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 Edda de Snorri

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Rhadamante

Rhadamante


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MessageSujet: Edda de Snorri   Edda de Snorri Icon_minitime17/5/2007, 08:13

Un article de Wikipédia

Sans doute rédigée à partir de 1220 par le poète, historien, mythographe et homme politique islandais Snorri Sturluson, l’Edda ou Edda de Snorri (Snorra Edda en vieux norrois, langue dans laquelle elle est rédigée), également connue sous les noms d’Edda en prose et de Jeune Edda, se veut d’abord un manuel de poésie scandinave traditionnelle, la poésie scaldique. Mais c’est aussi et surtout une présentation complète et organisée de la mythologie nordique, qui en fait l’un des chefs-d’œuvre de la littérature médiévale et un classique de la littérature islandaise.
L’Edda a joué un rôle majeur dans la redécouverte de la mythologie germanique au XVIIIe
siècle et elle a servi de base, au siècle suivant, aux premiers travaux
de recherche sur le sujet. Elle constitue en effet la principale source
de notre connaissance de la mythologie nordique, sans laquelle de
nombreux autres témoignages resteraient incompréhensibles. Composée
plus de deux siècles après la fin du paganisme en Islande, marquée par la culture chrétienne
et la créativité littéraire de son auteur, elle doit toutefois être
maniée avec prudence, la fiabilité de son témoignage étant depuis
plusieurs décennies l’objet d’un débat entre chercheurs.



Sommaire


[masquer]


  • 1 Attribution de l’Edda à Snorri Sturluson
  • 2 Étymologie
  • 3 Les quatre parties de l'Edda

    • 3.1 Prologue
    • 3.2 La Gylfaginning
    • 3.3 Le Skáldskaparmál
    • 3.4 Le Háttatal

  • 4 Modèles
  • 5 Sources
  • 6 Objectifs de Snorri

    • 6.1 Préserver une tradition poétique en voie de disparition
    • 6.2 Préserver la mythologie nordique

  • 7 Réception de l'œuvre

    • 7.1 Au Moyen-Âge
    • 7.2 À l'époque contemporaine

  • 8 La valeur documentaire de l’Edda

    • 8.1 Critique
    • 8.2 « Réhabilitation »
    • 8.3 Nuances

  • 9 Manuscrits et éditions de référence

    • 9.1 Manuscrits
    • 9.2 Éditions de référence

  • 10 Notes
  • 11 Bibliographie
  • 12 Liens externes

    • 12.1 Textes
    • 12.2 Fac-similés






//


Attribution de l’Edda à Snorri Sturluson

Edda de Snorri 200px-SnorriByVigland


Snorri Sturluson.

Sculpture de Gustav Vigland.







Snorri Sturluson est né en 1179 en Islande. Membre de la puissante famille des Sturlungar, il est élevé à Oddi,
alors l’un des principaux centres culturels islandais. Grâce à des
alliances, il acquiert une fortune et un rôle politique croissants. De
1215 à 1219, il est titulaire de la plus haute fonction en Islande,
celle de lögsögumad (président de l’Althing). En 1218, il est invité à la cour de Norvège par le jeune roi Hákon IV. Il y passe deux ans, aux côtés du roi et de son oncle, le jarl Skuli,
alors régent. Snorri s’engage à favoriser les visées norvégiennes sur
l’Islande. À son retour, ce projet lui vaut de nombreux ennemis et,
après son échec, sa disgrâce auprès du roi. L’Islande entre alors dans
une période d’exacerbation des rivalités entre les principaux clans de
l’île. Snorri en est la victime en 1241, assassiné sur ordre du roi Hákon.
L'attribution de l’Edda à Snorri est depuis longtemps établie par plusieurs sources convergentes[1]. Le Codex Upsaliensis
en particulier commence par les phrases suivantes : « Ce livre
s'appelle Edda. Snorri Sturluson l'a compilé de la façon dont il est
arrangé ici. »[2].

Étymologie


L'étymologie d'« Edda » reste incertaine, aucune des nombreuses hypothèses avancées jusqu'ici n'ayant réuni de consensus.
Certains soutiennent que ce mot dérive du nom d'Oddi, ville du sud de l'Islande où Snorri a été élevé. Edda signifierait donc « livre d'Oddi ». Cette hypothèse est toutefois généralement rejetée. Anthony Faulkes, auteur d'une édition et d'une traduction en anglais de l'Edda, l'a ainsi jugée « improbable, à la fois sur le plan lingusitique et historique »[3], puisque, s'agissant de cette dernière raison, Snorri ne vivait plus à Oddi lorsqu'il a composé son œuvre.
Un autre rappochement a été effectué avec le mot ódr, qui veut dire « poésie, inspiration » en vieux norrois. Tout comme Oddi, cette hypothèse se heurte à des difficultés linguistiques[3].
Edda signifie aussi « arrière-grand-mère » : le mot est employé par Snorri lui-même dans ce sens dans le Skáldskaparmál (68). C'est, avec la même signification, le nom d'un personnage de la Rígsthula (2) et d'autres textes médiévaux. Cette hypothèse a séduit François-Xavier Dillmann, auteur d'une traduction en français de l'Edda,
pour qui « il [...] paraît probable que ce nom de personne fut choisi
comme titre de l'œuvre en raison du fait que celle-ci constituait un
recueil d'antiques savoirs »[4] ou, selon l'expression de Régis Boyer[5], l’« aïeule de tout savoir sacré ».
Une dernière hypothèse fait dériver edda du latin edo, qui signifie « je compose ». Elle s'appuie sur le fait que le mot kredda (signifiant « croyance ») est attesté et dérive du latin credo, « je crois ». Vraisemblablement latiniste, Snorri aurait donc pu inventer le mot. Edda pourrait dans ce cas être traduit par « Art poétique ». C'est du reste avec cette signification que le mot a ensuite été employé au Moyen Âge[3].
Si l’Edda de Snorri est aussi désignée sous les noms d’Edda en prose ou de Jeune Edda, c'est que le nom d’Edda a également été donné par l'évêque Brynjólfur Sveinsson au recueil de poèmes contenus dans le Codex Regius, dont plusieurs sont cités par Snorri. Brynjólfur ayant cru - à tort - qu'ils avaient été collectés par Sæmund le Savant (avant donc la rédaction de l’Edda de Snorri), l’Edda poétique est aussi connue sous les noms d’Ancienne Edda ou d'Edda de Sæmund.

Les quatre parties de l'Edda


Il est généralement admis que c'est le Háttatal qui a été
composé le premier, lorsque Snorri revint de son séjour à la cour de
Hákon. Il aurait ensuite ressenti la nécessité d'expliquer cet autre
aspect essentiel de la poésie scaldique que sont les heiti et les kenningar et rédigé le Skáldskaparmál . Enfin, le contenu fréquemment mythologique des kenningar l'aurait convaincu de la nécessité d'écrire une présentation d'ensemble de la mythologie nordique : la Gylfaginning.

Prologue


Le Prologue de l'Edda, dont l'attribution à Snorri est contestée, présente les dieux d'une façon évhémériste dans un cadre d'inspiration chrétienne et classique
Le Prologue débute par une explication du paganisme d'un point de vue chrétien. Il évoque d'abord plusieurs épisodes de la Genèse : la création par Dieu du ciel et de la terre, l'apparition d'Adam et Ève, le déluge et l'arche de Noé.
Mais les hommes cessèrent d'obéir aux commandements divins, et
oublièrent jusqu'au nom de Dieu. Toutefois, l'observation des forces
naturelles les amena à vouer un culte à la terre, puis à déduire
l'existence d'un être créateur.
L'un des rois qui régnaient à Troie, se nommait Múnón ou Mennón. Il avait épousé une fille du roi Priam et eut d'elle un fils nommé Trór, « que nous appelons Thor ». Il fut élevé en Thrace
par Lóríkus. Il était beau et fort et, quand il eut douze ans, il tua
son père adoptif et s'empara de son royaume. Puis, il voyagea et
vainquit des berserkir et des géants, un dragon et d'autres bêtes sauvages. Il épousa une prophétesse nommée Síbíl, « que nous appelons Sif ».
Au-delà de la référence à Troie, l’influence classique est révélée par
le parallèle que Heinz Klingenberg a tracé entre Trór / Thor et le
héros troyen Énée[6], plusieurs traits du personnages de Trór et de nombreux épisodes de sa vie apparaissant démarqués de l’Énéide de Virgile notamment.
Dix-huit générations plus tard naquit Vóden, « que nous appelons Odin », homme d'une grande sagesse et possédant de nombreux dons. Son épouse se nommait Frígídá, « que nous appelons Frigg ».
Odin, qui avait le don de voyance, apprit qu'il devait se rendre dans
le nord. Aussi quitta-t-il la Turquie avec une suite nombreuse.
Supérieurs en beauté et en sagesse aux autres hommes, les Ases (ainsi nommés car ils venaient d'Asie[7])
furent bientôt considérés comme des dieux car, en chaque endroit où ils
séjournaient, la paix et la prospérité les accompagnaient. Odin établit
ses fils à la tête des contrées traversés : trois d'entre eux se
partagèrent la Saxe (parmi leurs descendants figurent notamment Baldr et Fródi, mais aussi Rerir, l'ancêtre des Völsungar) ; Skjöld, dont sont issus les Skjöldungar, gouverna le Danemark ; Yngvi, ancêtre des Ynglingar, régna en Suède, où Odin fonda sa capitale après que le roi Gylfi lui eut offert le pouvoir ; Sæming enfin dirigea la Norvège.

La Gylfaginning

Edda de Snorri 247px-Processed_SAM_gylfi


Gylfi et ses trois interlocuteurs

Manuscrit SÁM 66 (Islande, 1765-1766), Reykjavík, Institut Árni Magnússon.







La Gylfaginning (« Mystification de Gylfi » en vieux norrois) prend la forme d’un dialogue entre le roi Gylfi et trois personnages régnant sur Ásgard. Leur entretien sert de cadre à une présentation cohérente de la mythologie nordique.
Le roi Gylfi
régnait en Suède. Il offrit un jour à une vagabonde qui l’avait
distrait une partie de son royaume, aussi grande que ce que quatre
bœufs pourraient labourer en un jour et une nuit. Mais cette vagabonde
était une Ase, Gefjon. Les bêtes de trait qu'elle employa étaient en réalité les enfants qu’elle avait eus avec un géant. Elles labourèrent si bien le sol qu’une portion de territoire se détacha, formant l’île de Seeland.
Surpris du pouvoir des Ases, Gylfi se demanda s’il ne provenait pas des
dieux qu’ils révéraient. Aussi se mit-il en route pour Ásgard. Quand il arriva, il découvrit une halle gigantesque, la Valhöll.
Il fut introduit auprès des maîtres des lieux : Haut, Également-Haut et
Troisième. Gylfi les interrogea alors sur leurs dieux. Au terme de ce
questionnement, Gylfi entendit un grand bruit. Lorsqu’il regarda autour
de lui, la halle avait disparu : il avait été le jouet d’une illusion.
En réponse aux interrogations de Gylfi, ses hôtes racontent d’abord l’origine du monde, la naissance des premiers dieux et l’apparition de l’homme. Il est ensuite question du frêne Yggdrasil, ce qui permet d’évoquer notamment la source de Mimir et les Nornes. Vient ensuite une présentation successive des différents dieux, d’Odin à Loki, dont les trois enfants monstrueux (Fenrir, le serpent de Midgard et Hel) sont présentés. Les déesses et les Valkyries sont aussi évoquées. La Valhöll est ensuite décrite, puis les Einherjar. Sont également racontées l’origine du cheval Sleipnir et donc la construction d’Ásgard. Gylfi demande alors à ses interlocuteurs si Thor a jamais rencontré plus fort que lui. Ceux-ci, réticents, sont toutefois contraints de raconter son voyage chez Útgardaloki. Il est ensuite question de la revanche de Thor sur le serpent de Midgard lors de son voyage chez Hymir. Ce sont ensuite la mort de Baldr et le châtiment de Loki qui sont racontés. Survient alors le récit du Crépuscule des dieux, et enfin l’évocation de la naissance d’un monde nouveau.

Le Skáldskaparmál

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Thjazi et Loki. Début du mythe de l'enlèvement d'Idun, rapporté par le Skáldskaparmál.

Manuscrit NKS 1867 4to (Islande, 1760), Copenhague, Bibliothèque royale.





Dans le Skáldskaparmál ou Skaldskaparmal (« Dits sur la poésie »), des listes de kenningar et de heiti sont l'occasion de rapporter de nombreux récits mythologiques et héroïques et de citer plusieurs poèmes scaldiques.
Le Skáldskaparmál a pour cadre un somptueux banquet donné par les Ases en l'honneur d'Ægir, ici présenté comme un magicien venu de l'île de Hlésey. Lors du repas, Bragi, le dieu de la poésie, fournit à son voisin de table de longues listes de heiti et de kenningar, et lui raconte de nombreuses histoires permettant d’en expliquer l’origine.
Certaine de ces histoires appartiennent à la mythologie : l'enlèvement d'Idun par Thjazi, et comment Skadi se choisit Njörd pour époux, l’origine et le vol de l'hydromel poétique, les combats de Thor contre les géants Hrungnir et Geirröd
ou encore la fabrication des objets précieux des dieux. D’autres sont
relatives à des héros ou à des rois légendaires : Snorri résume ainsi
toute l’histoire de Sigurd et des Völsungar. Il évoque aussi les rois Fródi et Hrólf kraki, ainsi que la Hjadningavíg.
Les kenningar qui figurent dans le Skáldskaparmál sont empruntées à d’anciens scaldes. Parfois, Snorri ne se contente pas de citer une kenning, mais rapporte aussi de longs extraits de poèmes permettant de l'expliquer : la Haustlöng de Thjódólf des Hvínir, la Thórsdrápa d'Eilíf Godrúnarson et la Ragnarsdrápa de Bragi Boddason sont ainsi reproduites. Est également intégré au Skáldskaparmál un poème considéré comme faisant partie de l'Edda poétique bien qu'il ne figure pas dans le Codex Regius : le Gróttasöng. Le Skáldskaparmál comprend aussi des listes de heiti. Sa dernière partie se présente sous forme de thulur (listes de noms et heiti
versifiées et utilisant des moyens mnémotechniques) : sont ainsi
présentées les différentes manières de désigner les dieux, les géants,
les hommes et les femmes, la bataille et les armes, et enfin les
éléments naturels.

Le Háttatal

Edda de Snorri 250px-HakonTheOldAndSon-Flateyjarbok


Le roi Hákon et son fils Magnús.

Flateyjarbók, Reykjavík, Institut Árni Magnússon.





Le Háttatal (« Dénombrement des mètres ») est d'abord
un poème de louange en l'honneur du roi Hákon et du jarl Skuli.
Conventionnel sur le fond - il loue la gloire, le courage et la
générosité des deux hommes - il se distingue en revanche par sa forme :
ses 102 strophes illustrent les cent mètres
différents qui peuvent être utilisés par les scaldes. Chacune est
accompagnée d'un commentaire stylistique, ce qui fait de cette partie
de l’Edda un manuel de métrique scaldique.
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