Croyances

Le culte des Lares et des Lasas

La Réincarnation

Divination

Les Grigori

La Lune et la Sorcellerie

Croyances d'une Strega

Le culte des Lares et des Lasas (prononcé lossa) peut se retrouver dans les autres traditions païennes et est un concept commun.

Les Lares sont définis comme des esprits protecteurs et ils en existent plusieurs types. Ceux célébrés dans la stregheria sont les Lares Familiares qui sont les esprits protecteurs de la famille. Leur culte date des Romains.

Les Lasas sont en fait les esprits de la nature de la civilisation étrusque. Nous savons peu de choses sur eux. Ils étaient vus comme les premiers esprits ayant existés avant la race humaine. Ils sont considérés comme les esprits de l'ancienne religion, comme l'essence et la force même de la nature. Ils sont souvent nommés "Les Anciens".

Personnellement, pour résumer brièvement ma vision des Lares et des Lasas, je vois les Lares comme les Esprits d'un lieu. Je les salue lorsque je pénètre un lieu inconnu et je les considère lorsque je cré mon cercle sacré. Je vois les Lasas comme les esprits de la nature. Je demande leur assistance lors de la divination ou je leur demande permission lorsque je vais me promener dans la nature.

Ils sont des guides.

Le culte des Lares chez les Romains

Dans l’ancienne religion païenne de Rome, les Lares étaient considérés comme des esprits protecteurs. Dans la mythologie romaine, il existe plusieurs types de Lares : les Domestici (Lares de la maison), les Rurales (Lares des routes) et les Familiares (Lares des familles), entre autre.

À l’époque de l’empire romain, lorsque l’ancienne religion était encore très présente, l’autel ou la maison des Lares était le point central de la demeure familiale. L’autel ou la maison des Lares, étaient (et est encore) la demeure qui honoraient leur présence et ressemblaient à un petit temple romain qu’on accrochait sur le mur ou plaçait sur une tablette. La maison des Lares était placée près du foyer dans la cuisine (la pièce la plus familiale), où les membres de la famille étaient invités à prier les Lares chaque matin. On y faisait aussi bien sûr les offrandes lors des célébrations familiales pour se rappeler le nom des ancêtres. Même si ce culte paraît simple, il était primordial et le demeure toujours dans la Stregheria d’aujourd’hui.

Le culte des Lares et des Lasas dans la Stregheria

Les Familiares sont les Lares aujourd’hui célébrés et honorés dans la tradition moderne de la Stregheria. Étant donné que les clans de la Stregheria mettent l’accent sur le culte des ancêtres, il va de soi que se sont les Lares Familiares qui sont les plus adorés.

La Stregheria est une tradition néo-païenne à part entière qui reprend les fondements de l’ancienne religion italienne (vecchia religione) et qui se basé sur l'adoration des anciennes déités, des ancêtres et des esprits de la nature. Il faut comprendre que même si les Lares sont un concept romain qui découle du concept étrusque des Lasas, ils ne sont pas tout à fait la même chose. Beaucoup de streghe mélangent ces deux concepts car plusieurs mettent l’accent sur les Lares, en pensant qui sont la version romaine des Lasas quand dans le fond, les Lares et les Lasas sont bien deux concepts différents. Toutefois, même si le culte des Lares romain a plus sa place dans le quotidien de certains streghe, il y en d’autre qui vivent les deux cultes. Pour moi, la civilisation romaine et la civilisation étrusque sont deux choses, même si elles se sont mutuellement influencées. Donc, je ne peux faire autrement que d’honorer mes Lares et mes Lasas.

De nos jours, chaque streghe a ses propres autels des Lares et des Lasas. Habituellement, un autel ou une maison des Lares ressemble à un toit de temple supporté par deux colonnes avec un plancher ou un plateau assez long pour y placer des offrandes. Cet autel est le lieu de rassemblement des anciens esprits avec le streghone ou la strega. Lors des pleines lunes et des événements familiaux, comme les mariages, les naissances et les anniversaires, des offrandes sont faites dans la maison des Lares et des Lasas, comme allumer une chandelle, offrir un peu de vin, de l'encens, des fruits et des fleurs.

Lorsque qu'un streghone ou une strega veut créer sa maison des Lares ou son autel des Lasas, une cérémonie s'impose. Dans le cas des Lares, on y place souvent une photographie ou un objet représentant les ancêtres italiens, un bol rempli de fèves fava (symbole méditerranéen de l'Autre Monde) et on consacre la maison au Dieu et à la Déesse. Une fois consacrée, la maison des Lares devient un autel permanent où certaines demandes sont faites. Dans le cas des Lasas, nous n’avons malheureusement aucune trace sur le fonctionnement de leur culte chez les Étrusques. Habituellement, les streghe font les offrandes de leur choix.

Lorsqu’un streghone ou une strega s’engage à célébrer les deux, la maison des Lares est placée à l'Est de la demeure et l'autel des Lasas est placé à l'ouest. Certains croient, que les descendants de familles italiennes doivent posséder un autel des Lares, tandis que les Streghe qui n’ont pas de sang italien possèdent un autel des Lasas. Personnellement, je n’adhère pas à cette opinion. Je crois sincèrement que le but ultime du culte des Lares et des Lasas existe pour deux raisons: honorer nos ancêtres, quelque soient leur origine et honorer les esprits de la nature qui nous accompagnent tous les jours. Car pour moi, les Lasas sont aussi nos ancêtres à un autre niveau.

Je possède moi-même une petite maison qui sert à honorer les Lares et les Lasas. J'ai sculpté un petit plateau en argile sur lequel j'ai placé une représentation d'une porte que j'ai trouvé. Cet objet ressemble en fait à une sculpture asiatique. C'est mignon et c'est assez petit pour créer une maison des Lares et Lasas. Je place sur le plateau d'argile un bol d'herbes que je change régulièrement. J'allume deux lampions et de l'encens lors des pleines lunes, des anniversaires, des décès et des événements liés à ma famille. J'ai placé cette maison sur une tablette du salon, la pièce centrale de ma famille.

La réincarnation, littéralement «se faire de chair de nouveau» ou «transmigration de l'âme pour les européens du sud de jadis, était l'un des sujets d'enseignements dans les Mystères d'Orphée de la Grèce antique et dans le culte romain des Mystères de Dyonysos à Pompei présisément. La réincarnation était également connue sous l'appelation «Palingenesis», littéralement «avoir oringine encore». Les enseignements d'Orphée soutenaient que l'âme préexistait avant toute chose et qu'elle survivait à la mort physique du corps. Au décès, l'âme quitte un corps pour retourner dans un autre, humain ou animal (mammifère) jusqu'à ce qu'elle soit libérée. Une fois libérée du cycle de renaissances, l'âme revient à son état premier, dans la communauté des âmes résidant auprès des dieux.

Plusieurs siècles avant la venue des Druides en Grèce (soit environ vers 300 av. JC) les philosophes grecs tels que Pythagore (6e siècle av. JC) et Platon (5e siècle av JC) ont enseigné à leurs disciples qu'une âme était immortelle et traversait beaucoup d'incarnations. Certains croient que les Druides avaient enseigné cette doctrine à Pythagore. Cependant, l'histoire ne peut soutenir cette hypothèse, puisque Pythagore est né vers l'an 580 av. JC. et on sait, selon Diogène que les Druides ne seraient venus en Grèce qu'à l'époque d'Artistote, soit vers 438-322 av. JC, presque deux siècles après la mort de Pythagore.

Toutefois, la croyance de la réincarnation est également apparue en Orient, avec la loi du Karma: «bonnes actions, bonne renaissance; mauvaises actions, réincarnation pénible au bas de l'échelle pour assumer les conséquences de ses actes jusqu'au moment où la loi du destin sera brisée» (Source: www.outre-vie.com).

La Divination est un Art associé aux sorcières depuis longtemps et avec raison. On développe le pouvoir de seconde vue grâce à des outils tels que la boule de cristal ou les tarots, mais autrefois ces outils n'existaient pas nécessairement... Puis, qu'est-ce que le pouvoir de divination? En quoi cela consiste?

La divination est généralement vue comme étant la voyance de futurs événements par l'utilisation de divers outils, tels que des cristaux, cartes de tarot, runes et autres. Dans le système de pratique italienne, nous voyons la divination comme ce qui se produira probablement si rien ni personne ne fait rien pour empêcher ce qui arrivera En d'autres termes, la Strega ne croit pas que ce qu'elle peut voir à travers ces outils soit fixé dans le temps et l'espace. Elle croit que le rôle de la divination est de prévoir les résultats de tel ou tel événement, lui permettant de faire les changements nécessaires pour changer ces futurs événements, ou alors de les accepter si elle ne peut rien y changer.

La Divination

Si le futur était fixe et inchangeable, alors la divination serait plutôt injustifiée, ne servirait à rien d'autre que de permettre à celui qui lit l'avenir de se préparer à son destin. Heureusement, les pouvoirs-qui-existent sont beaucoup plus compatissants: on nous donne la chance de changer le cours des choses en étant prévenu de comment elles arriveront si nous n'agissons pas.
La forme la plus ancienne de divination toujours employée pour la majorité des Strega est les runes divinatoires. En second lieu est l'utilisation des cartes, suivie de l'utilisation de l'huile et de l'eau. Assurément, l'observation des présages et les signes de la Nature dans le temps précède ces techniques, et il y en a certainement eu d'autres, mais nous nous contenterons de celles-là.

La Strega croit que toute chose avant d'apparaître dans le monde matériel que nous connaissons, existait déjà sous un plan astral. À un niveau mondain, nous pouvons comparer ceci à une pensée surgissant avant qu'une action ait lieu. D'une perspective occulte, les énergies créées stimulent la substance astrale et les formes commencent à se dessiner, reflétant le résultat désiré. Les pensées deviennent littéralement des choses dans la dimension astrale. Par les arts de la divination nous pouvons regarder ces énergies et discerner les images qui se forment et se déplacent, en conséquence, vers leur manifestation dans le monde matériel.

Dans la sorcellerie italienne, l'astrologie indique «l'impression» stellaire sur une âme lorsqu'elle est soutenue dans un corps physique. Dans la mythologie italienne, le royaume d'Alster est la dimension stellaire dans laquelle les dieux demeurent. Il y réside également la communauté des âmes qui ont accompli le cycle de la renaissance (vies et morts) dans le monde physique. L'impression astrologique est un rappel à l'âme des leçons attendant dans l'existence physique courante. L'astrologie dépeint les forces et les faiblesses que l'âme porte en elle dans une expérience particulière de la vie. Cependant, parmi le Strega, librement surpersedes de volonté que les modèles d'à un tient le premier rôle. Par conséquent, dans la Stregheria, l'astrologie devient un outil pour la réflexion et les auto-corrections seulement.

La chiromancie, pour la Strega, est liée à la psychométrie (l'art de recevoir des impressions, flashs par le toucher). L'énergie, influencée par les chakras, modèle la forme de l'aura d'un individu. Le système des chakras provient du mysticisme oriental. Chaque chakra - il y a sept principaux - est lié à une des sept dimensions de l'univers occulte. Les chakras envoient et reçoivent de l'énergie et forment les dimensions avec lesquelles ils sont associés, et donc, l'aura contient l'information au sujet de l'individu et son lien avec les dimensions qui existent. Voyez la figure ci-dessous et les associations des dimensions occultes et physiques qui s'attachent à chaque chakras.
chakras
Chakra de base: situé au niveau du pubis, est le centre d'énergie et représente le plan spirituel.

* Chakra sacré: situé dessous le nombril, est le centre de pouvoir personnel et représente le plan physique.

* Chakra du plexus solaire: situé au milieu des côtes, est le centre de pouvoir et représente le plan divin.

* Chakra du coeur: situé au niveau du coeur, mais toujours au milieu du corps, est le centre émotionnel et représente le plan élémental.

* Chakra de la gorge: situé au niveau de la gorge, est le ventre vibrationnel et représente le plan mental.

* Chakra du troisième oeil: situé entre les sourcils, est le centre psychique et représente le plan astral.

* Chakra de la Couronne: situé un peu plus haut que le front, est le centre divin, représente le plan ultime.


Tenir les mains d'une personne pour les lire permet à celui qui les lit de voir l'énergie qui s'écoule de l'aura de la personne. Les lignes sur les paumes des mains sont des représentations de l'énergie de l'aura - symboles de son passé, de son présent et des manifestations futures. Ces lignes donne une sorte de résumé de l'expérience de vie de la personne. Le devin qui les lit a accès à la mémoire astrale, aux empreintes de l'énergie présente, aux possibles manifestations futures rien qu'au contact de l'aura de cette personne et de son corps physique.

«La chiromancie prend en considération de nombreux aspects de la main pour interpréter correctement les signes. Les lignes de la main ne permettent pas une interprétation complète. C'est pourquoi il faut y ajouter la texture de la peau, sa couleur, la longueur et la largeur de la paume, la grandeur des doigts, etc. La profondeur et la longueur d'un signe affirme son caractère. Par exemple, une ligne profonde et longue est positive. En revanche, les coupures et la disparition d'une ligne en certains points de la main indique un vide négatif. Chaque doigt de la main indique le potentiel de l'individu: le pouce correspond à la force de caractère, l'index correspond à l'ambition et au leadership, le majeur correspond à la vertu, l'annuaire correspond à l'imagination et l'auriculaire correspond à la sociabilité. Chaque mont est significatif du tempérament de l'individu :
monts[1]
Le mont de Vénus dénote la sensualité, le mont de Jupiter dénote le sens des affaires, le mont de Saturne dénote le sens des responsabilités, le mont d'Appolon dénote le sens artistique, le mont de Mercure dénote le sens de la communication et le mont lunaire dénote le sens du romantisme. L'épaisseur du mont détermine l'affirmation d'un sens: plus un mot est voyant plus le sens qui lui correspond est développé chez l'individu.





lignes[1]Chaque ligne de la main est significative de la personnalité de l'individu:
La ligne de vie indique l'intensité et le rythme de vie de la personne, la ligne du coeur dénote la confiance que la personne porte en elle, la ligne de tête indique l'intelligence et l'adaptabilité de l'individu et la ligne de chance révèle les succès personnels. Lorsqu'une ligne de la main est fortement marquée cela est positif pour l'individu. Les croix et les étoiles situées sur les lignes indiquent des périodes de trouble. À l'opposé, les carrés sont à interpréter de manière positive.»
- Source : http://www.easyvoyance.fr/chiromancie.htm

Divination par le feu
La lumière du feu ou la façon dont il brûle sont aussi deux façons de pratiquer la divination. Avant de l'allumer, la tradition veut que l'on dise ce qui suit:
« Feu, feu bénis, Ma maison attend la fortune et vient toujours à toi avec espoir que son voeu de bonne fortune s'exaucera grâce à toi!»

Pour commencer, vous établissez ce que vous voulez savoir. Ce rituel doit être performé dans une cheminée. Si le feu a de la difficulté à partir ou que ses flammes sont faibles, c'est très mauvais signe. Sinon, il faut étudier les flammes alors que vous réfléchissez au sujet de votre question. Il n'y a pas vraiment de réponses types, mais vous saurez interpréter les signes lorsqu'ils se présenteront, si vous êtes attentifs.

Un autre type de divination par le feu utilise une effigie de Befana. Ce peut être une marionette de bois représentant Befana, elle doit tenir des quenouilles. La figure creuse est bourrée de raisins, des figues sèches, des châtaignes, des poires, des pommes, de caroube, etc. Un pyre est alors établi dans une pile conique, de six à sept mètres de haut. Du bois coupé est placé sur le fond de la pile. Des mûres sont étendues, puis les marrons d'Inde et finalement la paille. Quand tout est prêt, Befana est ouverte, sciée et tous ses ingrédients sont dispersés aux célébrants. Après, l'effigie est brûlée sur le pyre. Les questions à réponses simples telles que oui ou non sont posées pendant que le feu brûle, et les châtaignes éclatantes indiquent une réponse positive. La façon dont les étincelles tombent peut également être interprétée. Les éclats ascendants indiquent l'abondance, ceux qui vont vers la droite indiquent un événement important à venir alors que ceux qui vont vers la gauche annoncent une perte. Une pluie d'étincelles orientée sur une personne signifie qu'elle sera en danger.

Les Grigori ou Gardiens sont appelés ou invoqués pour protéger un cercle et pour assister les praticiens dans leurs rites. Découvrez leur histoire et les légendes qui leur sont associées.

Malgré leurs images ou noms différents, on retrouve le concept de «Gardiens» dans plusieurs traditions, dont la tradition wiccane et même la tradition kabaliste ou judéo/chrétienne. Dans la Stregheria, et particulièrement chez les praticiens de la Tanarra (du culte stellaire), on les nomme les Grigori. Cela nous ramène au temps des premiers cultes stellaires, d'où cette croyance est originaire. La Tanarra a préservé les anciens mystères des étoiles et c'est à travers les enseignements de ceux-ci que nous arrivons à mieux comprendre qui sont réellement les Grigori.

Dans les premiers cultes stellaires perses, il y avait quatre étoiles «royales», connues sous le nom des «Seigneurs»: c'étaient les Gardiens. Chacune de ces quatre étoiles «gouvernait» un des quatre points cardinaux, communs à l'astrologie. Ce système particulier doit dater de l'an 3000 avant l'ère chrétienne. Pour chacun des Gardiens, il y avait une position rituelle pour les invoquer durant l'ouverture de cercles magiques. On dit qu'il y a un lien défini entre les «pouvoirs» d'une sorcière et ses rapports avec les Gardiens. Voici les positions rituelles associées à chacun des grigori ainsi que leur noms:

1. Posture rituelle pour invoquer l'étoile Fornalhaut, le Gardien du Nord: debout, simplement laissé les bras le long du corps.

2. Posture rituelle pour invoquer l'étoile Aldeberan, le Gardien de l'Est: debout, les bras levés à la hauteur des épaules.

3. Posture rituelle pour invoquer l'étoile Regulus, le Gardien du Sud: debout, les bras levés vers le ciel.

4. Posture rituelle pour invoquer l'étoile Antares, le Gardien de l'Ouest, debout, les bras repliés devant son ventre, la main gauche tient la main droite, paumes vers le ciel.

Des tours étaient construites portant le symbole des Gardiens, comme une forme de culte, et chacun des symboles se dressaient tout en haut de ces tours, dans le but d'invoquer les Grigori. Durant les rites d'invocation, ces symboles étaient tracés dans les airs avec des torches ou des baguettes rituelles et les noms secrets des Grigori étaient alors prononcés.

Selon le mythe, les Grigori eux-même étaient des dieux qui veillaient la Terra. Leur nature ainsi que leur rang ont été changés par les cultes lunaires et solaires, qui ont remplacés les cultes stellaires. Les Grecs les ont d'ailleurs appelés, par la suite: «Dieux des Vents». Dans la Stregheria, ces êtres anciens sont les Gardiens des autres dimensions ou autres «mondes», protecteurs des cercles rituels et témoins des rites perpétués à travers les âges.

Pour vraiment comprendre les Grigori, il faut voir leur rôle dans la Sorcellerie, en tant que Religion. Notre première rencontre avec eux se fait habituellement lors de l'ouverture d'un cercle magique dans lequel seront pratiqués plusieurs rites. Les Gardiens sont appelés, invoqués pour garder le cercle, protéger les praticiens et les assister dans leurs rituels. D'où vient la nécessité d'être assister? Il faut d'abord considérer la relation qui existe entre les sorcières/sorciers et les Gardiens. Lorsqu'une personne est initiée, elle est présentée aux quatre points cardinaux, où ont été invoqués au préalable les quatre Gardiens. L'initié est alors présenté devant chacun d'eux et son nom de praticien lui est révélé. À partir de ce moment, l'initié est aidé, protégé et veillé.

Les Grigori gardent les portes du monde astral. Ils peuvent permettre à un acte magique de s'y réaliser ou alors ils le neutralisent, l'éliminent. C'est pourquoi certains gestes rituels, postures ou symboles d'évocations sont utilisés, comme le pentagramme, afin d'annoncer la présence et les intentions d'un praticien aux Grigori. Une fois ces signes et symboles acceptés par eux, le praticien peut avoir «accès» aux autres mondes. Selon la croyance, ce sont ces Gardiens qui assistent les Sorcières/Sorciers dans leur évolution spirituelle et qui les escortent dans le monde des morts jusqu'à la prochaine vie. Rien ne peut leur être caché, car ils connaissent tout et peuvent tout savoir, étant tout-puissants, cependant cela ne signifie pas qu'un sorcier ou qu'une sorcière doit craindre l'heure de sa mort si il ou elle a mal agit au cours de sa vie, car il n'y a pas de «paradis» ou «d'enfer» comme dans la tradition judéo/chrétienne, il ou elle n'en serait punit que dans son karma et non pour l'éternité.

Certains mythes révèlent que les Grigori avaient autrefois un corps physique, mais ils ont évolués pour devenir des entités astrales et cela, bien avant l'arrivée de l'humanité. Ils sont devenus des «Êtres de Lumière», puisque liés aux étoiles. Les plus vieilles légendes disent même que les Grigori proviennent des étoiles. Cette association était même si forte lors des premiers cultes stellaires, qu'ils étaient considérés comme des étoiles descendues sur Terre.

La Lune et la Sorcellerie



À travers les enseignements d'Aradia, il est clair qu'elle ait autrefois enseigné à ses disciples que les âmes des défunts allaient sur la Lune. Même si les praticiens d'aujourd'hui s'accordent pour dire qu'il s'agit d'un symbole qu'elle a utilisé pour signifier qu'ils allaient dans un monde ou royaume astral, le concept n'était pas inconnu dans plusieurs autres anciennes cultures.

Que la lune soit le lieu de repos des morts est une très ancienne croyance. Exemple, dans le Livre de la Respiration des égyptiens, traduit au Louvre depuis l'original, Isis inspire le souhait pour son frère Osiris afin «que son âme puisse s'élever au paradis dans le disque de la lune». Platon a même écrit: «pour ces âmes la lune est l'élément, parce que ces âmes se fondent, se dissolvent en elle, comme leurs corps le font dans la terre».

Les initiés du système aridien croyaient plutôt qu'Aradia ait utilisé le symbole de la lune pour représenter le plan astral. Quoiqu'il en soit, le phénomène de la lune influençant l'humanité est la «conséquence» de ses phases, croissante et décroissante. Plusieurs anciennes cultures voyaient un lien entre ses phases et le gain ou la perte, la fertilité, l'âge (le vieillissement) et la mort. L'origine du culte lunaire est sans aucun doute liée à ses changements de formes chaque mois, à sa luminosité durant la nuit. La lune elle-même est devenue l'objet principal des cultes lunaires et était vue comme la Déesse elle-même.





Au sanctuaire de Diana, au Lac Nemi, la lune est vue comme le lieu de pouvoir de la Déesse Diana, et même l'endroit de repos pour les sorcières/sorciers qui ont terminé leur vie physique sur la terre. Selon les vieilles croyances des Strega, les parties ombragées de la lune étaient les forêts sacrées de la déesse Diana, où elle allait chasser, alors que les parties lumineuses étaient des plaines.

Les Sorcières/Sorciers de la Janarra, descendants des Sorcières/Sorciers de Nemi, pratiquent une forme de rituel lunaire datant de l'antiquité. L'ancien thème «devenir comme la lune» se retrouve dans les rites d'initiation de la Janarra. Les initiés qui choisissent de devenir prêtres/prêtresses sont dénudés et peints en blanc, habituellement avec de la poudre blanche, appliquée sur tout le corps, y compris les cheveux. D'ailleurs, les rites d'initiation sont liés aux phases de la lune: le premier degré est «Nouvelle lune», le second «Demi-lune», et le troisième «Pleine Lune». De plus, la mort physique est appelée «Lune décroissante», considérée elle aussi comme une initiation dans le grand Mystère.

Le culte rituel et considération religieuse de la lune varient dans tous les coins du monde, dépendant des cultures. Les régions entre le Tropic du Capricorne et le Tropic du Cancer considèrent la lune comme étant de nature féminine alors que les aborigènes d'australie, les pygmées du Congo, les Indiens Chaco, les Bushmen africains ainsi que certaines tribues bréziliennes la voient de nature masculine. Cependant, ils voyaient tous un lien entre les phases de la lune et le rythme de la nature, les cycles humaines de fertilité, la vie et la mort.

Même que pour certaines cultures, les trois jours où la lune est noire, on croyait que c'était des créatures malfaisantes qui la dévoraient. Et lorsque ces monstres la régurgitaient, elle réapparissait graduellement. Quant à l'éclipse lunaire, on croyait que c'était la Déesse (la lune) et le Dieu (le soleil) qui s'unissaient dans le but de donner naissance à de nouvelles étoiles dans les cieux, afin de remplacer celles qui étaient tombées.

À travers l'histoire de l'humanité, la lune a joué un grand rôle pour les aider à calculer le temps, à signaler le meilleur moment pour semer et récolter des plantes mondaines ou magiques, liées à la croissance et la décroissance de la lune. D'ailleurs, selon la tradition des sorcières, les herbes magiques sont souvent plantées à la nouvelle lune, afin de promouvoir leur croissance et d'augmenter par le fait même leurs pouvoirs. Puis, la récolte devait se faire à la pleine lune, là où leurs forces sont à leur apogée. C'est un fait vérifiable aujourd'hui que la lune influence réellement la croissance des plantes et que ses phases accentuent leur nature pharmaceutique.

Durant la persécution des sorcières par les chrétiens, une superstition disait que quiconque était touché par la lumière de la pleine lune allait devenir fou. C'était sans aucun doute inventé dans le but de dissuader les gens de joindre les rituels lunaires païens. Il est même écrit dans la Bible que d'envoyer un baiser à la lune par la main était un péché contre Dieu. Or, ce même geste était un rituel païen fort ancien et connu pour saluer la lune (la Déesse).







L'ancien glyphe de l'arbre lunaire apparaît dans la Vieille Religion. On retrouve d'ailleurs ce symbole dans l'art ancien des Étrusques, des Romains, des Grecs et des Assyriens. Les arbres ont longtemps été vus comme des ponts menant aux autres mondes. Dans le folklore européen, l'entrée pour le royaume des fées se trouvaient souvent à la base d'un arbre. Dans certaines mythologies, l'arbre devient transmetteur de savoir, comme c'était le cas pour Woden qui s'était pendu à un arbre pendant neuf jours avant de découvrir les runes. Ce thème est d'ailleurs rappelé avec la carte de Tarot «le pendu». Souvent, les arbres portent un fruit défendu ou d'une certaine façon, gardent la clé de connaissance, de savoir supérieur (comme dans le mythe judaïque/chrétien du Jardin d'Éden). L'association de la lune avec les arbres est fort ancienne et liée à la déité elle-même, de même que ses thèmes de fruits défendus et de connaissance.

Quand les sorcières se retrouvaient autrefois au Temple de Diana, au Lac Nemi, deux pilliers de bois étaient érigés verticalement et supportaient une poutre transversale, formant une porte sur la rive nord-est du lac. Les sorcières s'agenouillaient devant et attendaient que la pleine lune vienne «s'asseoir» sur la poutre (vue de leur angle). À ce moment, elles se levaient et passaient la porte, symbolisant leur entrée dans le royaume lunaire. Cette porte se réfère à l'arbre lunaire ou le portail de la lune.

Croyances d'une Strega





Les anciennes croyances de l'Europe pré-chrétienne ont survécu. Il y existe encore un monde où l'on connaît encore les pouvoirs des charmes et des amulettes, des gestes secrets, invoquant la protection ou attirant l'énergie. Les incantations sont apprises telles un art, les signes et oracles sont lus dans les nuages, dans le vol d'un oiseau. Le futur peut être révélé par les gouttes d'huile d'olive flottant à la surface de l'eau consacrée et des visions peuvent apparaître si on regarde au travers d'un cristal. La Déesse au croissant de lune et le Dieu Cornu sont vénérés depuis des lunes sous plusieurs noms: Fana et Faunus, Jana et Janus, Tana et Tanus, mais les noms les plus couramment utilisés dans la sorcellerie italienne sont Diana et Dianus. Leurs noms les plus anciens cependant étaient Uni et Tagni.

La nature est vue comme la manifestation des forces et lois spirituelles. La magie est l'art de saisir et de comprendre l'interraction entre ces forces et les façons dont elles peuvent être influencées. Le «mécanisme» caché derrière le monde physique (dimension) est animé et gardé par une horde d'esprits et de déités. D'anciennes techniques ont été préservées et démontraient que l'on peut acquérir les faveurs de ces êtres, que des voeux et désirs personnels pouvaient être exaucés par eux. Pour ce faire, il fallait toutefois une variété d'offrandes et de rites établis dans le but d'attirer l'entité qui influence les aspects désirés.

Au nord de l'Italie apparaît la région de la Toscane. Sur ces terres sont les descendants d'un ancien peuple: les Étrusques. C'est là qu'a été préservée la Vieille Religion d'Italie par les Sorcières et Sorciers qui ont transmis leur savoir de génération en génération. Le Grand Art traditionnel en Toscane est assez unique, malgré les influences des autres régions d'Italie. Nous pouvons y voir les restes des croyances religieuses des débuts de la civilisation étrusque. Les sorcières toscanes croient que leur savoir sur cet Art est l'héritage qui devait être donné à au moins une personne avant de mourir. Si cela n'était pas accompli, on croyait alors que cela nuirait au progrès et l'avancement de la vie future. On dit également qu'une sorcière renaît plusieurs fois sous la forme humaine, devenant ainsi de plus en plus puissante. Éventuellement, elle peut devenir un esprit-guide ou même une demi-déesse.

Cette religion se centralise surtout sur le Dieu Tagni et la Déesse Uni. L'univers qu'ils gouvernent comporte seize (16) «demeures», quatre pour chacun des quatre points cardinaux. Les dieux de la destinée se tiennent au Nord. À l'Est sont les dieux majeurs, au Sud sont les entités astrales et à l'Ouest sont les esprits du Monde d'en dessous (monde souterrain). Tagni et Uni gouvernent ainsi une hiérarchie d'esprits puissants qui exercent une influence importante sur la Terre. La liste qui suit vous dévoilera quelques uns de ces esprits et de ces dieux/déesses toscans avec ceux auquels ils correspondent actuellement.

Toscan / Grec ou Romain

Teramo Mercure
Nortia Fortune
Aplu Apollon
Losna Diane (Lune)
Turanna Vénus
Pano Pan
Maso Mars
Silviano Silvanus
Esta Vesta
Faflon Bacchus
Tesana Aurore
Spulviero Aeolus
Fanio Faunus
Alpena Flora
Tituno Vulcan
Verbio Verbius
Jano Janus
Meana Fata - Destinée
Dusio Éros



Ces esprits et dieux/déesses sont invoqués dans plusieurs buts et prennent part à la vie quotidienne en Toscane et plus que ne l'étaient d'autres dieux similaires des autres régions.

Teramo est le messager invoqué pour porter des demandes aux dieux et aide à jetter des sorts. Losna est l'esprit de la Lune et est invoquée pour tous travaux magiques. Turanna influence les relations affectives. Dans la Vieille Religion, tout est le résultat de l'action d'un esprit ou d'un dieu, ou même d'une sorcière. C'est pour cette raison que la vie de tous les jours est lié au Grand Art.

Comme dans la plupart des traditions païennes, les forces élémentales sont vénérées et les entités vivantes sont associées aux propriétés magiques des éléments. De même, la Nature est remplie d'esprits habitant même dans les objets ou des endroits. C'est le principe de l'animisme. Les Faunes (Fauni) et les Sylphes (Silvani) sont les esprits des bois. Les Monachetto sont comme des Gnômes alors que les Linchetto font partie de la famille des Elfes.

Dans la sorcellerie Toscane, le Nord est une place de grands pouvoirs. Les êtres élémentaux du Nord sont appelés Pala, esprits de la Terre. Au Sud se tiennent les Settiano, qui sont les esprits du feu. À l'Ouest sont les Manii, les esprits de l'Eau. À l'Est sont les Bellarie, élémentaux de l'Air. Les premiers mythes rapportent que les Lasa étaient associés au Monde Souterrain. À travers l'interraction de ces êtres, la végétation fleurit, la pluie tombe, le cycle de la vie continue. Ces esprits sont les forces intérieures de la Nature.

Très liée à cette croyance, il y a une tradition de cures magiques, d'incantations, de rites pour attirer l'amour, pour repousser les esprits malins ou la négativité, assurant confort physique. Même si ce savoir était autrefois connu même des non-pratiquants, les secrets de la pratique de cet Art magique a surtout été gardé et enseigné de manière «héréditaire» dans les familles sorcières.

Les Strega/Stregone croient en un clan d'esprits connus comme étant les Lare, qui protégeaient leurs maisons et familles. Ils préservaient également les lignées familiales et leurs traditions. Les Lare assistaient les Strega afin de les aider à renaître parmi ceux qu'elles avaient connus et aimés dans la vie précédente. On les vénérait devant un petit autel ou une petite «demeure» construite pour eux dans la maison familiale, placée à l'Ouest ou à l'Est. Des offrandes y étaient faites pour eux, surtout lors d'occasions spéciales où toute la famille pouvait être réunie, comme les mariages, les naissances, anniversaires ou rites funéraires, etc.

Traditionnellement, des chandelles sont allumées, on leur fait des offrandes de pain, de vin, de lait, de miel, placés dans des bols séparés devant leur demeure (autel). Dans des temps plus anciens, ces esprits étaient appelés Lasa et étaient considérés comme les premiers esprits de la Terre.

Il y a plusieurs types d'esprits dans le folklore italien. Un des plus commun et des plus connu est le Folletto. Tous les Folletto voyagent, se déplacent grâce au vent, causant des tourbillons dans la poussière. On dit qu'ils ressemblent à des papillons et qu'ils sont toujours en mouvement. Ils sont généralement sympathiques face aux humains mais peuvent être malfaisants et gênants parfois. Ce n'est pas rare qu'un Folletto soulève la jupe d'une femme dans un coup de vent ou alors qu'ils cognent un objet dans une rafale soudaine. Comme ils sont des êtres magiques, ils agissent positivement pour favorier les relations sexuelles. Au nord de l'Italie, certains Folletto sont appelés Basadone, reconnus pour voler un baiser aux femmes dans une brise, d'où leur nom. La femme de cet esprit est appelée Folletti, qui est aussi le nom donné à un groupe de Folletto (pluriel).

Les Linchetto, eux, appartiennent à la race des Elfes et sont d'ailleurs des elfes nocturnes. Ils sont natifs de la Toscane ou ce qu'on appelait autrefois le Royaume étrusque. Ces elfes sont parfois la source de nos cauchemards et poussent souvent des cris effrayants durant la nuit. Ils détestent le désordre et ne le supporte pas. On dit que pour chasser les Linchetto de chez soi, il faut éparpiller de l'herbe (brindilles) autour du lit. L'elfe de la nuit viendrait, essaierait de toutes les ramassées, mais finirait par s'en aller, fâché.

Les Fata (fées, en italien) sont les esprits des bois et de l'eau. Ils changent souvent de forme, soit celle d'un humain ou celle d'un animal ou même encore celle d'un végétal. On dit que ceux qui s'arrêteraient pour aider un animal ou une vieille personne pouvaient découvrir une fée, déguisée et en étaient toujours fortement récompensés. Par contre, ceux qui sont cruels envers une Fata peuvent être en grave danger.

Les Lauru sont des Folletto aux yeux noirs scintillants, aux longs cheveux bouclés et aux vêtements de velours le plus prestigieux. Ils sont assez malfaisants mais s'ils sont traités avec respect, ils peuvent révéler des trésors cachés ou les numéros gagnants de la loterie!

Le folkore italien s'étend aussi sur des objets inanimés car toute chose possède un certain pouvoir, une clé faite d'or ou d'argent, les perles, le corail (surtout le rouge), en sont de bons exemples. D'autres objets, comme la gousse d'ail ou la pincée de sel, ont le pouvoir de protéger.