Rôles et Légendes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Rôles et Légendes


 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Console Nintendo Switch Lite édition Hyrule : ...
Voir le deal

 

 Légendes de 91 à 100

Aller en bas 
AuteurMessage
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:07

Le cheval de St. Pierre



Un jour, le seigneur Jésus dit à saint Pierre:
- "je te donnerai un cheval, si, d'un bout à l'autre, tu me récite le notre père, sans disperser ta pensée".
- Bah ! c'est une chose bien facile que vous m'ordonnez là..."
Et précipitamment, saint Pierre commence:
- " notre père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié... Mais, seigneur, le cheval sera-t-il avec ou sans selle ?"
Et Jésus:
- "Voilà que tu n'auras maintenant ni selle, ni cheval."
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:25

La lamiña en couche (1)

(version de Lacarry)

A Lacarry les Laminak avaient l'habitude de venir à la maison Bustanogia, or une nuit, une de ces Lamiñak vint trouver la maîtresse de maison parce que l'une d'entre elles était en train d'accoucher et comme elle avait quelques difficultés, elle avait besoin d'aide.
La femme lui répondit qu'elle acceptait de les aider à condition qu'elle avertisse son mari. Celui-ci dit à la Lamina :
"- Je veux bien que ma femme parte vous aider, mais ramenez-la moi exactement ici. "

La Lamina fit monter la femme sur ses épaules et la transporta dans un gouffre profond. La maîtresse de Bustanogia aida la Lamiña à accoucher. Ensuite les Lamiñak lui offrirent à souper mais elle lui demandèrent de ne rien emporter chez elle. Cependant, devant la blancheur du pain des Lamiñak, la femme ne résista pas. Elle en cacha un morceau dans son corsage afin de le montrer chez elle.
A la fin du repas, les Lamiñak lui demandèrent ce qu'elle désirait en remerciement : un pot de miel ou un pot de beurre ?
La femme répondit qu'elle préférait le beurre car il rendrait de meilleurs services que le miel. Les Lamiñak insistèrent pour qu'elle prenne le miel car il était bien meilleur. Mais la femme dit qu'elle préférait quand même le beurre. Alors les Lamiñak lui dirent :
"- Tu trouveras ta récompense, demain, dans ton armoire ! "

La Lamiña voulut reprendre la femme sur ses épaules mais elle ne put la soulever.
"- Tu as pris quelque chose d'ici ! "
"- Non, je n'ai rien pris " répondit la femme.
"- Oh que si ! "

Alors la femme lui montra le morceau de pain.
"- Tu dois le laisser ici, sans quoi je ne pourrai pas te ramener chez toi. "

La femme laissa le morceau de pain blanc et remonta sur les épaules de la Lamiña. Elle retourna chez elle. Le jour suivant, elle trouva dans l'armoire le pot de
beurre plein d'argent. Si elle avait choisi le pot de miel elle l'aurait trouvé rempli d'or.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:25

La lamiña en couche (2)

probleme de serveur ^^
dsl je le ferais plus tard
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:26

La lamiña en couche (3)

idem que pour la partie (2)
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:26

La lamiña en couche (4)

Un soir de la saint Jean, une belle fille arriva chez la maîtresse de la maison GORRITEPE au moment où le soleil allait se lever:

-" Bonjour, Marguerite, il vous faut venir sous la forêt; il y a là une femme en mal d'enfant, et vous devez l'assister".
-" Et qui êtes-vous ? Je ne vous connais pas".
-" Vous saurez qui je suis; mais, de grâce, venez tout de suite".
-" Je ne puis sortir maintenant de la maison; il faut que je prépare le déjeuner des faucheurs.
-" Suivez-moi, de grâce; vous en serez sûrement très contente; vous aurez votre fortune faite si vous nous aidez à mettre au monde cet enfant."
Elle y consent, et toutes deux arrivent sous le bois. La fille donne à Marguerite une baguette et lui dit:
-" Frappez la terre !" Elle le fit de confiance, et en même temps un beau portail s'ouvrit devant elle. Après y être entrée, elle se trouva dans un beau château dont le dedans et le dehors brillaient comme le soleil:
-" N'ayez pas peur, Marguerite; nous y sommes."

Elles entrent dans une grande chambre qui était la plus belle de toutes. Là, il y avait une lamiña en mal d'enfant et sur le point d'accoucher; tout le tour de la chambre était garni de petits êtres, tous assis et dont aucun ne bougeait jamais. Marguerite fit son office et fut ensuite choyée autant que possible. On lui donna notamment d'un certain pain qui était blanc comme la neige. Comme il commençait à faire tard, Marguerite voulut se retirer à la maison. La même jeune fille l'accompagna jusqu'au portail; mais elles ne purent jamais ouvrir la porte:

-" Vous, vous aurez pris quelque chose ici !" lui dit sa compagne.
-" Moi ! rien, si ce n'est ce petit morceau de pain, pour montrer à ceux de chez nous comme il est beau !"
-" Mais vous devez le laisser ici."
Elle le laisse, et à l'instant la porte s'ouvre.
-" Voici votre paiement, Marguerite; voici une poire d'or. Ne le dites jamais à personne, et cachez-la bien dans votre armoire. Tous les matins, vous trouverez une pile d'or à coté d'elle."

Elle fit ainsi, et le lendemain matin elle alla voir et trouva la pile d'or, et aussi les lendemains suivants, pendant longtemps, si bien que, quoique cette maison fut chargée de dettes, ils payèrent tout et achetèrent de grands biens. Le mari en devint jaloux, et, Marguerite, par amour pour la paix de son ménage, lui dit son secret. Pendant la nuit suivante, la poire disparut, et il ne s'en trouva plus trace. Il y a aujourd'hui encore dans cet endroit quelques trous qu'on appelle les trous des lamiñak.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:27

Le tartalo aveugle

(version d'Esquiule)

II y avait une fois un Tartalo, géant à figure humaine, d'une force extraordinaire, et n'ayant qu'un oeil au milieu du front. Il n'aimait rien tant que la chair de chrétien ; il en sentait de très loin l'odeur, et chassait toujours les chrétiens qui s'aventuraient dans son voisinage.
Une nuit qu'il était absent, un jeune homme égaré vint à sa porte demander le couvert jusqu'au matin. La femme du Tartalo permit à l'étranger d'entrer, mais lui déclara qu'elle ne pouvait disposer que d'une grange où il partagerait, si cela lui convenait, la litière des brebis.
"- Oui, volontiers, dit le jeune homme, car je suis fatigué."

Bientôt arrive le Tartare. A peine il a refermé la porte sur lui, qu'il s'écrie :
"- Assi qu'ey a car de Christia" (occitant ?)

Comme il n'avait pas faim en ce moment, ayant fait son souper de deux brebis, il se contenta de dire au chrétien :
"- Demain, je te mangerai pour mon dessert". Puis il s'étendit devant le feu, s'endormit bientôt et ronfla bruyamment.

Que fait alors le chrétien ? Malgré sa peur, il comprit qu'il n'avait rien à ménager, et que le moment était propice pour rendre impuissant son ennemi. Il saisit la broche du foyer, la fait rougir au feu et en perce l'oeil du Tartalo. Le géant se lève en rugissant :
" C'est le coup du chrétien, dit-il, il me le paiera".

Il le poursuit à tâtons, mais l'autre se cacha parmi les brebis. Le Tartalo, fatigué d'une poursuite sans résultat, imagine une ruse. Il prend une brebis, la met dehors, occupe lui-même la porte et fait passer les autres une à une entre ses jambes, les tâtant toutes soigneusement. Le jeune homme, comprenant le danger, se couvre de la peau d'une brebis, se met à quatre pattes et se glisse au lieu du troupeau. Mais le Tartalo était sur ses gardes et l'empoigna. Le jeune homme, lui laissant la peau entre les mains, s'échappe dehors.
Alors le mari et la femme se mettent à sa poursuite. Le pauvre chrétien avait beau courir, il tournait, tournait et revenait toujours au même endroit. La femme du Tartare dit alors :
"- Chrétien, mets cet anneau à ton doigt, et tu trouveras ton chemin."

Il prend l'anneau et voilà que l'anneau se met à crier :
"- Je suis ici, je suis ici !".

Guidé par la voix, le Tartalo commence une poursuite plus assurée, et va saisir le jeune homme. Celui-ci essaye d'ôter l'anneau, mais l'anneau tenait bon. Il coupe alors son doigt et le jette avec l'anneau entre deux roches escarpées. L'anneau cria :
"- Je suis ici, je suis ici !"

Le Tartare, suivant la voix, se jeta d'un furieux élan au fond du précipice et s'y brisa.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:28

Les cinq sous des bohémiens

Quand le roi des juifs apprit que Jésus était né, il donna ordre à ses soldats de mettre à mort tous les enfants de son royaume au dessous de deux ans. La mère vierge et Joseph connurent bientôt cet ordre et se préparèrent à quitter le pays. Mais il fallait passer par une ville et ils ne savaient comment faire pour cacher l'enfant aux soldats. Une bohémienne suivait la même route. Elle vit leur embarras et leur dit:
-" Mettez le petit dans mon bisac, je le ferai bien passer, moi, à la barbe des soldats".
La sainte vierge remercia bien la bohémienne et arrangea, du mieux qu'elle put, l'enfant dans le bissac. Les soldats qui gardaient la porte la laissèrent passer sans lui rien dire, non plus à Joseph, mais ils arrêtèrent la bohémienne.
- "Que cache-tu dans ton bissac, vieille coquine !"
- "Un enfant, mes amis, le plus beau du monde".
- "Si tu portais un enfant, tu ne le dirais pas".
Les soldats étaient rangés de chaque côté de la porte et l'enfant Jésus passa au milieu d'eux, dans le bissac de la bohémienne. Pour récompenser les bohémiens d'avoir caché l'enfant Jésus aux soldats du roi, le bon Dieu leur a permis de voler cinq sous par jour. S'ils en prennent davantage, ce qu'ils font le plus souvent qu'ils peuvent, ils ne sont responsables que du surplus, d'après la permission du bon Dieu.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:29

Les têtes de la femme et du diable


Un jour, tandis qu'ils cheminent, le seigneur Jésus et saint Pierre voient une femme et un diable qui se disputaient de toutes leurs forces. L'impétueux saint Pierre courut à eux et il leur coupa la tête, à tous les deux. Jésus l'en reprit, et vertement. Puis, il lui ordonna de s'en aller du même pas remettre les têtes à leurs places. Mais, tout au regret de sa faute, le pauvre saint Pierre s'embrouilla: à la femme il mit la tête du démon, tandis qu'il remettait la tête de la femme !!! Et c'est depuis ce jour-là que l'on dit:
"tête de femme... tête de diable."
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:29

La cilice *

Comme beaucoup dans le monde, il y avait une fois un monsieur et une dame. Ils n'avaient pas d'en­fants, et ils en désiraient un par-dessus tout. Ils firent le vœu d'aller à Rome. Dès qu'ils l'eurent fait la femme se trouva enceinte.
Le mari lui dit: «Nous ferions bien d'y aller tout de suite. »
La femme dit : « Nous n'avons pas assez de temps main­tenant, nous pouvons tout aussi bien y aller après. »
La dame accoucha d'un garçon. Le garçon grandit et il trouvait que son père était toujours triste et il le trouvait souvent en train de pleurer. Le petit garçon avait mainte­nant sept ans et la mère ne s'était jamais décidée à aller à Rome. Un jour ce jeune garçon entra dans la chambre de son père et le trouva encore en train de pleurer. Alors, il lui dit :
« Qu'avez-vous donc, père ? »
Mais il ne voulut pas lui répondre ; alors l'enfant prit un pistolet et dit à son père :
« Si vous ne voulez pas me dire ce que vous avez, je vous tirerai d'abord dessus et sur moi après. »
Le père lui dit alors qu'il le lui dirait, (et il lui raconta) comment sa mère et lui avaient fait le vœu d'aller à Rome s'ils avaient un enfant et qu'ils n'y étaient jamais allés.
L'enfant lui dit : « C'est pour moi que ce vœu a été fait et c'est moi qui l'accomplirai. »
II fit ses adieux et partit.
Il passa sept années sur la route et mendiait son pain. Enfin il arriva chez le saint-père et lui raconta ce qui l'amenait là. Notre saint-père le mit dans une chambre, tout seul, pendant une heure.
Quand il sortit, il lui dit : « Oh, vous avez dû vous tromper, vous m'avez fait rester là au moins deux heures. »
Notre saint-père lui dit que non, qu'il n'était resté là que pendant une heure. Et il le mit dans une autre chambre pendant deux heures.
Quand il sortit de là il dit : « Vous m'avez fait rester plus de deux heures. »
II lui dit que non et le mit dans une autre chambre pour trois heures.
Quand il en sortit, il dit : « Vous ne m'avez laissé là que trois minutes. »
Et il lui dit : « Oui, oui, oui, vous y êtes resté trois heures. »
Et notre saint-père lui dit que la première chambre était l'enfer, que la seconde était le purgatoire et que la dernière était le ciel1.
L'enfant lui dit: «Où suis-je? Je suis au paradis! Et mon père ?
-Au paradis également.
-Et ma mère?
- En enfer. »
Le garçon était très peiné et lui dit: «Ne puis-je pas sauver ma mère ? Je suis prêt à verser mon sang pour elle sept années durant. »
Notre saint-père lui dit qu'il le pouvait et il lui mit dessus une cilice fermée avec un cadenas et jeta la clef à l'eau.
Et notre saint-père lui dit : « Quand vous trouverez cette clef, votre mère sera sauvée. »
II partit, mendiant comme auparavant et mit sept autres années avant d'arriver dans son pays. Il allait de maison en maison demandant l'aumône. Son père le rencontra et lui demanda d'où il venait. Il dit « de Rome ». Il lui demanda s'il n'avait pas vu sur son chemin un garçon de son âge. Il lui dit que oui et qu'il avait continué sa marche pendant sept années, versant son sang pour sauver sa mère. Et il continua à lui parler de son fils. Sa mère se mit à l'escalier et dit à son mari de renvoyer ce pauvre, qu'il devait s'en aller de là. Mais il ne prêta aucune attention à elle. Il le fit entrer et dit à sa femme qu'il allait dîner avec eux. La femme n'était pas contente. Le mari envoya la bonne au marché, en lui disant d'acheter le plus beau poisson qu'elle trouverait. Quand la jeune fille revint, elle alla à la basse-cour nettoyer le poisson. Le jeune homme la suivit et comme elle nettoyait le poisson elle trouva une clef à l'in­térieur.
Le jeune homme lui dit : « Cette clef est à moi. »
Et elle la lui donna.
La dame ne souffrait pas ce jeune homme. Elle le poussa et il tomba dans le puits. Aussitôt, l'eau du puits se mit à déborder et le jeune homme en sortit tout mouillé. Le mari ne s'était pas aperçu que sa femme l'avait poussé dans le puits et le jeune homme lui dit qu'il était tombé dedans tout seul. Ce pauvre monsieur voulut lui donner quelques vêtements, mais il ne les accepta pas, disant qu'il se sécherait auprès du feu. A table la dame ne lui fit pas bonne grâce. Le jeune homme lui demanda si elle recon­naîtrait son fils.
Elle dit : « Oui, oui, il a une marque au milieu de la poitrine. »
Et le jeune homme défit ses vêtements et montra sa marque. En même temps il donna la clef à sa mère afin qu'elle puisse ouvrir la cilice et la mère ne vit rien que du sang et encore du sang. Il avait souffert pour elle. Les trois moururent. Et la bonne vit trois colombes blanches s'en­voler. Je désire faire comme eux de la même manière.


* La cilice est une chemise de crin portée par pénitence
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:30

Les trois vérités

(version de Musculdy).

Un automne, les bergers descendent des cayolars d'en haut à ceux d'en bas. Une fois les bergers oublièrent leur gril au cayolar d'en haut. Quand ils voulurent, le soir venu, faire cuire les galettes, ils s'aperçurent que le gril manquait, Comme tous redoutaient Basa Jaun et que personne ne voulait aller chercher le gril, ils convinrent que celui qui consentirait à remonter, aurait cinq sous. L'un deux, dit :

- Moi j'irai ." et il s'en alla.
Arrivé au cayolar, il trouva le Basa Jaun devant un grand feu, faisant cuire des galettes sur le gril. Le berger, à cette vue, fut très effrayé ; mais le Basa Jaun l'engagea à entrer et à dire ce qu'il voulait. Il répondit qu'il venait chercher le gril.
- Si tu me dis trois vérités, dit le Basa Jaun, je te donnerai le gril et te laisserai partir.

Le berger, après avoir un moment réfléchi, commença ainsi :
- Monsieur, quelques gens disent, quand il fait clair de lune, que la nuit est aussi brillante que le jour ; mais à moi il semble que la nuit n'est jamais aussi brillante.
- Non ; cela est ainsi, c'est vrai.
- Monsieur, beaucoup de gens disent, quand ils ont une bonne méture, qu'ils la trouvent aussi bonne que le pain. Mais moi, je trouve toujours le pain meilleur.
. Tu as raison, cela est aussi vrai.
- Monsieur, si j'avais su vous rencontrer ici, bien sûr, je ne serais pas venu.
- Je te crois, c'est vrai, ça aussi, dit le Basa Jaun ; et puisque tu m'as dit trois vérités, je te laisse aller avec ton gril. Mais je veux te donner un conseil.
Ne sors jamais la nuit pour le gain, mais gratis".
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:30

Les citrouilles



Le Seigneur Jésus et Saint Pierre allaient de par le pays basque, cette fois-là encore. Quelque part par là, en Labourd, ils rencontrent une femme qui s'en allait, une citrouille sur la tête, une autre encore dans la main. Saint Pierre dit à Jésus:
-"Seigneur, ces citrouilles, elle les a volées! j'y mettrais mon cou..."
-"Tais toi, Pierre, et ne jure pas ainsi; la citrouille n'est que de l'eau seulement... Ne savais-tu pas cela, innocent?"
Voilà pourquoi, dit-on, il est permis, depuis, de prendre dans les champs la citrouille d'autrui.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:31

La veuve et son fils

Comme beaucoup dans le monde, il y avait une fois une veuve qui avait un fils. Ce fils était si bon avec sa mère qu'ils s'aimaient l'un l'autre plus que tout ce qui peut être dit. Un jour ce fils dit à sa mère qu'il devait aller à Rome. La mère était en grande peine, mais le laissa partir. (À son départ) elle lui donna trois pommes en lui disant :
« Si tu fais connaissance (de quelqu'un) en chemin et si tu as soif, fais-lui couper une de ces pommes et celui qui te donnera la plus grande part sera pour toi un bon ami pour le voyage. »
II partit donc. Après avoir parcouru un bout de chemin, il rencontra trois hommes. Ils firent connaissance et ils lui dirent qu'ils allaient à Rome. Ils continuèrent leur chemin, longtemps, longtemps et comme parler donne soif, le fils de la veuve leur dit :
« J'ai, dans ma poche, une pomme que ma mère m'a donnée en partant ; mangeons-là. Tenez, partagez-la. »
L'un d'eux la partagea et lui donna la plus petite part. Quand il vit cela, il inventa une excuse et prit congé de ses compagnons. Il continua à marcher longtemps, le long du chemin, quand il rencontra trois moines. Ils lui dirent qu'ils allaient à Rome et offraient de faire route ensemble. Quand ils eurent marché un moment, ils eurent soif eux aussi. Le fils de la veuve leur dit :
« J'ai une pomme que ma mère m'a donnée en partant. Tenez, partagez-la. »
Eux non plus ne furent pas meilleurs camarades que les autres. Ils lui donnèrent seulement une petite part. Heureusement il se rappela la recommandation de sa mère et les quitta. Il fit tout seul un bout de chemin et vit de loin quelque chose briller sous un chêne, et en s'ap-prochant il vit que c'était un roi. Il lui demanda où il allait et apprit que lui aussi allait à Rome. Le roi l'engagea à se reposer avec lui et il resta là un long moment et à la longue ils eurent soif et le fils de la veuve lui donna la dernière pomme, lui disant que c'est sa mère qui la lui avait donnée en partant. Le fils du roi la partagea et lui donna la plus grande part. Le fils de la veuve se réjouit d'avoir trouvé un bon camarade et ils se promirent une grande amitié sous le chêne. Le fils de la veuve promit d'emmener le fils du roi à Rome mort ou vivant et l'autre s'engagea lui-même à le servir et à l'aider aussi longtemps qu'une goutte de sang coulerait dans ses veines. Us reprirent leur voyage et marchèrent longuement jusqu'à ce que la nuit les surprenne et ils ne savaient où aller. Ils rencontrèrent une jeune fille qui allait à la fontaine. Ils lui demandèrent si on leur donnerait l'abri dans la maison qu'ils voyaient au loin.
Elle répondit que oui et puis, en baissant la voix, elle ajouta : « Oui, pour votre malheur. »
Seul le fils de la veuve entendit ces derniers mots. Ils y allèrent donc et entrèrent et furent très bien reçus. Ils eurent droit à un bon dîner et un bon lit au troisième étage. Le fils de la veuve laissa le prince au bord du lit et lui-même alla près du mur. Le fils du roi s'endormit aussitôt car il était très fatigué ; mais la peur maintenait éveillé le fils de la veuve, et, juste au moment où minuit sonnait, il entendit quelqu'un monter les escaliers et vit le maître de maison entrer dans la chambre à coucher avec un grand couteau à la main. La maîtresse tenait la lumière et la bonne une bassine. Ils s'approchèrent et coupèrent le cou au fils du roi et le descendirent en bas. Dans cet inter­valle le fils de la veuve sortit sur les toits et de là il cria et implora justice. Quand il se fut fait entendre, il dit aux gens ce qui s'était passé dans la maison. Comme ils n'avaient jamais auparavant entendu quoi que ce soit de semblable sur les gens de cette maison, on ne voulut pas le croire et on le mit en prison. Le lendemain il fut condamné à mort.
Avant de mourir il demanda une faveur. On la lui accorda. Il demanda alors deux limiers pour aller fouiller la maison. On lui accorda cela et il alla avec les gens de justice. Après avoir inspecté tout le château, sans trouver une goutte de sang, ils descendirent à la cave. Les chiens continuaient à flairer, mais le maître refusait d'ouvrir la porte, en disant qu'il n'y avait là que des saletés. On lui dit qu'il devait l'ouvrir quand même et c'est là qu'on trouva le fils du roi avec sa couronne. Ils ne demandaient que cela.
On rendit sa liberté au fils de la veuve et il demanda le corps du fils du roi et le mit dans un sac. Il prit le sac sur ses épaules et partit pour Rome où il arriva épuisé ; mais il avait tenu sa parole.
Il alla voir le saint-père et lui raconta tout ce qui s'était passé et ce qui était arrivé à son ami.
Notre saint-père lui dit : « Demain, au moment de l'Élé­vation, vous mettrez la tête sur le corps. »
II fit ainsi et au même moment le corps du fils du roi fut saisi d'un frémissement et il s'écria :
« Où suis-je ? »
Le fils de la veuve lui répondit: «À Rome. Ne vous rappelez-vous pas comment vous avez eu le cou tranche hier ? Et moi je vous ai moi-même porté, comme je vous l'avais promis, à Rome. »
Le fils du roi alla faire la visite à notre saint-père et (ensuite) ils rentrèrent (à la maison). Et après avoir parcouru un long chemin, ils arrivèrent sous le chêne où ils avaient fait connaissance et c'était là, qu'ils devaient aussi se quitter.
Ils renouvelèrent leurs promesses (l'un envers l'autre). Le fils du roi enleva sa bague et la lui donna en souvenir de lui. Et le fils du roi, en comptant son argent, remarqua qu'il avait exactement la même somme qu'il avait quand il était sous le chêne la dernière fois. Et ils se quittèrent pour s'en retourner chacun chez soi.
Quand le fils de la veuve arriva chez lui, sa mère était dans la joie de revoir son fils et le fils aussi (de revoir sa mère). Mais le lendemain il fut atteint d'une affreuse maladie, qui ressemblait beaucoup à la lèpre et qui donnait une odeur infecte, mais, heureusement, sa mère ne le sentait pas. Cette pauvre mère faisait tout ce qu'elle pouvait pour guérir son fils, mais rien ne le soulageait. Elle entendit qu'il y avait un moine dans le voisinage, un grand saint, qui guérissait les maladies. Elle le fit venir et le fils de la veuve raconta son voyage à Rome et tout ce qui s'était passé là-bas et il raconta aussi les promesses que le fils du roi et lui s'étaient faites.
Alors le moine lui dit : « Si vous voulez guérir, il n'y a qu'un remède : vous devez vous laver dans le sang de ce roi. »
Cette nouvelle attrista grandement le jeune homme, mais sa mère décida de partir le lendemain et ils voyagè­rent à bord d'un vieux chariot. Tous ceux qu'ils croisaient se bouchaient le nez et faisaient : « Peuh ! peuh ! » Après un certain temps ils arrivèrent à la maison du roi. La mère demanda la permission de parler au roi, mais un domes­tique la renvoya, en raison de l'odeur, en lui disant de ne plus s'approcher. Ainsi elle ne put rien dire au roi. Mais un jour le roi sortit et vit le chariot et demanda ce que c'était. On lui dit que c'était un homme malade, qui sentait comme du poisson pourri et qui souhaitait voir le roi. Le roi se fâcha qu'on ne lui ait pas fait la commission avant.
Ce roi s'était marié entre-temps et avait déjà un fils. Il demanda aux gens du chariot de venir chez lui et le fils de la veuve lui dit qui il était et lui montra la bague qu'il lui avait donné autrefois. Sans prêter la moindre attention à sa maladie, le roi le prit dans ses bras et l'embrassa. Le fils de la veuve lui raconta la peine qu'il avait ressentie à l'annonce du moine.
Le roi alla trouver sa femme et lui raconta ce qui était arrivé à l'homme malade à la porte et que ce malade lui avait déjà sauvé la vie dans le passé et que maintenant c'était son tour et qu'il ne pourrait être guéri qu'en se lavant dans son sang et (il lui ordonna) de choisir entre son enfant et lui. La pauvre mère sacrifia son fils. On le tua. L'homme malade se lava immédiatement (dans le sang) et fut guéri au même instant. La reine, en peine, entra dans la chambre de son enfant et là elle trouva son fils plein de vie. Folle de joie, elle prit son fils et alla en criant à tout le monde en montrant son enfant. Jugez quel bonheur pour eux tous ! La veuve et son fils vécurent heureux au palais du roi et ne se quittèrent plus jamais.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Rhadamante

Rhadamante


Nombre de messages : 2674
Age : 38
Date d'inscription : 14/11/2006

Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime2/2/2007, 04:32

La cueillette des pommes

La coutume voulait qu'à Leitza, lors de cueillette des pommes, le maître du verger demandât la collaboration de ses voisins. Ceci se faisait généralement tard et les travailleurs étaient récompensés par une collation sur place. Si le maître était riche il faisait servir le vin dans un petit récipient en argent appelé "barkillo".

Un jour, la famille de la maison "Maxurrenea" amena travailler ses voisins dans la pommeraie qu'elle possédait au lieu dit "inguru arte". Durant la collation une voisine se chargea de servir le vin aux travailleurs dans un "barkillo". Ensuite, elle posa le récipient au bord d'un trou, tout en haut du tronc d'un vieux pommier. Mais en ramassant la gaule et les couvertures elle oublia le "barkillo".
Cet oubli fut remarqué par la famille de Maxurrenea, elle chercha en vain le barkillo car la voisine qui avait pris le précieux récipient ne se souvenait plus de l'endroit où elle l'avait laissé.
Les maîtres, soupçonnant que la voisine leur avait volé le barkillo, tordirent une chandelle (symbole du voleur) et la brûlèrent devant un saint, espérant que la supposée auteur du larcin serait punie plus tard (en se tordant et en se consumant, comme la chandelle).
Mais la voisine n'eut à souffrir d'aucun inconvénient. En revanche, dans la pommeraie de Maxurrenea un pommier se dessécha. Il fut abattu et, à la grande surprise de tous, le barkilloapparut au fond de ce trou que l'arbre avait dans le tronc.


On a dit que la force magique "Adur" (voir la magie en Pays Basque) avait agi sur le pommier cachant le barkillo, elle l'avait desséché.
Revenir en haut Aller en bas
https://roles-et-legendes.1fr1.net
Contenu sponsorisé





Légendes de 91 à 100 Empty
MessageSujet: Re: Légendes de 91 à 100   Légendes de 91 à 100 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Légendes de 91 à 100
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Rôles et Légendes :: L'univers mythologique :: Europe méditerranéenne Nord :: Basque-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser