Rôles et Légendes
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 Légendes de 21 à 30

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Rhadamante

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MessageSujet: Légendes de 21 à 30   Légendes de 21 à 30 Icon_minitime25/1/2007, 07:16

Le moissonneur

Un jour Jésus et saint Pierre cheminaient pendant la moisson.
-" Le beau blé", dit Pierre
-" Que dites-vous là ?, reprend le maître du champ, la récolte est plus que médiocre".
Alors Jésus dit à saint Pierre:
-" Leur avidité sera punie, et ils n'auront qu'un boisseau de froment par charretée de gerbes".
Plus loin ils trouvent une pauvre femme sciant péniblement un blé maigre. Pierre lui dit:
-" Ma bonne dame, vous n'aurez pas une fameuse récolte".
-" Que Dieu me la conserve et je serai contente", répond la femme.
Jésus dit à saint Pierre:
-" Sa soumission aura sa récompense. Chaque gerbe lui donnera un boisseau de blé". Pendant que Jésus continuait sa route, Pierre vint dire à la femme:
-" Faites vos gerbes aussi petites que vous pourrez".
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MessageSujet: Re: Légendes de 21 à 30   Légendes de 21 à 30 Icon_minitime25/1/2007, 07:17

Bardos

Tandis qu'ils cheminaient sur terre, le seigneur Jésus et saint Pierre parvinrent à la limite du pays basque. Ils étaient fatigués, et ils s'assirent tous les deux sur le bord du chemin. Après avoir soufflé quelque peu, jetant un coup d'oeil aux alentours, saint pierre dit à Jésus:
-"Qu"allons-nous faire de ce coin, seigneur ?"
-" Bah ! tiens, ni basque, ni gascon... nous allons en faire Bardos."
Et, s'étant levés tous les deux, ils firent.... Bardos.
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MessageSujet: Re: Légendes de 21 à 30   Légendes de 21 à 30 Icon_minitime25/1/2007, 07:18

Le fer à cheval et les cerises

Une fois, tandis qu'ils allaient par le Pays Basque, le Seigneur Jésus, lui montrant par terre quelque chose, dit à Saint-Pierre : Ramasse de terre ce fer à cheval. Mais Saint-Pierre, à la dérobée, d'un coup de pied, chasse le fer à cheval, en se disant par devers lui-même :
-" Pourquoi recueillir cette méchante ferraille ?
Le Seigneur Jésus, alors, à la dérobée lui aussi, releva lui-même le fer, et, en arrivant au village, il le vendit deux sous à un forgeron. Ensuite, avec ces deux sous, il acheta des cerises. Et ils se remirent en route. Il faisait atrocement chaud. Saint-Pierre, la bouche desséchée, regardait de tous les côtés, et se disait :
-" N'allons-nous donc pas voir, par ici, une petite source seulement ?
Dans ce même moment, et comme si de rien n'était, le Seigneur Jésus laissa tomber de sa poche une cerise. Saint-Pierre s'en saisit tout de suite et la porta gloutonnement à la bouche, craignant d'être vu par le Seigneur Jésus. Un peu plus loin, une fois, deux fois, dix fois, vingt fois, ce fut le même manège encore : le Seigneur Jésus jetait les cerises, et Saint-Pierre les mangeait jusqu'à la dernière. Ils s'arrêtèrent ensuite un instant sous le couvert d'un arbre, et le Seigneur Jésus dit à Saint-Pierre :
-" Si, une fois seulement, tu t'étais courbé pour relever le fer à cheval, tu n'aurais pas eu à te baisser vingt fois pour manger les cerises !
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MessageSujet: Re: Légendes de 21 à 30   Légendes de 21 à 30 Icon_minitime25/1/2007, 07:18

Les mouches de Mendiondo

Le maître de la maison Mendiondo était un grand fainéant et pourtant la besogne était toujours plus vite terminée chez lui que chez les voisins. En une seule heure de la matinée, la pairie, au dessous de la maison, se trouva fauchée ; un dimanche, pendant la messe, fut scié tout le froment d'un champ. Les voisins étaient fort étonnés parce qu'ils ne voyaient jamais chez lui aucun ouvrier. Sa femme aussi se méfait. Or, un dimanche, avant de se rendre à la messe, elle le vit de loin cacher quelque chose dans une broussaille. Elle y alla, curieuse de savoir ce qu'il y avait mis, et y trouva un étui. Elle l'ouvrit et il en sortit dix mouches. Les mouches voltigent à ses yeux, à ses oreilles et bourdonnent:

-" Zer egin ? zer egin ? zer egin ? (quoi faire? quoi faire? quoi faire?)
Épouvantée, la femme leur dit:

-" Rentrez bien vite dans le trou".

Les mouches aussitôt rentrent dans l'étui. La femme le ferma et le remit en place. Elle s'empressa de raconter à son mari ce qui lui était arrivé, et le mari avoua que c'était les mouches qui faisaient le travail de sa ferme. A partir de ce moment, quelque besogne que la femme leur donnât, elle était faite en un moment. Un jour qu'il n'y avait rien à faire, les mouches tourmentaient la femme en disant:

-" Lan ! lan ! lan ! (travail !travail !travail !)
Elle leur donna un crible:

-" Allez, leur dit-elle, remplissez d'eau la barrique vide qui est dans la cave. Vous prendrez l'eau dans le canal du moulin, et vous la transporterez dans le crible en montant par la prairie qui est au dessus de la maison".
En un instant cela fut fait et les mouches étaient encore là, harcelant la femme et bourdonnant:

-" Lan ! lan ! lan ! (travail ! travail ! travail !) A bout de patience, elle dit à son mari:
-" Quelle merveille est-ce que ces mouches ! Il faut absolument nous en défaire.
-" Oui, répondit le mari, mais nous devons à chacune payer ses gages
-" Donnez leur, dit la femme, les dix oies qui sont un peu au dessus de la maison. En même temps, les oies s'envolèrent avec des cris bruyants vers les nues et les mouches de Mendiondo ne reparurent plus.
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MessageSujet: Re: Légendes de 21 à 30   Légendes de 21 à 30 Icon_minitime25/1/2007, 07:19

Le Basa Jaun aveugle

Deux soldats du même quartier, ayant obtenu leur congé, s'en revenaient ensemblent à la maison. En traversant une grande forêt, la nuit les surprit. Mais au crépuscule ils avaient aperçu une fumée dans une certaine direction, ils se dirigèrent de ce côté-là et trouvèrent une mauvaise cabane. Ils frappèrent à la porte; on demanda dedans:
-" Qui est-là ?"
-" Deux amis".
-" Que voulez-vous ?"
-" Un logement pour cette nuit."
La porte s'ouvrit; on les laissa entrer, et la porte se referma. Les soldats, quel que fût leur courage, furent effrayés de se trouver en présence d'un Basa Jaun: tout le portrait d'un homme, mais couvert de poils et avec un seul oeil au milieu du front. Le Basa Jaun leur donna à manger. Après leur souper, il les pesa et dit au plus lourd:
-" Toi pour ce soir, l'autre pour demain"
Et tout aussitôt il perça le plus gras de part en part d'une grande broche, sans même lui oter ses vêtements; il attacha les membres à la broche, le fit rôtir à grand feu et le mangea. L'autre demeura tout effrayé, ne sachant que faire pour conserver sa vie. Le Basa Jaun, bien repu, s'endormit. Aussitôt, le soldat prit la broche qui avait servi à faire rôtir son camarade, la fit rougir dans le feu, l'enfonça dans l'oeil du Basa Jaun et l'aveugla. Le Basa Jaun, hurlant, courut partout pour trouver l'étranger; mais le soldat s'était tout de suite caché dans l'étable, au milieu du troupeau de moutons du Basa Jaun, ne pouvant sortir parceque la porte était fermée. Le lendemain matin, le Basa Jaun ouvrit la porte de l'étable et, voulant s'emparer du soldat, fit passer les moutons qui sortaient entre ses jambes un à un; mais il était venu à l'esprit du soldat qu'il devait écorcher un mouton et se revêtir de sa peau, afin que l'aveugle ne l'attrapât point. Comme le Basa Jaun touchait tous les moutons, la peau de l'un d'eux lui resta dans les mains, et il pensa que l'homme avait passé par-dessous. Le soldat s'échappa mais le Basa Jaun, qui lui courait après comme il pouvait, lui cria:
-" Tiens, prends cet anneau, afin que quand tu seras chez toi tu puisses raconter quelle merveille tu as faite !" Et il lui jeta l'anneau.
Le soldat le ramassa et le mit à son doigt; mais l'anneau se mit à parler et à dire:
-" Je suis ici ! je suis ici !"
Le soldat courait, l'aveugle courait; c'était comme une seule et même pièce. Le soldat, épuisé, craignant que le Basa Jaun l'attrapât, pensa, en arrivant auprès d'une rivière, à y jetter l'anneau, mais il ne put le sortir de son doigt. Alors, il se coupa le doigt et le jeta avec l'anneau dans la rivière. L'anneau, du fond de l'eau, continuait à crier:
-" Je suis ici ! je suis ici !"
Le Basa Jaun, entendant cet appel, entra dans l'eau et s'y noya. Le soldat passa alors la rivière sur un pont et s'échappa bien heureux à sa maison.
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MessageSujet: Re: Légendes de 21 à 30   Légendes de 21 à 30 Icon_minitime25/1/2007, 07:20

Les fileuses d'Eremedio

Dans la maison Eremedio, toutes les nuits, des fileuses se réunissaient. Quelqu'un dit:
"Personne ne peut faire trois fois le tour d'une maison, de nuit".

L'une des fileuses dit qu'elle pourrait le faire sans peur, son nom était Catalin.
Elle sortit pour le faire. Elle fit deux tours. Au troisième elle disparut.

Ses camarades, inquiètes, se portèrent à l'entrée de la maison:
"Catalin ! Catalin !"

Elle ne répondit pas.
Plus tard, du pont proche de la maison Erzillegi semble-t-il, une voix se fit entendre et qui disait:
Katalin, bai Katalin !
Katalin Gaueko'ok eaman din
-(Catalin, oui Catalin,
-C'est Gaueko qui l'a emportée)-

On n'eut plus de nouvelle de Catalin. C'est depuis que le pont d'Erzillegi s'appelle Katalinzubi (pont de Catherine).
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MessageSujet: Re: Légendes de 21 à 30   Légendes de 21 à 30 Icon_minitime25/1/2007, 07:20

Le muletier de Bargota

Un muletier passait près de l'église de Bargota (Navarre) avec son troupeau. Il croisa Juanis, le curé de la paroisse.
Il remarqua alors que le bruit des sonnailles du dernier mulet lui parvenait de façon très affaiblie. Il tourna la tête pour voir et se rendit compte avec frayeur du spectacle offert par tous ses mulets déambulants à travers les airs, tout autour du clocher de l'église. Il se mit à crier.
Juanis< s'approcha de lui et lui dit:
"n'aie pas peur, je vais te les faire descendre sur le champ".

Ce qu'il fit. C'est qu'il avait sur lui un étui à aiguilles dans lequel il conservait une armée de petits êtres appelés mamur.

Ils étaient capables de prodiges. Ils pouvaient par exemple, le transporter en un instant dans des pays lointains. Ils pouvaient aussi construire une maison en une seule nuit, provoquer l'apparition de taureaux mystérieux, de compagnies de perdrix et de troupeaux de chevaux.
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MessageSujet: Re: Légendes de 21 à 30   Légendes de 21 à 30 Icon_minitime25/1/2007, 07:21

Basa Jaun et le blé

Un jour, à Ataun, San Martinico rendit visite au Basa Jaun dans sa caverne. Il était volontairement chaussé très grand pour la circonstance. Quand il vit là, tous ces gros tas de blé, il fit un pari avec le Basa-Jaun: à voir qui, d'un bond, traverserait tous ces tas sans toucher un seul de leur grain.
Le Basa-Jaun passa facilement par dessus; mais San Martinico tomba en plein au milieu de l'un d'eux, ce qui remplit de blé ses abarkak (chaussure traditionnelles de berger). Puis il prit congé du "Seigneur sauvage" et se dirigea vers la vallée.
Mais très vite le Basa-Jaun se rendit compte que San Martinico emportait des grains de blé dans ses chaussures. Il lança dans sa direction son arme de jet, une hache. Celle-ci se planta dans le tronc d'un châtaignier, au lieu-dit Mekolalde à San Gregorio d'Ataun, à plus d'un kilomètre de la grotte de Muskia. Elle ne put atteindre San Martinico qui, pour lors, s'était encore plus éloigné, mais il ne savait pas comment l'utiliser.

Du fond de sa grotte le Basa-Jaun se mit à chanter:
"si les hommes avait su cette chanson ils en auraient tiré profit;
quand bourgeonne la feuille on sème le maïs,
quand elle tombe on sème le blé.
Pour la Saint Laurent, on sème le navet".

Un homme qui passait par là entendit la chanson. Alors San Martinico sema les grains de blé en automne et récolta ainsi la première fois cette céréale dont la culture se répandit ensuite à travers le monde entier.
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MessageSujet: Re: Légendes de 21 à 30   Légendes de 21 à 30 Icon_minitime25/1/2007, 07:21

Les fileuses de Lauzpelz

Un groupe important de fileuses se réunissaient toutes les nuits dans la maison Lauzpelz à Ataun.
Une fois, la fille de la maison fit le pari avec ses compagnes qu'elle irait chercher de l'eau à la fontaine de Joxintxiota située dans la montagne où se trouve la maison Iturrioz.

Prenant un récipient, elle se dirigea vers la fontaine alors que les autres fileuses observaient depuis le porche de Lauzpelz à la lueur de la lune. De temps en temps ses compagnes lui criaient:
"Où vas-tu ?".
"A tel endroit" répondit-elle en signalant ainsi l'endroit vers lequel elle se dirigeait.

Mais à l'un de ces appels elle ne répondit pas. Ses camarades renouvelèrent leur appel, mais en vain. Sous le porche, les fileuses s'effrayèrent à l'idée de quelque malheur qui avait pu arriver à leur amie.
Sur ce, une rafale de vent souffla au porche de Lauzpelz et laissa entendre ces paroles:
"Gaua Gauekontzat eta eune eunezkontzat".
"La nuit pour Gaueko et le jour pour le jour".

Depuis on ne sut plus rien de la fille de Lauzpelz.
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MessageSujet: Re: Légendes de 21 à 30   Légendes de 21 à 30 Icon_minitime25/1/2007, 07:21

Les deux muletiers

Comme bien souvent dans ce monde, il y avait deux muletiers. Chacun d'eux avait sept mulets. Ils allaient au marché avec leurs mulets chargés. Ils font un pari, et celui qui perdrait devait perdre ses sept mulets. L'un gagne le pari, mais à bon droit, car il avait trompé l'autre. Néanmoins, celui-ci lui donne ses sept mulets. Celui qui avait perdu était père de famille et chargé d'enfants. Il ne savait que faire ni comment revenir chez lui, tant il avait de peine de ce qu'il lui était arrivé. Que fait-il ? Pour aller chez lui, il devait passer par un certain pont. Il se décide à passer la nuit sous ce pont. A minuit, il entend des voix. C'était les sorcières qui arrivaient au sabbat. L'une faisait fusta et l'autre husta. Elle se mirent là à danser au son du tambourin. Quand elles eurent bien joué, l'une dit:

-" La maîtresse de telle maison est malade depuis sept ans, et on n'a pu la guérir, quoi qu'on ait fait; mais on ne la guérira qu'après avoir trouvé à la porte de l'église, sous une pierre, un morceau de pain bénit qu'un crapaud tient dans sa bouche, et après l'avoir fait manger à cette dame."

Notre muletier avait bien écouté ce qu'avaient dit les sorcières. Dès qu'elles furent parties, il se rend à sa maison. Il ne dit point à sa femme qu'il a perdu les mulets. Il s'habille un peu et part. Il va, va, va, jusqu'à ce qu'il ait trouvé la maison de la dame malade. Il y arrive et demande si on veut bien lui donner l'hospitalité; il dit qu'il est en voyage et prie qu'on le laisse demeurer là quelques jours. On lui dit que oui. Il apprend qu'ils ont la dame malade et qu'ils ont essayé de tout sans pouvoir la guérir. Notre muletier leur dit:

-" Voulez-vous que je la voie, moi aussi ? Peut-être ferai-je quelque chose !"
On le fait entrer. Il examine bien la dame et lui dit:

-" Vous souvenez-vous qu'il y a sept ans vous jetâtes dédaigneusement à la porte de l'église un morceau de pain bénit ?"

Elle lui dit que oui
-" Eh bien ! depuis lors un crapaud tient ce morceau de pain bénit à la bouche, et vous ne serez guérie qu'après l'avoir mangé."
Le mari part tout de suite avec le muletier. Comme l'avait dit ce dernier, ils trouvent sous une pierre ce crapaud avec son pain. Ils le lui prennent et l'emportent à la maison. On le nettoie bien, et on le donne à manger à la maîtresse de la maison, et celle-ci fut guérie à l'instant. Pensez leur joie ! comme ils étaient très riches, le mari dit au muletier de demander tout ce qu'il voudrait et qu'il l'aurait. Le muletier lui répond qu'il serait bien content s'il avait sept mulets, parce qu'il en a perdu autant. Le maître de la maison lui dit que sept mulets ce n'est rien pour lui, et il lui donne sept beau mulets, et en outre sûrement assez d'argent pour en acheter au moins sept autres. Notre muletier était bien content. Comme il n'était pas fier, il recommença son commerce. Il voyait souvent l'autre muletier qui lui avait volé ses mulets; mais ce dernier n'était pas plus heureux avec ses quatorze mulets. Il leur était arrivé une maladie, et il se trouvaient réduits à quatre. Bientôt il ne lui en resta plus aucun. Il vint trouver l'autre muletier et lui demanda comment il avait fait pour avoir autant de mulets. qu'il en possédait auparavant. L'autre lui dit:

-" Voilà, sous tel pont, j'ai appris comment je retrouvais mes mulets; toi aussi, tu y apprendra quelque chose sans doute."
Notre homme y va. A minuit arrivent les sorcières à grand bruit, au son du tambour et du tambourin. Elles étaient très contentes toutes, et se mettent à faire un tour de danse. Puis l'une dit:

-" La maîtresse de telle maison a été guérie; il doit y avoir quelqu'un qui vient ici pour écouter ce que nous disons; il faut que nous cherchions sous ce pont."

Elle y vont toutes et trouvent notre muletier, qui ne savait où se cacher. L'une le frappe, et l'autre le pousse. Après l'avoir ainsi ballotté, elles le jettent à l'eau, et là finit notre muletier trompeur. L'autre, au contraire, vécut riche et heureux au milieu de sa famille. Je vivais alors dans une petite maison, près de ce pont, et tous les soirs j'entendais les gémissements du muletier fantôme.
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