Rôles et Légendes
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 Légendes de 51 à 60

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Rhadamante

Rhadamante


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MessageSujet: Légendes de 51 à 60   Légendes de 51 à 60 Icon_minitime30/1/2007, 07:26

Le battage du blé

Autrefois donc, le Seigneur Jésus allait et venait dans ce monde, avec le grand saint Pierre. Un soir, à l'entrée de la nuit, ils demandèrent à dormir dans une maison, et, tout de suite, il leur fut dit qu'ils auraient une chambre, avec un lit dans cette chambre. Voulant récompenser nos gens, Jésus leur demanda aussitôt à quel travail ils devaient se livrer le lendemain. Ils répondirent qu'ils devaient battre du blé. Jésus, alors, leur ordonna de contremander les ouvriers; ils battraient le blé, lui et son compagnon. Et nos gens firent comme il avait été dit. Le lendemain, le maître de la maison croyait ferme que Jésus et saint Pierre allaient commencer leur travail dès avant le jour. Mais eux ne bougeaient seulement pas ! Et on n'était pas content à la ronde ! Alors, le maître, étant entré dans la chambre, se hasarda à demander si, ayant tant de blé à battre, ils ne voyaient donc pas qu'il faisait jour depuis longtemps déjà ? Et eux de répondre que oui, qu'ils allaient se lever. Mais, comme ils restaient toujours au lit, le maître se fâcha et, de nouveau, leur demanda s'ils voulaient, oui ou non, se lever. Et eux de répondre toujours que oui, qu'ils se levaient à l'instant. Mais jamais ils ne se levaient. Alors rouge de colère, le maître s'en vint à eux avec un bâton, et vigoureusement, il frappa celui d'entre eux qui se trouvait sur le bord du lit
- le pauvre saint Pierre.
Puis il s'en fut. Quelque raison qu'il eût de na pas vouloir se lever encore, Jésus entendit les gémissements répétés de saint Pierre et dit à son compagnon:
- "ces gens sont très irrités contre nous... Viens dans le coin du lit où tu pourras caresser tes bleus; sans cela, sur ce bord, ils te frapperont encore."
Saint pierre était donc à peine installé dans le coin, que, endiablé, le maître arrivait avec son bâton et criait à tue-tête:
- "Attendez un moment, attendez !... Tout de suite, nous allons voir si vous n'allez pas vous lever cette fois !... C'était, tout à l'heure, le tour de celui qui était sur le bord; au tour de celui qui est dans le coin, maintenant !"
Et, pour la deuxième fois, il frappe et rosse d'importance le pauvre saint Pierre qui s'était mis dans le coin.
Alors, ils se levèrent - saint Pierre avec force soupir; et, ayant entassé le blé, ils y mirent le feu. A ce feu, tout le grain s'égrena; la paille d'un côté, la barbe et la balle d'un autre, et le grain d'un autre côté encore. Nos gens étaient ravis. Bien vite, ils oublièrent toutes leurs impatiences du matin. Mais ils ne savaient pas garder le plus petit secret, et les voisins, ayant appris d'eux comment Jésus avait égrené le blé avec du feu, mirent eux aussi le feu à leur blé, et.... ils le brûlèrent tout.
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MessageSujet: Re: Légendes de 51 à 60   Légendes de 51 à 60 Icon_minitime30/1/2007, 07:27

Les génies de Jentilbaratza

Sur Jean Aguerre, ancien seigneur de cette maison, ainsi que sur sa descendance, pesait la malédiction des génies qui habitaient dans la grotte et dans la vieille forteresse du piton voisin appelé Jentilbaratza (jardin des Jentils).

Un jour qu'il était malade, les génies vinrent lui rendre visite et mirent sur sa couche un dessus de lit en or. Ils le firent à une occasion, celle où le malade devait recevoir les derniers secours de la religion. Comme il faisait noir, les génies restèrent à la maison Aguerre pour tenir compagnie à leur ami.
Les parents de ce dernier, mus par la cupidité, clouèrent la couverture en or à l'armature du lit. Puis, par un jeu de lumières, ils firent en sorte qu'un coq lançât son KUKURRUKU.

En entendant ce chant qui annonçait la fin de la période des génies nocturnes, les habitants de Jentilbaratza s'enfuirent de façon précipitée non sans tirer la couverture. Ils la déchirèrent et n'emportèrent que des lambeaux chez eux. Ce qui subsista resta à Aguerre.
Alors ils comprirent la machination dont ils avaient été les victimes et lancèrent à tout vent cette malédiction:
" Agerre'n Agerre dan arte, ez dik or eriik edo maliik uts egingo"
(Tant qu'il y aura un Aguerre à Aguerre, il ne manquera pas ici d'impotants ou de manchots).

La malédiction s'accomplit immanquablement.
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MessageSujet: Re: Légendes de 51 à 60   Légendes de 51 à 60 Icon_minitime30/1/2007, 07:28

Le prêtre de Marttiene

Un prêtre de la maison de Marttiene (Aldudes) se rendait souvent à la montagne d'Auza dans la région de Baigorri, aux confins d'Errazu.
Il vit de l'or, le serpent ainsi que le bouc.
Se mettant à l'entrée de la grotte il lut ses prières afin d'éloigner ces deux génies de forme animale.

La force des prières affaiblit et amincit le serpent au point de le transformer en fine herbe. Cependant il ne put arriver à le déloger de l'endroit.

Il essaya alors de s'emparer de l'or, une hostie consacrée contre sa poitrine. Mais quand il essayait d'en toucher le tas, le serpent grandissait, menaçant.

Le prêtre partit sans avoir pu réaliser son projet. De l'intérieur il entendit ces paroles:
"Dis merci à ce que tu portais sur ta poitrine, sinon tu serais ici."
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MessageSujet: Re: Légendes de 51 à 60   Légendes de 51 à 60 Icon_minitime30/1/2007, 07:29

Begizko (le mauvais oeil)

Un jour, deux paysans marchaient derrière leurs attelages de boeufs. Ils étaient quelque peu distraits, ils blaguaient, lorsque tout à coup l'un d'eux vit venir un homme vers eux.

c'était l'une de ces personnes qui lancent le mauvais oeil sans le vouloir. A l'instant même, il s'écarta de son compagnon et se plaça en tête devant ses boeufs, brandissant son aiguillon au regard du jeteur de mauvais oeil. Mais l'aiguillon ne put résister à la force du mauvais oeil et il fut réduit en morceaux.
Cependant, grâce à la rapidité de leur maître et au sacrifice de son aiguillon, les boeufs furent délivrés d'un malheur certain.
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MessageSujet: Re: Légendes de 51 à 60   Légendes de 51 à 60 Icon_minitime30/1/2007, 07:29

La haie de joncs

Au temps jadis, les hommes connaissaient à l'avance le moment de leur mort. Or, un jour, Jésus Christ cheminait en compagnie de saint Pierre. Il passa le long d'un champ et aperçut un homme occupé à le clore d'une haie de joncs. Il lui demanda pourquoi il faisait une si fragile clôture.
-" Oh Seigneur ! dit l'homme, je dois mourir dans trois jours et la haie durera autant que moi.
-" Eh bien, dit Jésus, ceci est cause que désormais vous ne saurez plus quand vous devez mourir".
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MessageSujet: Re: Légendes de 51 à 60   Légendes de 51 à 60 Icon_minitime30/1/2007, 07:30

Le prêtre sans ombre

A une certaine époque, le vieux diable avait fondé, dans la grotte de Salamanque, une école pour ceux qui voulaient devenir prêtres. N'acceptant que des cadeaux il les instruisait en une seule année, et ceux qui sortaient de son école étaient surtout forts dans les conjurations. Mais chaque année un élève devait rester dans la grotte pour le vieux diable, et celui qui sortait le dernier était celui-là.
Comme la sortie de cette école était à la St jean, les élèves cherchaient tous à s'échapper les uns avant les autres, car personne ne voulait rester avec le vieux diable; Mais ils ne pouvaient sortir qu'un à un et l'un après l'autre, car la porte était étroite, basse, et tout juste suffisante. Ce jour-là, le vieux diable restait à la porte et disait au premier qui sortait:

-" Reste ici, toi "
-" Empare-toi de celui qui me suit."

Il faisait ainsi la même demande à tous jusqu'au dernier, et tous lui faisaient le même réponse; mais le dernier demeurait toujours dans la grotte avec le vieux diable.

Une année, un élève trompa le vieux diable. Le matin de la St Jean, les élèves étaient dans la grotte, tout tristes. L'un d'eux dit à ses camarades:

-" Si vous voulez attendre pour sortir que midi sonne, je demeurerai le dernier."

Tous lui promettent de bon coeur d'attendre. A midi juste, ils commencèrent à sortir.
Le vieux diable fait à tous la demande accoutumée, et tous font la même réponse.

-" Empare-toi de celui qui me suit."

Mais, comme à midi, le jour de la St Jean, le soleil se trouvait juste en face de la grotte, le corps du dernier sortant faisait une ombre. Le prêtre laissa donc son ombre. Pendant toute sa vie, quelque beau temps qu'il fît, il n'avait aucune ombre, et, si ce qu'on dit est vrai, il devint plus tard curé de Barcus.
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MessageSujet: Re: Légendes de 51 à 60   Légendes de 51 à 60 Icon_minitime30/1/2007, 07:31

Le berger assoiffé

Un certain jour, tandis qu'il faisait paître ses brebis à Murumendi, un berger sentit la soif le gagner et il commença à cheminer à travers la montagne pour trouver une source afin d'étancher sa soif.
Dans sa recherche, il parvint à l'entrée d'une grotte. Il vit là une jeune fille élégamment vêtue.

"- Que cherches-tu homme ?" lui demanda-t-elle.
"- Mademoiselle, je cherche de l'eau pour calmer ma soif."
"- Eau ? Tu veux dire cidre ? "

A cet instant, la jeune fille lui présenta une jarre pleine de cidre et lui donna à boire.
"- Très bon cidre, dit le gerger quand il l'eut goùté, avec quelles pommes est-il fait ?"
"- Avec celles qu'a niées Monsieur Montes de lkastegieta."

Le berger resta émerveillé. Avec ces quelques mots, l'élégante jeune fille lui avait laissé entendre que le cidre avait été fait avec les pommes dont l'existence avait été niée par son maître.
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MessageSujet: Re: Légendes de 51 à 60   Légendes de 51 à 60 Icon_minitime30/1/2007, 07:31

Herensuge et le chevalier

Dans la montagne d'Aralar (Navarre) se trouve une grotte. C'est dans celle-ci que vivait Erensuge qui, lorsqu'il sentait la faim venir, descendait dans les villages et provoquait des hécatombes parmis les gens. C'est pour cela que les gens des alentours décidèrent d'envoyer ou de livrer au dragon une personne par jour, désignée par tirage au sort.

Un jour le sort tomba sur une jeune fille. Elle se mit donc à l'entrée de la grotte dans l'attente du monstre.
A ces époques le chevalier de Goñi parcourait les montagnes. Il faisait pénitence jusqu'à ce que se rompissent ses entraves de fer, des chaussures et une grandes chaine en fer qui pendait de sa ceinture. Le diable lui apparut sous l'aspect d'un noble chevalier, il lui dit que s'il voulait rompre son entrave et sa chaine, il devait les frotter contre ses propres excréments.
Il fit ce que le diable lui avait dit et ses chaussures de fer se rompirent, mais pas la chaine. Le pauvre chevalier ne pouvait plus marcher comme autrefois maintenant qu'il était déchaussé. Il ne lui restait aucun espoir de pouvoir rompre sa chaine à quelque occasion.

Un jour, il passait près du gouffre du dragon. C'est là qu'il vit la jeune fille. Il lui demanda:
"Que fais-tu là ?".
La jeune fille s'adressa à lui et lui raconta ce qui se passait. Alors le chevalier renvoya la fille chez elle et se mit lui même à attendre l'arrivée du monstre.

Sur ce, le dragon sortit du gouffre et mordit la chaine que lui tendait le pénitant, et, l'avalant, il attira vers lui le chevalier de Goñi.
Dans une aussi périlleuse posture celui-ci s'adresse à Saint Michel en s'écriant:
"Saint Michel aide moi".

On dit que dans le ciel une voix se fit entendre et qui disait:
"Saint Michel, on t'appelle depuis le monde".

"Seigneur, je n'irais pas sans toi" répondit l'archange Saint Michel et il descendit au mont Aralar, portant Dieu sur sa tête. De son épée affilée il coupa le cou du dragon et par la même occasion, la chaine du chevalier de Goñi.

C'est ainsi que sa pénitance s'acheva pour de bon.
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MessageSujet: Re: Légendes de 51 à 60   Légendes de 51 à 60 Icon_minitime30/1/2007, 07:31

Quatorze

Comme beaucoup dans le monde, il y avait une mère et son fils. Ce garçon était aussi fort que quatorze hommes réunis, mais il devait également manger comme quatorze. Ils étaient pauvres et à cause de cela il ne mangeait pas toujours à sa faim. Il dit un jour à sa mère qu'il valait mieux pour lui d'essayer d'aller quelque part, pour voir s'il pouvait s'en tirer mieux, qu'il ne pouvait supporter plus longtemps cette situation et que de voir combien cela coûtait à sa mère de le nourrir le peinait.
Sa mère consentit, avec de la peine, à le laisser partir. Il s'en alla donc loin, loin, très loin et arriva devant une grande maison. Il demanda s'il leur fallait un domestique et on lui répondit qu'on allait demander au maître. Le maître vint en personne et lui dit: «J'ai pour habitude d'employer des ouvriers expérimentés, mais je veux bien vous prendre néanmoins. »
Le garçon répondit : « Je dois vous avertir que je mange comme quatorze hommes, mais je travaille en propor­tion. »
II lui demanda : « Que savez-vous faire ? »
II lui dit : « Je sais faire un peu de tout. »
Le lendemain le maître l'emmena dans un champ et lui dit:
« Vous devez faucher tout ce pré. » II lui dit que oui.
Le maître s'en alla. À huit heures la bonne arriva avec le petit déjeuner. Elle avait un panier rempli de provi­sions ; il y avait six pains, un demi-jambon et six bouteilles de vin. Notre garçon était enchanté. La servante fut étonnée de voir que tout le pré était fauché et elle s'en alla le dire au maître. Il était tout aussi heureux de voir qu'il avait un domestique aussi précieux. Il lui demanda d'aller faucher un autre pré. Avant midi tout était à terre. La bonne arriva avec le déjeuner et fut ébahie de voir tout l'ouvrage qu'il avait effectué. Elle lui avait apporté sept pains, sept bouteilles de vin et encore plus de jambon, mais il engloutit tout. Le maître lui donna encore un autre champ d'herbe à faucher. Il s'acquitta facilement de sa tâche avant la nuit. Notre maître était très satisfait de lui et lui donnait bien à manger. La bonne aussi était très contente.
Aussi longtemps qu'il y eut de l'ouvrage, le maître ne dit rien, mais ensuite, quand il vit que toute la moisson avait seulement servi à nourrir le domestique, il ne savait plus comment se débarrasser de lui. Il l'envoya dans une forêt dans laquelle il savait qu'il y avait de terribles animaux et lui dit d'en rapporter du bois. Dès qu'il arriva là-bas, un ours l'attaqua. Il le prit par les narines, le jeta à terre et lui tordit le cou. Il se mit à arracher tous les jeunes arbres et de nouveau il fut attaqué par un loup, il le prit comme l'ours, par les narines, le jeta à terre et lui tordit le cou.
Il arriva dans la soirée à la maison et le maître fut tout étonné de le voir revenir. Il lui donna un bon dîner, mais il n'était pas content, parce qu'il avait arraché tous les jeunes arbres. La nuit le maître retourna dans sa tête ce qu'il pourrait bien faire de son domestique et il décida de l'envoyer dans une forêt plus terrible encore, dans l'espoir que quelque animal le dévorerait. Notre jeune homme s'en alla encore au loin. Il arrachait beaucoup de grands arbres, quand un lion l'attaqua. Il le tua d'un coup. Puis un autre animal vint à lui tout aussi dangereux et il l'acheva aussi rapidement. Dans la soirée, quand il arriva à la maison, il se dit en lui-même :
«Pourquoi mon maître m'envoie-t-il dans la forêt? Peut-être est-il fatigué de moi. »
Et il résolut de lui dire qu'il partirait de la maison. Quand il arriva son maître le reçut bien, mais ne comprit pas comment il avait pu revenir vivant. Il lui offrit un bon dîner et notre garçon lui dit :
« II vaut mieux que je m'en aille. Il n'y a plus d'ouvrage pour moi ici. »
Vous pouvez imaginer comme le maître était content. Il lui donna aussitôt ses gages et le garçon s'en alla. Il partit loin, loin, très loin, mais bientôt son argent s'épuisa et il se demanda ce qu'il allait devenir.
Il vit deux hommes qui étaient au bord d'une rivière. Il alla jusqu'à eux et les hommes lui demandèrent s'il voulait bien les faire traverser de l'autre côté. Il répondit que oui, et les prit tous les deux sur son dos, ces hommes étaient Notre Seigneur et saint Pierre. Quand ils furent au milieu de la rivière, Notre Seigneur lui dit :
« Je dois être lourd.
-Je vous jette dans l'eau si vous ne vous taisez pas, j'ai déjà bien assez à faire. »
Quand ils arrivèrent de l'autre côté, le Seigneur lui dit :
«Que dois-je te donner pour récompense?
- Ce que vous voudrez, seulement donnez-la vite, car je meurs de faim. »
II lui donna un sac et lui dit : «Tout ce que tu voudras entrera dans ce sac. »
Et il partit au loin. Il arriva dans une ville et en passant devant une boulangerie il respira une délicieuse odeur de pain chaud et il leur dit : « Entrez dans mon sac ! » et ils se trouvèrent dans son sac. Il alla dans un coin de la forêt et là il vécut de ce que lui avait donné son sac. Il retourna en ville et passa devant une charcuterie. Il y avait là des boudins, des saucisses, des jambons et plein de bonnes choses. Il dit : « Entrez dans mon sac ! » et dès qu'il eut dit cela, le sac se trouva plein. Il alla de nouveau le vider comme il avait fait avec les pains et il retourna en ville. Devant une auberge il dit : « Entrez dans mon sac. » II y avait là des bouteilles de bon vin et des liqueurs et à toutes ces bonnes choses il dit : « Entrez dans mon sac ! » et son sac en fut rempli.
Il alla dans un coin de la forêt, il avait là des provisions pour quelques jours, et, quand il se fut bien rassasié, il sortit se promener. Un jour il vit des jeunes filles en train de pleurer et il leur demanda: «Qu'avez-vous?» Elles répondirent que leur père était très malade. Il demanda s'il pouvait le voir. Elles lui dirent que oui.
Il alla alors là-bas et le pauvre homme lui dit qu'il avait donné son âme au diable et qu'il l'attendait ce jour-là et qu'il en tremblait d'avance. Notre Quatorze demanda s'il pouvait se mettre au coin du lit, pour voir le diable. Il lui dit que oui. Il se cacha alors avec son sac. Un moment après le diable arriva et notre jeune homme lui dit :
« Entrez dans mon sac ! »
Et sitôt qu'il eut dit cela, le diable entra dedans. Jugez la joie de notre homme ! Notre garçon sortit chercher quelques casseurs de pierre et leur dit :
«Frappez fort ! c'est le diable qui est dans ce sac. »
Ils s'attelèrent à la tâche et le rouèrent de coups et le diable s'écria :
« Aïe aïe aïe ! laissez-moi sortir ! laissez-moi sortir ! aïe aïe aïe ! »
Le garçon dit : « J'accepte si vous m'apportez un papier signé par tous les diables de l'enfer, comme quoi vous n'avez aucun droit sur cet homme. » Le diable accepta et le garçon le laissa partir. Un instant après le diable était de retour avec le papier. Le garçon le fit rentrer à nouveau dans le sac et battre par les casseurs de pierre, tandis qu'il portait le précieux papier au vieil homme. Pensez comme ils furent contents dans cette maison !
Notre homme s'en alla au loin. Il marcha longtemps, très longtemps. Il se sentit fatigué de ce monde. Il se dit : «J'aimerais bien aller au ciel.» Il continua son chemin, longtemps, très longtemps, mais il arriva en enfer ; mais dès que les diables virent qu'il s'agissait de Quatorze ils fermè­rent toutes les portes. Il s'en alla encore, loin, très loin et parvint au ciel. Là les portes se fermèrent devant lui. Que fit Quatorze ? Il fit passer son sac par le trou de la serrure et se dit à lui-même :
« Entre dans le sac ! »
Sitôt qu'il eut dit cela il se trouva à l'intérieur du sac et il s'y trouve encore, derrière la porte et quand vous irez au ciel, regardez bien et vous le verrez là.
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MessageSujet: Re: Légendes de 51 à 60   Légendes de 51 à 60 Icon_minitime30/1/2007, 07:32

Le berger d'Okina

Une fois un berger dormait à l'ombre des hêtres alors que ses brebis étaient dispersées sur le mont Okina.
Lorsqu'il commença à faire nuit, les brebis se retirèrent dans un abri, sous les rochers. Quelques unes ne le firent pas.
Le berger partit chercher celles qui manquaient. Il se dirigea vers l'endroit d'où lui semblait parvenir un bruit de sonnaille. Arrivé là il poursuivit, entendant les cloches, mais il ne vit pas ses brebis.
Il lui semblait que les bruits de cloches lui parvennaient au dessous de ses pieds. Il s'avança quelque peu et tomba dans les profondeurs du gouffre d'>Okina.
Il y avait quelques mystérieuses brebis dont les cloches sonnaient comme celles de ses bêtes. Pris d'inquiétude il se souvint de la vierge d'Arantzazu et lui demanda sa protection.
Le matin suivant il se retrouva sous le clocher d'Arantzazu.
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