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 Légendes de 81 à 90

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Rhadamante

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MessageSujet: Légendes de 81 à 90   Légendes de 81 à 90 Icon_minitime2/2/2007, 04:06

La servante chez les lamiñak

IL y avait une fois une femme qui avait trois filles. Un jour la plus jeune dit à sa mère qu'elle voulait partir pour travailler comme domestique. En allant de ville en ville, elle finit par rencontrer une fée qui lui demanda:
« Où allez-vous, mon enfant ? »
Et elle répondit: «Connaissez-vous une place de servante ?
- Oui, si vous voulez venir chez moi je vous prendrai. »
Elle dit: « Oui. »
Elle lui donna ses ouvrages du matin à faire et lui dit :
« Nous sommes des Lamina. Je dois sortir, mais votre travail est dans la cuisine, fracassez la cruche, cassez toutes les assiettes, frappez les enfants, laissez-leur prendre leur petit déjeuner (par eux-mêmes), salissez leurs visages et emmêlez leurs cheveux 1. »
Tandis qu'elle était à déjeuner avec les enfants, un petit chien vint à elle et lui dit :
« Ouaf ! ouaf ! ouaf ! Moi aussi, je veux quelque chose.
- Hors d'ici, stupide petit chien, je te donnerai un coup
de pied. »
Mais le chien ne s'en allait pas et à la fin elle lui donna un petit quelque chose à manger.
« Et maintenant, dit-il, je vais te dire ce que la maîtresse t'a dit de faire. Elle t'a dit de balayer la cuisine, de remplir la cruche et de laver toute la vaisselle et que si tout est bien fait elle te donnera le choix entre un sac de charbon de bois et un sac rempli d'or ; entre une belle étoile au front et une queue d'âne accrochée au front. Il faudra lui répondre : Un sac de charbon de bois et une queue d'âne. »
La maîtresse arriva. La nouvelle servante avait bien effectué tout l'ouvrage et elle était très satisfaite d'elle. Aussi elle lui dit :
« Choisissez ce que vous voulez, un sac de charbon de bois ou un sac rempli d'or ?
-Un sac de charbon de bois, c'est égal.
-Une étoile au front, ou une queue d'âne ?
-Une queue d'âne, c'est égal. »
Alors elle lui donna un sac d'or et une belle étoile au front. Alors la domestique rentra chez elle. Elle était si belle avec cette étoile et ce sac d'or sur les épaules, toute la famille en était étonnée. La fille aînée dit à sa mère :
« Maman, je vais aller servante moi aussi. »
Et elle lui dit : « Non, mon enfant, tu ne devrais pas faire
cela.»
Mais comme elle ne la laissait pas en paix (elle accepta), et la fille partit comme sa sœur. Elle arriva à la ville des Lamina et rencontra la même Lamina que sa sœur. Elle lui dit:
« Où allez-vous, ma fille ?
- Chercher une place de domestique.
-Venez chez nous. »
Et elle la prit comme domestique. Elle lui dit comme à la première :
« Vous bêcherez la cuisine, casserez toute la vaisselle, fracasserez la cruche, laisserez les enfants prendre leur petit déjeuner par eux-mêmes et salirez leurs visages. »
II y avait un reste de petit déjeuner, le petit chien entra et fit :
«Ouaf! Ouaf! ouaf! Moi aussi, je voudrais avoir quelque chose. »
Et il la suivait partout et elle ne lui donna rien et à la fin elle le renvoya à coups de pied. La maîtresse rentra à la maison et elle trouva la cuisine toute retournée, la cruche et toute la vaisselle cassée. Et elle demanda à la domestique:
« Que demandez-vous pour salaire ? Un sac d'or ou un sac de charbon de bois ? une étoile au front, ou une queue d'âne ? »
Elle choisit le sac rempli d'or et l'étoile sur le front, mais elle lui donna un sac de charbon de bois et la queue d'un âne au front. Elle partit chez elle en pleurant et dit à sa mère qu'elle revenait bien en peine. Et la deuxième fille demanda aussi la permission d'y aller.
« Non ! non ! » (dit la mère) et elle resta à la maison.
1 Les lamiñak basques disent toujours exactement le contraire de ce qu'ils veulent dire.
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MessageSujet: Re: Légendes de 81 à 90   Légendes de 81 à 90 Icon_minitime2/2/2007, 04:20

Le chandelier de St. Sauveur

Dans le temps passé, il y a maintenant huit ou neuf cent ans, Mendive, dit-on, ne comptait que les deux maisons de LOHIBARRIA et de MIKELABERROA. Un jour, le valet de Lohibarria s'en fut après quelques vaches, à Galharbeko-Potcha. Tandis qu'il errait de-ci, de-là, dans une grotte il aperçut une dame sauvage*. Elle venait de fourbir le chandelier qui se trouve maintenant dans la chapelle de Saint-Sauveur, et était occupée à se peigner avec un peigne en or. Le chandelier brillait comme le soleil, et le valet le demanda à la dame sauvage. La dame sauvage s'y refusa. Mais à force de prières et de supplications, le valet finit par obtenir le beau chandelier, et il s'en alla. La dame sauvage ne fut pas longue à s'apercevoir que le valet destinait le chandelier à Saint-Sauveur. Déjà, il se dirige vers la chapelle. Poussant les hauts cris, elle se met à sa poursuite. Dans le même instant, le seigneur sauvage** parut sur une hauteur. Il accourait, il bondissait. Le valet se crut perdu à jamais. Néanmoins, épuisé, il parvient à Saint-sauveur et se met à crier:
-" Saint-Sauveur, c'est pour vous que je l'ai ! Par grâce, ayez pitié de moi !"
Et voici que, d'elle-même, la cloche de Saint-sauveur, soudain, sonne à toute volée. La dame sauvage et le seigneur sauvage s'arrêtèrent, figés au même moment. Et le seigneur sauvage cria au valet:
-" Il te sert, je t'assure, que cette maudite sonnaille se soit mise à sonner à toute volée... Mais, prends garde à toi, la première fois que je te trouverai à jeun !"
Quelques jours après, le valet fut de nouveau à la montagne; il avait, la veille, battu le froment. Tout à coup, à un détour du chemin, se dresse le seigneur sauvage. Terrifié, persuadé que c'en ait fait de lui cette fois, le valet se gratte la tête... Et voici que, entre ses doigts, se rencontrent trois ou quatre grains de blé, accrochés aux cheveux depuis la veille.... crac, il les porte à la bouche pour rompre le jeûne... et le seigneur sauvage disparut pour ne plus réapparaître jamais.
Mais jamais plus, le valet ne s'est aventuré à jeun dans la montagne. le valet de Lohibarria disposa du chandelier, selon ses promesses. Il le porta dans l'église de Saint-Sauveur, et on peut l'y voir de nos jours encore. Mais il n'est certes pas beau comme autrefois ! Les espagnols ayant, par deux fois, brûlé la chapelle, il devint tout noir, et tout noir il est resté.
Les habitants de Mendive avaient alors voulu le transporter au village. Mais ils n'ont jamais pu le descendre plus bas que le col de Haritzkurucheta (croix de chêne). A plus d'une reprise, ils l'essayèrent, en attelant ensemble deux couples de vaches. Mais ce fut en vain.. Et, depuis, il est toujours là-haut, dans la chapelle Saint-Sauveur, et toujours il restera.
* il s'agit de la basa jauna, le femme du basa jaun voir ci-dessous)
** Basa Jaun (un être mi-homme mi-animal et couvert de poils)
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MessageSujet: Re: Légendes de 81 à 90   Légendes de 81 à 90 Icon_minitime2/2/2007, 04:20

Le lac de Biarritz

Certaines fois, à l'entrée de la nuit, le seigneur et saint Pierre, par là quelque part, du coté de la négresse, à Biarritz, toc, toc, toc, frappèrent à la porte d'une pauvre maison et ils demandèrent le logement pour la nuit. Certes on les accueillerait; et on les fit entrer. Le seigneur Jésus demanda s'ils pouvaient avoir à manger, ne serait-ce qu'une bouchée. Et ces pauvres gens lui avouèrent qu'ils n'avaient rien à donner.

-" Fouillez dans la huche à pain.
-" Bien volontiers, seigneur. Mais hélas ! nous savons à quoi nous en tenir sur notre huche à pain. Voyez..."
Et ces gens demeurèrent stupéfaits: ils voyaient la huche... bondée de pains jusqu'au bord... Ils tombèrent à genoux devant le seigneur Jésus. Et le seigneur Jésus, alors, demanda s'ils pouvaient avoir un lit, car ils étaient bien fatigués tous les deux.
-" Un lit, oui, de très grand coeur.... mais, nous n'aurions pas de draps à vous donner.
-" Voyez encore une fois.
-" Oh ! seigneur, nous savons bien le compte de nos draps.
-" Voyez tout de même..."
Et ou il ne devait pas y en avoir un seul, ils découvrirent des draps en quantité. Les pauvres gens en demeuraient tremblants. le seigneur Jésus leur dit alors:
-" Nous avions frappé à toutes les maisons du voisinage, demandant le gîte pour la nuit... personne ne nous l'a offert que vous. Cette nuit, vous entendrez bien du bruit; ne vous en effrayez pas du tout. Nous serons là pour vous protéger."

Et ils s'en allèrent tous au lit... Le lendemain, emportées par les eaux, toutes les maisons du voisinage avaient disparu, et disparu également tous leurs habitants. La maison qui avait recueilli le seigneur Jésus et saint Pierre fut la seule à demeurer debout.... S'il vous arrive d'aller jamais du coté de la négresse, vous la verrez encore là-bas, au bord du grand lac crée par la pluie, durant cette nuit terrible.
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MessageSujet: Re: Légendes de 81 à 90   Légendes de 81 à 90 Icon_minitime2/2/2007, 04:21

La soeur et les sept frères

Il y avait un homme et une femme très pauvres et chargés d'enfants. Ils avaient sept garçons. Quand ils furent un peu grands, ils dirent à leur mère qu'il vaudrait mieux qu'ils aillent à leur guise, qu'ils s'en sorti­raient mieux comme cela. La mère les laissa partir avec beaucoup de chagrin. Après leur départ elle donna nais­sance à une petite fille et quand cette petite fille fut un peu grande elle alla un jour s'amuser dans le voisinage et après qu'elle lui eut joué quelque tour enfantin la voisine lui dit :
« Tu seras une bonne fille, toi aussi, comme l'étaient tes frères.»
L'enfant rentra à la maison et dit à sa mère : «Maman, j'ai des frères?»
La mère dit que oui.
« Où sont-ils ?
-Oh ! partis quelque part. »
La fille lui dit: «II faut que j'y aille moi aussi, alors. Donnez-moi une pièce de toile assez grande pour faire sept chemises. »
Et elle partit tout de suite. La mère en avait un grand chagrin, ayant déjà sept enfants dehors et la seule qui lui restait voulait s'en aller. Alors elle la laissa partir.
La jeune fille partit loin, loin, très loin. Elle demanda dans une ville si on connaissait sept frères qui travaillaient ensemble. On lui dit que non. Elle alla sur une montagne et demanda là aussi et on lui dit dans quelle maison ils vivaient. Elle entra dans cette maison et vit que tout le ménage était à faire et qu'il n'y avait personne à la mai­son. Elle fit les lits, nettoya toute la maison et la mit en ordre. Elle prépara le dîner et puis se cacha dans le trou à cendres. Les frères rentrèrent à la maison et furent éton­nés de voir tout le ménage fait et le dîner prêt. Ils se mirent à chercher s'il y avait quelqu'un dans la maison, mais ils ne songèrent pas à regarder dans le trou à cendres et ils repartirent à leur travail. Avant la nuit la jeune fille effec­tua tout le reste de l'ouvrage et prépara le dîner juste avant le retour de ses frères et se cacha encore dans le trou à cendres. Ses frères étaient très étonnés et fouillèrent encore la maison, mais ne trouvèrent rien.
Ils allèrent au lit et la jeune fille se mit à coudre et cousit une chemise entière. Elle la donna à son frère aîné et elle fit comme ça tous les soirs une chemise et la portait à un de ses frères. Ils n'arrivaient pas comprendre comment tout cela se passait. Ils disaient toujours qu'ils ne dormi­raient pas, mais ils tombaient de sommeil dès qu'ils étaient au lit. Quand vint le tour du plus jeune de recevoir la chemise, il dit à ses frères : « Je vous assure que je ne m'en­dormirai pas. » Après qu'il s'était mis au lit la jeune fille vint et lui dit, pensant qu'il était endormi :
« Ton tour est enfin arrivé, mon frère bien-aimé. »
Et elle s'apprêtait à mettre la chemise sur le lit, quand son frère lui dit :
« Vous êtes donc ma sœur, vous ? » Et il l'embrassa.
Elle lui raconta alors qu'elle avait appris qu'elle avait des frères et qu'elle avait souhaité les rejoindre pour les aider. Les autres frères se levèrent et se réjouirent, en apprenant que c'était leur sœur qui avait fait tout le ménage.
Les frères lui défendirent d'aller chez telle voisine, quoi qu'il arrive. Mais un jour, sans y penser, comme elle s'était attardée à l'ouvrage, elle alla en courant à cette maison chercher un peu de feu *, pour préparer plus vite le dîner. On la reçut très bien, cette femme lui proposa de lui donner tout ce qui lui manquait, mais elle dit qu'elle ne voulait qu'un peu de feu. Cette femme était une sorcière et lui donna un paquet d'herbes, en lui disant de le mettre tel quel dans l'eau du bain de pieds, que cela délassait beaucoup. Tous les soirs les sept frères se lavaient les pieds en même temps dans un grand chaudron. Elle mit donc ces herbes dans le chaudron et dès qu'ils eurent plongé leurs pieds dedans ils furent transformés en six vaches et le septième en vache bretonne. La pauvre fille était dans une peine indicible. Les pauvres embrassaient toujours leur sœur, mais la jeune fille préférait la bretonne. Chaque jour elle les menait au champ et restait avec elles pour les garder.
Un jour qu'elle était au champ, le fils d'un roi passa devant et fut très étonné de voir là une si belle fille. Il lui parla et lui dit qu'il voulait se marier avec elle. La jeune fille lui dit qu'elle était très pauvre et que c'était impos­sible. Le roi dit : « Si, si, si, c'est égal. »
La jeune fille mit comme condition que, si elle l'épou­sait, il ne devait jamais tuer ces vaches et surtout pas la petite bretonne1. Le roi lui promit et ils se marièrent.
La princesse rentrait avec les vaches à la maison, on les traitait toujours bien. La princesse se trouva enceinte et accoucha alors que le roi était absent. La sorcière vint, la sortit de son lit et la jeta en bas d'un précipice qu'il y avait sur les terres du roi et la sorcière se mit dans le lit de la princesse. Quand le roi rentra à la maison, il la trouva très changée et lui dit qu'il ne l'aurait pas reconnue. La prin­cesse lui dit que c'était les souffrances qui l'avaient rendue ainsi, et, pour la guérir plus vite, il devait faire tuer la vache bretonne.
Le roi lui dit :
«Quoi! Ne m'avez-vous pas fait promettre de ne jamais la tuer ? Comment se peut-il que vous me deman­diez cela ? »
La sorcière la considérait comme son pire ennemi, et, comme elle ne lui laissait aucune paix, il envoya un domes­tique chercher les vaches. Il les trouva toutes les sept près du précipice, mugissant, et il essaya de les conduire à la maison, mais il n'y parvenait pas et il entendit une voix, qui disait :
« Ce n'est pas pour moi que j'ai de la peine, mais pour mon enfant et pour mon mari et pour mes vaches bien-aimées. Qui les soignera ? »
Le jeune homme ne réussissait pas (à les ramener) et alla dire au roi ce qui se passait. Le roi lui-même alla près du précipice et entendit cette voix. Vite, il lança une longue corde, et, quand il estima qu'elle avait eu le temps de la prendre, il la tira et vit qu'ils avaient-là la princesse. Jugez la joie du roi! Elle raconta à son mari tout ce que la sorcière lui avait fait, autrefois et maintenant. Le roi alla au lit de la sorcière et lui dit :
« Je connais vos méchancetés maintenant, et, si vous ne changez pas immédiatement ces vaches, en beaux garçons qu'ils étaient avant, je vous mettrai dans un four rougi. »
La sorcière leur rendit leur apparence d'hommes, et, malgré cela, le roi la fit brûler dans un four rougi et jeta ses cendres dans les airs. Le roi vécut heureux avec sa femme et les sept frères se marièrent avec des dames de la cour et firent venir leur mère et tous vécurent très heureux ensemble.
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MessageSujet: Re: Légendes de 81 à 90   Légendes de 81 à 90 Icon_minitime2/2/2007, 04:21

Le charbonnier et le Basa Jaun

A Askoa, une montagne d'Ataun, un Basa Jaun (le Seigneur sauvage en basque) s'associa avec un groupe de charbonniers travaillant dans le coin.
Un de ces charbonniers avait donné un coup de hache tel que le tronc était fendu par le milieu mais l'outil restait coincé. Il appela le Basa Jaun pour que ce dernier mette ses mains dans la fente afin que la hache puisse être dégagée et que l'on puisse attaquer le tronc par l'autre extrémité.
C'est ce que fit le Basa Jaun.
Le charbonnier put sortir sa hache et la fente se referma sur les doigts du Basa Jaun naïf.

Ce dernier, dominé par l'habileté et l'astuce du charbonnier, fut conduit au village d'Ataun afin que tout le monde puisse le voir à sa guise. Puis, le charbonnier le délivra de son piège.
Le Basa Jaun retourna dans sa caverne. Le charbonnier s'en retourna également à ses occupations mais il disparut plus tard, de façon mystérieuse.
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MessageSujet: Re: Légendes de 81 à 90   Légendes de 81 à 90 Icon_minitime2/2/2007, 04:22

La lagune d'Arbeiza

Dans le village navarrais d'Arbeiza, il y avait dans des temps anciens un magnifique palais habité par de très riches seigneurs. Ils étaient si peu charitables et avaient un si mauvais fond, que lorsqu'ils voyaient un mendiant s'approcher de leur porte ils excitaient leurs chiens contre lui.
Une de leur servante, très charitable, compatissait aux malheurs de ces pauvres et souffrait de les voir ainsi traités.

un jour, un miséreux vint à la porte. La servante le vit et pris un récipient d'eau. Faisant mine d'aller à la fontaine et s'approchant du pauvre, elle lui donna un morceau de pain.

Le pauvre lui conseilla de quitter cette maison; il lui dit qu'il allait s'y abattre un châtiment exemplaire.
Elle abandonna donc le palais et ce dernier, avec ses seigneurs et leurs biens, disparut sous terre. A sa place apparut un lac.
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MessageSujet: Re: Légendes de 81 à 90   Légendes de 81 à 90 Icon_minitime2/2/2007, 04:22

Sugoi et les deux frères

Deux frères de la maison Iturribeiti de Bargondia virent Sugoi sous forme d'un serpent, dans la caverne de Balzola.

Le plus jeune lui coupa la queue d'un coup de pierre. L'aîné, plus sensible, n'approuva pas ce geste.

Plus tard, ce dernier se trouvait très loin de chez lui et la nostalgie l'habitait. Un inconnu le transporta instantanément à la grotte de Balzola. En le déposant à l'entrée, son mystérieux bienfaiteur lui donna une boite remplie d'or pour lui, ainsi qu'une ceinture rouge pour son frère. Mais celui-ci ne voulut pas la mettre.
Ils l'attachèrent donc à un noyer, là, devant la maison. Au même moment l'arbre s'enflamma, et il ne subsista à sa place qu'un abîme profond.
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MessageSujet: Re: Légendes de 81 à 90   Légendes de 81 à 90 Icon_minitime2/2/2007, 04:22

Les charrettes renversées

Tandis qu'ils cheminaient dans le pays basque, le seigneur Jésus et saint Pierre, un jour, rencontrent un homme dont la charrette s'est renversée. A genoux, il priait Dieu de lui redresser sa charrette. Jésus passe tout à côté de lui, et ne le regarde seulement pas. Plus loin, ils rencontrent un autre homme dont la charrette était renversée aussi. Et il se démenait avec sa charrette, la soulevant par-ci, la soulevant par-là. Il s'acharnait, se fâchait. Trempé de sueur, il s'irritait et jurait par tous les diables. Tout de suite, le seigneur Jésus dit à saint Pierre:
-" Viens, nous devons aider cet homme à redresser sa charrette."
Et saint Pierre lui dit:
-" Eh ! quoi, seigneur ! tout à l'heure, nous n'avons pas secouru un homme, alors qu'il était en prière, et maintenant il nous faut aider celui-ci ? Mais il est en train de jurer par tous les diables !"
Et le seigneur Jésus de répondre à saint Pierre:
-" Celui-ci épuise tous ses moyens; l'autre ne le faisait pas."
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MessageSujet: Re: Légendes de 81 à 90   Légendes de 81 à 90 Icon_minitime2/2/2007, 04:23

La lamiña d'Andrettho


Les gens d'Esquiule voyaient de temps en temps deux lamiñak sortir de la fontaine d'Andrettho, s'asseoir sur la rive et se chauffer au soleil. On les guetta et on en prit une. Pendant que les paysans l'emportaient chez eux, l'autre lui cria:

-"Ques bouille quat digaen, oui ou non. (quoiqu'on te dise, ne révèle jamais la vertu de l'aulne").
Les gens d'Esquiule ne manquèrent pas de presser de questions la lamiña; elle ne répondait rien, et ne révéla jamais la vertu de l'aulne. Cependant comme on voulait savoir son âge, et qu'on lui demandait quels étaient ses plus anciens souvenirs, elle répondit enfin:
-" J'ai vu la montagne où s'élève Oloron couverte de broussailles, et un marais plein de joncs à la place où est bâtie Sainte Marie".

On n'en su rien de plus, et personne, sauf les juifs, dit-on, ne connaît la vertu de l'aulne.
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MessageSujet: Re: Légendes de 81 à 90   Légendes de 81 à 90 Icon_minitime2/2/2007, 04:23

Le tartalo aveugle

(version d'Esquiule)

II y avait une fois un Tartalo, géant à figure humaine, d'une force extraordinaire, et n'ayant qu'un oeil au milieu du front. Il n'aimait rien tant que la chair de chrétien ; il en sentait de très loin l'odeur, et chassait toujours les chrétiens qui s'aventuraient dans son voisinage.
Une nuit qu'il était absent, un jeune homme égaré vint à sa porte demander le couvert jusqu'au matin. La femme du Tartalo permit à l'étranger d'entrer, mais lui déclara qu'elle ne pouvait disposer que d'une grange où il partagerait, si cela lui convenait, la litière des brebis.
"- Oui, volontiers, dit le jeune homme, car je suis fatigué."

Bientôt arrive le Tartare. A peine il a refermé la porte sur lui, qu'il s'écrie :
"- Assi qu'ey a car de Christia" (occitant ?)

Comme il n'avait pas faim en ce moment, ayant fait son souper de deux brebis, il se contenta de dire au chrétien :
"- Demain, je te mangerai pour mon dessert". Puis il s'étendit devant le feu, s'endormit bientôt et ronfla bruyamment.

Que fait alors le chrétien ? Malgré sa peur, il comprit qu'il n'avait rien à ménager, et que le moment était propice pour rendre impuissant son ennemi. Il saisit la broche du foyer, la fait rougir au feu et en perce l'oeil du Tartalo. Le géant se lève en rugissant :
" C'est le coup du chrétien, dit-il, il me le paiera".

Il le poursuit à tâtons, mais l'autre se cacha parmi les brebis. Le Tartalo, fatigué d'une poursuite sans résultat, imagine une ruse. Il prend une brebis, la met dehors, occupe lui-même la porte et fait passer les autres une à une entre ses jambes, les tâtant toutes soigneusement. Le jeune homme, comprenant le danger, se couvre de la peau d'une brebis, se met à quatre pattes et se glisse au lieu du troupeau. Mais le Tartalo était sur ses gardes et l'empoigna. Le jeune homme, lui laissant la peau entre les mains, s'échappe dehors.
Alors le mari et la femme se mettent à sa poursuite. Le pauvre chrétien avait beau courir, il tournait, tournait et revenait toujours au même endroit. La femme du Tartare dit alors :
"- Chrétien, mets cet anneau à ton doigt, et tu trouveras ton chemin."

Il prend l'anneau et voilà que l'anneau se met à crier :
"- Je suis ici, je suis ici !".

Guidé par la voix, le Tartalo commence une poursuite plus assurée, et va saisir le jeune homme. Celui-ci essaye d'ôter l'anneau, mais l'anneau tenait bon. Il coupe alors son doigt et le jette avec l'anneau entre deux roches escarpées. L'anneau cria :
"- Je suis ici, je suis ici !"

Le Tartare, suivant la voix, se jeta d'un furieux élan au fond du précipice et s'y brisa.
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