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 Le réveil de l'Ulster

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Rhadamante

Rhadamante


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MessageSujet: Le réveil de l'Ulster   Le réveil de l'Ulster Icon_minitime28/6/2007, 09:36

La malédiction de Macha arrivait bientôt à son terme, mais les quelques renforts qui se présentèrent furent des alliés de l’Ulster, et non des Ulates. Les premiers à arriver furent Senoll Uathach, et les frères Muredach et Cotreb. Ils arrivèrent après le duel avec Ferdiad, et trouvèrent Cuchulain gravement blessé. Ils l’emmenèrent à l’écart, et avec Laeg entreprirent de panser ses blessures, avec l’aide de Sidhe venus au chever du jeune homme.

Pendant ce temps, les troupes de Medb virent fondre sur eux un étrange guerrier, sans autre arme et armure qu’une pic singulière, semblable à une longue broche à rôtir. Il s’appelait Cethern et venait du nord. Il fit un ravage parmi les hommes du Connaught, surpris, mais ceux-ci finirent par se ressaisir, et Cethern reçut de nombreuses blessures, dont une de la main même de Medb qui avait saisi son épée. Il parvint à s’extraire de la mêlée avec son char, et à rejoindre le camp de Cuchulain.
La gravité de ses blessures firent craindre le pire aux guerriers présents. Ils allèrent chercher les guérisseurs de l’armée de Medb, les menaçant de la colère de Cuchulain s’ils ne venaient pas. Ils vinrent, mais s’avouèrent impuissants à soigner Cethern. Ceux d’Ulster ramenèrent alors Fingan, le druide guérisseur de Conchobar. Malgré toute sa science, il du annoncer au guerrier qu’il mourrait de ses blessures. Il pouvait cependant faire en sorte qu’il dispose d’assez longtemps pour qu’il voie l’arrivée des troupes d’Ulster et la fin de la guerre, s’il restait alité, ou qu’il retrouve ses moyens, le temps d’affronter à nouveau ses ennemis. Cethern choisit cette dernière option. Fingan prépara alors un bain de druide, avec le sang, la chair et les os de nombreux bœufs, dans lequel il plongea Cethern pendant trois jours et trois nuits. Cependant, l’un des guérisseurs de Medb était resté à proximité du camp. Il vit Cethern se relever, guéri, après les trois jours, et s’armer. Il se dépêcha alors de retourner après de l’armée du Connaught, et prévint Ailill.
Ailill fit préparer une forme humaine en pierre, et la revêtit de ses atours. Quand Cethern chargea une nouvelle fois, il vit le leurre, et, croyant qu’il s’agissait du roi, se fraya un chemin jusque là. Quand il frappa la pierre, son épée se brisa. Comprenant la ruse, il se jura de tuer le véritable Ailill. Mais celui qui se présenta à lui dans l’armure du roi était en fait Maine Andoe, l’un des nombreux fils d’Ailill et de Medb, qui était déjà parvenu à blesser Cethern lors de sa première attaque. Cethern parvint à le tuer, mais d’autres guerriers avaient profité du combat pour se rapprocher, et ils le frappèrent ensemble lorsque Maine tomba. Sous le nombre, Cethern finit par succomber.


Fintan, le père de Cethern, arriva alors avec cent cinquante hommes. Apprenant la mort de son fils, il lança ses troupes contre Medb, en de multiples escarmouches qui faisaient beaucoup de dégât dans les rangs ennemis, même si elles lui coûtèrent de nombreux guerriers. Medb et Ailill commençaient à s’inquiéter de la diminution sensible de leurs effectifs, alors même qu’ils n’avaient pas engagé de vraies batailles. On leur annonça en même temps la venue de Rochad, un compagnon de Cuchulain, avec ses troupes. Si cette nouvelle inquiéta quelque peu les deux souverains, elle émut beaucoup Findabair, car celle-ci connaissait Rochad, et l’aimait en secret. Craignant pour sa vie, car les troupes du Connaught restaient très supérieures en nombre, elle se confia à sa mère, dont elle était très proche.
« - Si tu l’aimes vraiment, dit-elle, alors va, pars le rejoindre, passe la nuit avec lui. Fais lui cette proposition : s’il se retire et ne vient combattre que pour la bataille finale, il pourra t’avoir pour épouse, avec ma bénédiction. »
Satisfaite, Findabair s’empressa de rejoindre Rochad, et pour elle, il accepta de retourner temporairement dans le nord. Cependant, le départ de Findabair n’était pas passé inaperçu dans le camp d’Ailill. Les douze rois de Munster, ses alliés, commencèrent à parler entre eux, et découvrirent ainsi qu’à chacun d’eux, Medb avait promis la main de Findabair, en échange de leur soutien pour cette campagne. Furieux, ils décidèrent de se venger, de Medb comme de Rochad. Ils attaquèrent par surprise ceux qui les croyaient leurs alliés. Fergus, comprenant ce qui se passait, fit tout ce qu’il pouvait pour les calmer, mais avant qu’il ait pu les ramener à la raison, sept cents hommes gisaient, morts.
Lorsque la princesse appris ce qui s’était passé, et comment sa mère avait de multiples fois utilisé la promesse de sa main pour arriver à ses fins, elle se sentit coupable du massacre, et son cœur fragile s’arrêta de battre. Ainsi mourut Findabair, la belle aux yeux perçants.
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Rhadamante

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MessageSujet: Re: Le réveil de l'Ulster   Le réveil de l'Ulster Icon_minitime28/6/2007, 09:37

Pendant ce temps, arriva au camp de Cuchulain Sualtim, son père adoptif. Celui-ci fut bouleversé de trouver son fils dans un si piètre état. La seule partie de son corps intacte était sa main gauche, celle qui tenait le bouclier. Mais ce qui bouleversa Cuchulain, ce fut de voir son père plus éploré que ivre de colère, et d’apprendre qu’à Emain, on ne se préparait pas encore à la bataille, on ne savait même pas ce qui se passait ici.
« - Sualtim, dit-il, arrête donc de pleurer, lève toi et regagne Emain ! Dis aux hommes d’Ulster de se rassembler pour combattre, car je ne suis plus en état de les protéger ! Dis leur comment je gis ici sans pouvoir bouger, sans aucun d’entre eux à mes cotés ! »
Sualtim acquiesça, se redressa et sauta sur le dos du Gris de Macha. Le cheval fantastique galopa plus vite que le vent, et ils furent bientôt en vue des murs d’Emain.
« - Des hommes sont tués, des femmes sont enlevées, du bétail est volé en Ulster ! cria-t-il. »
N’obtenant pas de réponse, il fit s’approcher le cheval du palais, appela encore, et encore. Enfin, le druide Cathbad vint à sa rencontre, et demanda ce qui se passait.
« - C’est Ailill et Medb qui pillent nos terres et tuent nos gens ! Ils volent nos femmes, nos enfants, notre bétail et nos chevaux ! Il n’y a que Cuchulain pour faire face aux quatre provinces d’Irlande, dans la passe de Muirthemne, mais il est blessé, et il n’y a personne pour l’aider ! »
Mais le druide était vexé d’avoir été réveillé de cette façon, et se contenta de maugréer qu’on avait déjà mis à mort des hommes pour pareil tapage. Cependant, Conchobar était arrivé pendant leur conversation. Il cru ce que disait Sualtim, mais sans s’alarmer : la malédiction le privait encore de toute énergie, ainsi que ses guerriers. Enervé de les voir aussi peu réactifs, Sualtim s’emporta. Sa colère se transmis à sa monture qui se mit à ruer brusquement. Le rebord acéré du bouclier de Sualtim heurta son propre cou, et sur un dernier soubresaut du Gris, sa tête roula aux pieds du roi.
« - Des hommes sont tués, des femmes sont enlevées, du bétail est volé en Ulster ! répéta la tête tranchée. »
Elle cria tant et si bien qu’elle finit par réveiller ceux qui étaient encore en torpeur, et secouer ceux qui ne se sentaient aucune énergie.
« - Le ciel est au dessus de nos têtes, la terre sous nos pieds, la mer autour de nous, et à moins que le ciel et les étoiles ne tombent sur terre, ou que la terre s’ouvre sous nos pieds, ou que la mer recouvre le monde entier, je fais le serment de ramener chaque vache dans son champ, et chaque femme dans sa maison ! affirma alors Conchobar. »



Conchobar rassembla rapidement trois mille guerriers en char, et envoya des messagers pour réunir les autres guerriers d’Ulster. La nuit suivant leur départ, plusieurs hommes de l’armée de Medb firent des cauchemars de bataille et de mort qui semèrent l’inquiétude dans leurs rangs. Ailill décida alors qu’ils avaient accumulé suffisamment de butin : il était temps de retourner dans leur province du Connaught. Alors qu’ils faisaient demi-tour, leurs éclaireurs vinrent les prévenir de l’approche de l’armée d’Ulster. Ils commencèrent par avoir peur, mais quand ils apprirent que le roi avait trois mille chariots avec lui, Medb éclata de rire.
« - Il vaudrait mieux les faire prisonnier plutôt que de les tuer, ricana-t-elle, on pourrait nous accuser de manquer d’honneur, sinon… »
Certains renégats d’Ulster l’entendirent, et il s’en fallut de peu qu’une bataille n’éclate au sein même du camp, les ulates se sentant insultés. Fergus parvint à les calmer, mais certains préférèrent rejoindre les troupes de leur ancien roi, et Fergus mit la reine en garde contre ses excès de confiance.



Effectivement, le lendemain, ce n’était plus seulement trois mille hommes que devaient affronter les hommes du Connacht : Conchobar avait été rejoint pas ses vassaux et ses alliées pendant la nuit. Le premier jour, les combats furent indécis, et des clameurs inidentifiables parvenaient au camp de Cuchulain. Celui-ci voulait rejoindre le combat, mais il eu tant de peine à se relever que ses amis le recouchèrent de force, et l’attachèrent pour être sûrs qu’il ne rouvre pas ses blessures en s’agitant. La nuit, deux femmes lui apparurent, annonçant les pires catastrophes pour l’armée d’Ulster, si bien qu’il ne pu dormir.
Au matin, il envoya Laeg se rendre compte de la situation. Celui-ci localisa d’abord le taureau brun de Cooley, entouré de son troupeau. Il alla avertir Cuchulain, puis les troupes d’Ulster. Le soleil n’était pas levé depuis longtemps que ceux-ci affrontèrent les hommes d’Ailill et Medb. Celle-ci avait exigeait que Fergus en personne prenne par au combat, ce qu’il s’était bien gardé de faire jusque là, et il avait du obtempérer.
Par trois fois, les troupes d’Ulster durent reculer. Conchobar confia alors le commandement aux généraux de la Branche Rouge et alla en personne voir ce qui causait cette retraite. Il se retrouva ainsi face à Fergus, son bouclier le dissimulant.
« - Qui se teint derrière se bouclier ? demanda Fergus, qui connaissait son insigne.
- Un homme plus grand, plus jeune, plus avenant et meilleur que toi, Fergus, née de meilleurs parents, l’homme qui a fait mettre à mort les trois flammes de bravoure, les trois fils d’Uisnach, malgré ta promesse, qui a rendu tes terres aux cerfs et aux renards, et qui va te ramener aujourd’hui, devant tous les guerriers d’Irlande : Conchobar, fils de Fachtna et de Ness, Grand roi d’Ulster, Grand Roi d’Irlande ! »
Fergus se mit à taper sur le bouclier avec vigueur, mais alors Cormac Conloingeas, fils de Conchobar mais suivant Fergus depuis la trahison de son père, s’interposa entre les deux. Il supplia Fergus de ne pas utiliser toute sa force afin de vaincre l’armée d’Ulster, leur patrie, et écarta Conchobar des coups mortels de Fergus. Le roi retourna à son poste, et Fergus se calma.



De sa couche, Cuchulain avait entendu l’écho particulier que produisait l’Ochain, le bouclier de Conchobar, quand on le frappait. Furieux de ne pas savoir comment la bataille tournait, conscient que le roi devait être en danger, il parvint à rompre ses liens et à se redresser. Sur les restes de son char brisé, il se rendit jusqu’au champ de bataille. Dans la mêlée, il aperçut Fergus, et alla vers lui.
« - Fergus ! Il est temps de tenir ta promesse : tu me dois une retraite ! cria-t-il. »
Mais Fergus fit mine de ne pas l’entendre.
« - Retourne-t-en maintenant, Fergus, ou par le serment de mon peuple, je vais te réduire en morceau comme une meule un grain d’orge !
- Ne me menace pas, car cette armée vaut bien celle de l’Ulster !
- Tu m’as faite la promesse de t’en aller quand tu me rencontrerais au combat. Le moment est venu de tenir ta parole ! »
Fergus s’en retourna alors, et le voyant faire, de nombreux hommes rompirent les rangs à leur tour. L’armée du Connaught fut mise en déroute, si bien que Medb du demander la protection de Cuchulain pour ramener les rescapés dans sa province.

Ainsi finit la bataille dite de Gairech et d’Ilgairech, et la guerre pour le taureau brun de Cooley.
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