse de la mort « heureuse ».

Mythe

Il participe à la titanomachie, à l'occasion de laquelle les Cyclopes lui fabriquent la kunée, un casque merveilleux lui permettant de se rendre invisible. Par la suite, il reçoit la souveraineté sur le monde souterrain et les Enfers lors du partage du monde avec ses deux frères.

Il est parfois compté parmi les douze Olympiens, bien que cela soit contraire à la tradition dominante. Hadès est par ailleurs assez discret dans la mythologie, étant essentiellement lié à des légendes impliquant des héros (Orphée, Thésée et Héraclès sont parmi les rares mortels à le rencontrer). De plus, il sort rarement de son royaume : une fois pour enlever Perséphone et une autre fois pour se faire soigner sur l'Olympe la blessure infligée par une flèche d'Héraclès.

Il possède des troupeaux qui paissent dans l'île d'Érythie, l'île rouge, gardés par le berger Ménoétès.

Enlèvement de Perséphone

Hadès enleva Perséphone, avec l'accord de Zeus, alors qu'elle était en train de cueillir des fleurs en compagnie de nymphes dans la plaine d'Enna (Sicile). Sa mère Déméter la chercha partout sur Terre et déchaîna une grande famine. Zeus fut alors obligé de tenter une réconciliation et ordonna à son frère de rendre Perséphone à sa mère avant que la Terre entière ne soit morte de faim. Il envoya Hermès porter le message à Hadès. Ce dernier fut d'accord de la laisser partir à condition qu'elle n'ait pas encore goûté la nourriture des Morts. Et comme Perséphone n'avait rien mangé depuis son enlèvement, Hadès, contraint de respecter les conseils de son frère, dissimula son dépit et la renvoya vers sa mère. Les larmes de Perséphone cessèrent immédiatement de couler. Mais juste au moment où elle se mettait en route pour Eleusis, un des jardiniers d'Hadès, du nom d'Ascalaphos, rapporta à Hadès qu'il l'avait vu cueillir une grenade et en manger sept grains. Perséphone avait mangé la nourriture des Enfers et devait rester éternellement dans le sombre royaume. Zeus intervint à nouveau et proposa à Perséphone de passer six mois de l'année aux Enfers et six mois sur la Terre. Ce qui fut accepté. Depuis ce moment, on associe le printemps et l'été aux mois où Perséphone est sur Terre, rendant la joie à Déméter et l'automne et l'hiver aux mois qu'elle passe aux Enfers, sa mère se languissant de sa fille.

Autres amours

Selon Ovide et Strabon, Hadès tombe amoureux de Menthé, une nymphe des Enfers. Mais cette liaison déplut fortement à Perséphone qui piétina la malheureuse Menthé. Hadès (ou Perséphone elle-même) la transforma en plante : la menthe.

Leucé, une autre nymphe fille d'Océan, est enlevée par Hadès et changée par Perséphone (ou Hadès) en peuplier blanc.

Culte

On lui sacrifiait des moutons noirs, et ceux qui offraient le sacrifice détournaient le visage. Son culte n'était pas très développé et il existe peu de statues le représentant.

Il y avait très peu de lieux de culte qui lui étaient destinés. Le seul notable se situe à Élis dans le nord ouest du Péloponnèse et un autre à Éleusis. On lui sacrifiait des brebis ou des taureaux noirs durant la nuit uniquement. Euripide indique qu'Hadès ne faisait pas l'objet de libations rituelles.

Iconographie

Il resta toujours le dieu des morts, craint et détesté, représenté comme un homme mûr, barbu, farouche, souvent assis sur un trône et tenant une patère et un sceptre, avec le chien à trois têtes, Cerbère, ou un serpent à ses pieds...

Étymologie

Une explication étymologique souvent donnée pour le mot « Hadès » le décompose en un α privatif + ἰδεῖν / ideĩn (forme du verbe εἴδω / eídô, « voir »), ce qui signifierait « invisible ». Or, d'un point de vue linguistique, l'hypothèse ne tient pas. En effet, le préfixe privatif, issu de la vocalisation d'un *n, est nécessairement bref, alors que Ἅιδης comporte un ᾱ (alpha long) initial. L'aspiration est également gênante. Il ne s'agit donc que d'une étymologie populaire, existant déjà dans l'Antiquité. Aucune hypothèse concernant le nom du dieu n'est réellement convaincante.

Épiclèses, attributs et sanctuaires

* Épithètes : Polydegmon (« celui qui reçoit de nombreux hôtes »), Ploutôn (« celui qui enrichit »), Eubouleus (« le Bon Conseiller »), Aïdôneus (Ἅιδωνευς, « celui qu' on ne voit pas »), Klymenos (« Renommé »), Pylartes (« aux portes solidement closes »), Stygeros (« horrible »), Zeus Katachtonios ou Zeus Chthonios (« le Zeus des Enfers »).
* Ses attributs : le serpent, Cerbère, la kunée, la corne d'abondance, la lance à deux fourches, le cyprès.
* Sanctuaires : Samothrace (sous le nom d'Axiokersos, époux de Perséphone-Axiokersa), Élis et Éleusis.
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