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 Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)

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Rhadamante

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MessageSujet: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:25

Dans l'Akelarre de Petralanda.

Deux frères, aux avis différents, discutaient. L'un affirma que le plus important est d'accomplir les devoirs de l'église tandis que le second pensait que l'essentiel était les voyages. Comme ils ne se mirent pas d'accord, celui qui avait prévu le voyage prit la route et l'autre s'en alla à l'église.
Dans la soirée, le voyageur, qui avait l'intention de s'installer dans une région lointaine, monta sur un chêne pour y passer la nuit le mieux possible et à l'abri des bêtes nocturnes. Il se blotti et, épuisé par la journée qu'il venait passer, ne tarda pas à s'endormir profondément. Soudain, il se réveilla en sursaut à cause d'un vacarme et découvrit un groupe de femmes totalement dénudées, dansant en cercle au pied de l'arbre, autour d'un bûcher. Lorsqu'elle en eurent assez de danser et bondir, elles se joignirent autour du feu et l'une dit aux autres:
La fille roi est très malade et personne n'est capable d'en déceler la cause. Pourtant sa guérison est très simple. Il lui suffirait de manger un morceau d'hostie qu'elle a laissé tomber lors de la dernière fois qu'elle s'est communiée et qui se trouve dans la gueule d'un crapaud.
- Et où se trouve ce crapaud ? demanda la plus jeune, pleine de curiosité.
- Au dessous d'une pierre du sol de l'église, au pied de l'eau bénite.
Les sorcières continuèrent ainsi leur divertissement encore un bon moment puis, à l'approche de l'aube, s'en allèrent. A ce moment, notre espion occasionnel descendit discrètement de son arbre et prit le chemin de l'église qu'avaient indiqué les femmes. Il trouva la colonne de l'eau bénite, la pierre au sol et le crapaud avec un morceau d'hostie dans sa gueule. Il la lui ôta précautionneusement, l'enroula dans un mouchoir propre et couru vers le palais du roi.
Lorsqu'il arriva au palais en disant qu'il venait guérir la fille du roi, tout le monde le regarda avec beaucoup de scepticisme, d'autant plus que beaucoup de chirurgiens, physiciens et charlatans venant d'horizons lointains avaient faits les même propositions. Cela ne coûtant rien, ils le laissèrent entrer tout de même et, se trouvant face à la malade, il lui posa l'hostie sur la langue en disant:
- Mange ce pain béni et tu verra qu'aussitôt tu retrouvera ta santé !
Il en fut ainsi. La princesse avala ce morceau d'hostie et au même instant recouvra la santé comme par magie devant l'immense joie des occupants du palais et plus particulièrement de celle de son père, le roi. Celui-ci, si heureux de cet événement, promis au jeune homme une montagne d'argent. Notre voyageur retourna à son village et que maintenant il était riche, son frère voulu connaître la cause de cette fortune soudainne et retentissantissante. Apprenant la fête de l'akelarre (littéralement: champ du bouc. lieu de réunion des sorcières) qui s'était tenue à Petralanda, il se dit:
- Je dois moi aussi aller là-bas sans perdre de temps, voyons si j'ai la même chance !
Sans hésiter, il prit le chemin jusqu'à Petralanda et monta sur le même chêne comme l'avait fait son frère auparavant. Lorsque la nuit tomba, les sorcières ne tardèrent pas a arriver mais, à la différence de la première fois, elles ne dansèrent pas, n'étaient pas contentes, ne se dénudèrent pas mais se réunirent très préoccupées. Celle qui semblait mener le groupe dit sans préambule:
- La fille du roi a été guérie, et si elle l'a été, cela veut dire que quelqu'un connaissait notre secret.
- Mais comment est-ce possible ? s'enquit l'une des plus jeunes.
- Très facile: parce que nous avons un espion dans notre akelarre !.
- Ohhhh ! firent les autres en chœur, pleine d'étonnement.
- Nous devons le découvrir et lui faire subir ce qu'il mérite ! accusa la première.
Les sorcières s'empressèrent de chercher derrière chaque touffe d'herbe, chaque cailloux où arbre du coin. Elles ne tardèrent pas a trouver notre homme, tremblant de peur, sur le haut du chêne. Elles grimpèrent toutes jusqu'à la branche sur laquelle il s'était blotti, le jetèrent au sol sans ménagement. Une fois à terre, elles s'acharnèrent sur lui, le frappant sur la nuque, le griffant, le frappant du poing et du pied et ce, jusqu'aux premières lueurs du jour. Leur départ mit fin a sa torture. Des heures plus tard, un muletier trouva à Petralanda le pauvre homme au pied de l'arbre, moitié débrayé, moitié défiguré, pouvant à peine articuler quelques mots.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:29

L'ensorceleuse de Zeanuri.

Un jour de l'an de grâce 1572, quelqu'un déclara de manière laconique "que dans l'église de Cenauri et ses environs il y a beaucoup de sorciers et sorcières qui font beaucoup de mal". Un certain Pedro de Aranguren alla plus loin en dénonçant Juan De Goitia et sa fille ainée d'avoir pratiqué des actes de sorcellerie, superstition et exorcisme. Visiblement, sa spécialité était d'empêcher que les couples de jeunes mariés ne puissent avoir de rapports charnels aboutis.
L'acusateur assura que la célèbre sorcière, sans qu'il s'en aperçoive, l'avait laissé maladroit pour le coït en accrochant aux vêtements



El denunciante aseguré que la mentada bruja, y sin que el se percatase, lo habia dejado inhâbil para el coito colo*: candole en la ropa un saquito de lienzo, que contenia "el ; euero de una culebra, y como una hebra de hilo negro, y otra hebra de hilo nuevo de la tierra, y otra hebra de hilo blanco, y un poquito de cera colorada con su pabilo, y un poco de estopa, y un pedazo de insignia de bula con otro pedazo de lienzo, en que estaba la bula con sus cabos de
hilo blanco".
Mayora traté de defenderse alegando que todos los dichos objetos "eran cosas benditas, porque de un modo u otro habfan sido bendecidos en la iglesia". Ademâs, nego que, si por descuido se los habia puesto ella, no se los puso
a sabiendas.
Finalmente, Juan de Goitia hubo de satisfacer una multa de seis mil maravedfs, y cumplir un afio de destierro de Zeanuri. A Mayora se le condené a "que fuese sacada de la carcel donde estaba en bestia de albarda, atadas las manos y colgadas del pescuezo las cosas de hechicerfa, y que fuese trafda a la vergiienza publica con voz de prego-nero", amén de très mil maravedfs de multa y dos afios de destierro de todo el Sefiorfo de Bizkaia. Por su parte, la vfc-tima de tan "terribles" hechizos logro curarse de su impo-tencia, sf, pero porque se gasté sus buenos dineros en misas y acudiendo a un curandero de Urdufia, que si no....
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:30

A la Havanne en une nuit .

Un jour de tempête, des bateaux de pêche entrèrent au port de Elantxobe. Ils restèrent amarrés au port après avoir sorti les voiles rames etc... Il ne restait que des paniers à bord et les hommes d'équipage rentrèrent dormir à terre.
Peu avant minuit, un vieux pêcheur retourna au bateau et comme a son habitude, s'allongea dans un des paniers pour fumer une pipe. Fatigué qu'il était de cette journée de travail, il ne tarda pas à s'endormir profondément. Il se réveilla en sursaut entendant des voix féminines et nota que l'embarcation voguait à vive allure. Au lieu de se lever il resta bien tranquille dans sa cachette improvisée tout en surveillant ce qui se passait. Il découvrit qu'effectivement la barque voguait de manière vertigineuse et que ceux qui ramaient si vigoureusement étaient deux femmes vêtues de robes rouges.
L'embarcation qui semblait voler ne tarda pas a arriver à La Havane où elle fut amarrée à une plage de sable fin illuminée par une lune aux couleurs d'argent et parfaitement circulaire. Les femmes sautèrent à terre et disparurent. Suspectant qu'il s'agissait de sorcières, le vieux pêcheur sauta lui aussi à terre et ramassa un fruit exotique sur une branche du premier arbre qu'il vit. Aussitôt il retourna à sa barque et se cacha dans son panier. Toujours comme à son habitude il alluma sa pipe quand les sorcières revinrent après avoir fait dieu sait quelle sorcellerie, l'une d'elle s'exclama:
- Ici, ça sent la pipe, ici, ça sent la pipe !
- voyons s'il ne s'est pas caché un quelconque homme ! lança la seconde.
Se maudissant pour son étourderie, le pêcheur éteignit comme il pu sa pipe et se tint bien tranquille au fond de son panier, retenant sa respiration.
Les sorcières regardèrent par ci par là mais ne voyant personne, montèrent à bord et reprenant les rames dirent:
- A chaque ramée cent lieues.
Aussitôt l'embarcation fendit les eaux de l'atlantique comme l'éclair et un moment plus tard se retrouva de nouveau amarré au port de Elantxobe comme si elle n'avait jamais bougé de cet endroit. Les sorcières disparurent et le vieux pêcheur sortit de sa cachette.
Lorsque, à l'aube, les autres pêcheurs arrivèrent, le vieux se hâta de leur raconter son aventure nocturne:
- Cette nuit il est venu ici trois sorcières et m'ont amené à La Havane !
Fallait voir les visages que tinrent ses compagnons, les éclats de rires qu'on entendait dans les barques, les commentaires ironiques que du supporter notre vieux pêcheur !.
- Ceci, tu l'a rêvé !
- Tu te l'est imaginé !
- Tu te l'est inventé !
- Tu est en train radoter !
Sans perdre son calme ni se fâcher, le vieux mit devant les yeux de ses compagnons le fruit exotique qu'il avait ramassé à La Havane et leur dit fièrement:
- Vous pensez peut-être que quelque chose comme ceci peut se produit par ici ?
Tous regardèrent ce fruit avec un authentique étonnement et comme plus d'un reconnut en lui un produit typique des caraïbes, ils se turent, soucieux, et reprirent le travail sans mot dire.
En effet, ceci ne pouvait être qu'un acte des sorcières.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:30

La cîme de Morga.

On disait que des sorcières vivaient dans le sorginzilo (trou des sorcières en basque), sur une colline qui se situe près de l'église paroissiale de Morga. Pour cela, les voisins de ce village évitaient de venir par ce lieu la nuit tombée.
Cependant, une brave fille du village paria avec ses amies, qu'elle était capable d'aller seule vers l'inquiétante grotte de ce sommet et de proférer quelques impertinences contre les habitantes du lieu auxquelles elle ne croyait visiblement pas.
Certainement elle le fit mais nous ne pouvons le confirmer car de l'imprudente, l'unique chose que l'on a trouvé fut un vêtement intime qu'elle portait ce soir là. Il était accroché à des ronces, à l'entrée de la grotte, complètement déchiré et avec des taches de sang.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:32

Une sorcière dans l'église.

Un couple de Artekale avait un enfant malade. Comme le mal qui l'affligeait surprenait les médecins, incapables de soigner malgré leur science, on pensa que cette affection ne pouvait être que le résultat d'un begizko (mal de l'oeil, pouvoir de faire du mal par les yeux) due à une quelconque sorcière.
Un voisin qui possédait certaines connaissances de guérison et après avoir vu le petit, recommanda aux parents:
Mettez un poulet, traversé de trente trois épingles en forme de croix, à cuire dans une marmite. Ainsi, la personne qui lui aura jeté un sort se laissera voir par ici. Ils firent ainsi. Après avoir formé une croix avec trente trois épingles qu'ils fixèrent sur le patte jaune du poulet, ils le jetèrent dans la marmite pleine d'eau et le mirent à bouillir. Pour éviter que ne s'échappe la vapeur, ils fixèrent le couvercle avec de la boue pétrie, faisant attention a ce qu'il n'y ait aucune fissure. Moins d'une demi-heure plus tard, se présenta la mère du curé d'Abadiano. C'était une vieille, toute ridée et apparemment humble et inoffensive. Quand on lui ouvrit la porte de la maison, elle vociféra avec une évidente nervosité:
- Sortez cette marmite du feu !
Les gens de la maison ne purent croire que cette vieille était une sorcière qui avait jeté un sort au petit. Qui l'aurait cru ? rien moins que la mère du curé ! Se remettant vite de la première impression, les parents du petit qui avaient été avertis par le guérisseur, répondirent à la vieille avec sang-froid:
- Nous sortirons le poulet de la marmite mais avant, vous devez nous promettre que plus jamais vous ferez du mal aux membres de notre famille.
La vieille promit très impatiente. On sortit le poulet de la marmite et la vieille s'en retourna à sa maison, rassurée. Cette même nuit, le petit montra des signes d'améliorations et se retrouva complètement guéri le matin suivant. La nouvelle du sort jeté et par la suite le rétablissement de la petite victime se répandit comme une traînée de poudre parmi les villageois de Durango. La nouvelle se propagea rapidement, en plus, le nom de la sorcière, mère du curé d'Abadiano, pensez donc!. Quelques heures plus tard, le curé apprit cette nouvelle et eut le plus grand dégoût de sa vie.
Quelques jours passèrent, durant lesquels, profondément affligé, le fils de la sorcière se mit à observer celle-ci discrètement. Ne faisant rien d'extraordinaire, rien qui ne sortait du commun, étant courageuse de surcroît, en apparence tout au moins, notre curé ne crut pas à ces commentaires. Ce pouvait-il être le fruit d'un malentendu ? Ce pouvait-il être le résultat de plusieurs coïncidences lamentables ?
Un jour, afin de tester si sa mère était vraiment une sorcière, après avoir célébré la messe, le curé laissa le missel ouvert sur l'autel. Il sortit ensuite de l'église et vaqua toute la matinée à ses occupations habituelles. De plus, arrivant à la maison à midi, il trouva le déjeuné préparé pour deux personnes, comme d'habitude, mais sa mère n'était pas présente. Celle dernière ayant beaucoup de retard, le curé envoya l'employée de maison à l'église afin de voir si sa mère s'y trouvait. Elle se dirigea donc vers l'église et en entrant dans la nef découvrit avec étonnement que la vieille restait debout près de la porte. Elle était pétrifiée et avait une mine terrorisée, le regard fixé sur le missel ouvert sur l'autel. Sans oser s'approcher d'elle, la bonne l'appela:
- Madame, votre fils vous demande de rentrer vite à la maison !
Sans détourner son regard du missel, la vieille cria d'une voix extrêmement ronflante:
- Dis lui plutôt qu'il vienne ici et qu'il enlève de là ce qu'il a laissé ouvert !
La domestique ne se le fit pas dire deux fois et courut à la maison du curé. La voyant arriver aussi pale, le curé comprit tout immédiatement. La domestique lui expliqua ce qui se passait et sans perdre de temps, se dirigea vers l'église. Sa mère, était toujours au milieu de la nef centrale, près de la porte, rigide et terrorisée, regardant avec des yeux exorbités le missel ouvert. Sans s'arrêter de parler avec elle, son fils monta à l'autel et ferma le livre liturgique. De retour à la maison, la mère en proie a toute cette nervosité, du se mettre au lit. Sans s'intimider de tout ces faits, le curé décida de corriger promptement sa mère. On dit qu'avec beaucoup d'efforts et de conjurations, la vieille abandonna la sorcellerie.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:32

Un petit verre de vin.

Une nuit, un homme de Murueta rentrait de la taverne vers sa maison. Il marchait en cahotant, conséquence d'une soirée bien a rosée quand, passant par l'esplanade de Etxebartxukolanda, il se trouva brusquement au milieu d'un cercle de femmes. Ces femmes étaient légèrement vêtues et notre homme malgré son trouble, pensant à des dévergondées, se planta devant elles et se mit a les regarder avec insolence.
Les femmes ne semblaient pas gênées par l'impertinence du noctambule, ni ne couvrirent leur nudité. Au contraire, quelques unes d'entre elles s'approchèrent de l'ivrogne avec désinvolture, le regardant avec insolence à leur tour, lui dirent:
- Demande nous ce que tu veux, cette nuit nous sommes de bonne humeur, nous te le donnerons !.
- Ce que je veux ? ce que je veux ? s'enquit l'homme, les regardant avec des yeux gourmands et clins d'œil répétés.
- Oui! Ce que tu veux! Confirmèrent-elles.
L'homme resta un instant pensif, se racla la gorge et dit:
- Alors, dans ce cas, je veux un verre de vin !
Au milieu des risées, d'autres femmes s'approchant de l'ivrogne le petit verre de vin en main le lui tendirent très affectueusement.
L'homme prit le verre, le leva un moment, comme pour trinquer avec elles et le but cul sec. Après quelques éructations et s'être séché les lèvres avec le revers de sa manche, il s'exclama:
- Dieu ! quel vin délicieux !
Sur ces paroles les femmes commencèrent a crier comme des folles en même temps qu'elles quittaient les lieux, courant désespérément. Enfin, ouvrant et fermant ses yeux, l'ivrogne se trouva sur l'esplanade tout seul, son verre à la main. Il ne tarda pas lui non plus a courir chez lui comme un dératé malgré son état. Et pour cause, il venait de regarder dans son verre et vit avec horreur et dégoût que celui-ci était plein de bestioles immondes.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:34

Cinq tours.

Une nuit, une chaude discussion anima un groupe de fileuses d'Elorrio sur le bienfondé où non de faire quelques tours autour de l'église.
- Si tu fais un tour autour de l'église il ne se passe rien affirma l'une d'elle.
- Si tu fais trois tours tu te transforme en sorcière insista une autre.
- Si tu fais cinq tours, les génies malins de la nuit te raviront assura une troisième.
Bref, toutes ces femmes donnèrent leurs avis sur ces pensées avec plus où moins de conviction.
Enfin pas exactement toutes, non, car il y en avait une silencieuse donnant le sein à son bébé pendant que les autres discutaient. Mais celle-ci, lorsque le bébé dans ses bras eut terminé, entra dans la discussion avec ses voisines en disant sur un ton bien décidé:
- Je vous parie que je suis capable à l'instant même de faire cinq tours de l'église pour vous prouver que vous vous trompez toutes!.
Les filles la regardèrent d'abord bouche bée, très étonnées.
Mais comme la fille insistait sur sa proposition, finalement toutes acceptèrent de participer avec de menu-monnaies sur ce pari improvisé.
Finalement la fileuse parieuse abandonna la maison quelques instant après, avec son petit dans ses bras, prenant le chemin de l'église paroissiale, suivie avec une certaine crainte par les autres fileuses.
Et, sans se rendre compte, elle fit un tour complet autour du temple. Ensuite, elle en fit un autre, et un autre, et un autre de encore. Mais au moment de conclure le dernier, jailli dans le silence de la nuit une étrange voix, désagréable et démoniaque, qui dit en basque:
- Ezkerrak besuan darojazun umetxu orri bestela etziñien luzaruan bizi izango !
Ce qui signifie:
- Remercie le petit que tu porte dans tes bras car sinon tu n'aurais pas vécu longtemps !
Jamais plus ces fileuses ne firent des paris, et la parieuse n'eut l'envie de recommencer à s'entêter sur cette affaire si inquiétante.
Jamais plus !
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:34

Hue cheval !

Rentrant une nuit de la taverne de Amoroto vers sa maison, Pedro de Otxabio se trouva face à un cheval planté au milieu du chemin de Arbifie. Celui-ci ne bougeant pas, notre noctambule lui cria:
- Hue ! cheval !
L'animal n'esquissa pas le moindre mouvement pour s'écarter ni le laisser passer alors l'homme répéta:
- hue ! cheval ! mais l'animal resta sur ses positions.
Le noctambule allait crier une troisième fois lorsqu'il vit que le cheval s' ébroua menaçant. Il en eut la chair de poule.
Ensuite, lorsque l'homme tenta tout doucement de retourner sur ses pas pour s'éloigner, sentit que le cheval, en plus de s'ébrouer de nouveau avait commencé a s'avancer vers lui, non sans dissimuler de mauvaises intentions.
C'est à ce moment que l'homme se mit à courir comme un fou vers la taverne y arrivant en un instant, sentant dans son cou l'haleine du cheval qui était sur le point de l'atteindre. Par chance, devant cette auberge il y avait une croix et passant devant, l'homme se signa. Au même instant, il découvrit que le cheval avait disparu et, à sa place, une vieille horripilante qui courrait dépitée, fuyant les lieux.
Il ne faisait aucun doute pour Pedro de Otxabio que cette nuit là il avait rencontré une sorcière.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:34

Le pêcheur et le petit chien.

Un pêcheur de Bermeo qui rentrait une nuit du quai vers sa maison, portant à l'épaule une rame et un panier plein de poissons, croisa sur son chemin un petit chien qui se planta devant lui en aboyant comme un fou. L'homme ne prit pas peur mais lui cria dessus pour le faire partir. Celui-ci ne semblant pas lui obéir, le marin donna plusieurs coups de pied sur le sol, faisant même semblant de lui donner un coup de pied. Mieux, au lieu de fuir, le chien redoubla ses aboiements, toujours planté menaçant devant l'homme. Enfin, las de tant de cris, le pêcheur agrippa sa rame et lui asséna un terrible coup qui finit par faire fuir l'animal la queue entre les jambes jusqu'à le perdre de vue.
Le lendemain, une vieille du village, clopinant et un pied entaillé, se présenta à la maison du pêcheur en criant:
- Assassin, criminel, je vais te dénoncer à la justice car cette nuit tu m'a frappée avec une rame !
L'homme resta muet en voyant et écoutant cette vieille, se frotta le menton, haussa finalement les épaules d'un geste d'indifférence et répondit:
- Si tu me dénonce pour agression, je te dénoncerai pour sorcellerie, qu'en penses-tu ?
La vieille le regarda intensément avec des yeux pleins de haine, mais non seulement elle ne répondit pas mais fit demi-tour et s'en alla d'où elle venait murmurant quelques imprécations.
Naturellement il n'y eut pas de dénonce.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:35

La sorcière d'Anboto.

On dit que, désirant une descendance, une noble, après plusieurs années de mariage sans avoir eu d'enfant, passait son temps à l'église implorant tous les saints du ciel pour être mère d'une fille. On dit que pour son acharnement pour accoucher d'une fille, elle dépensa une bonne partie de sa fortune en offrandes et donations à l'église afin d'obtenir la grâce de Dieu.
On dit aussi que, pour les même motifs, elle priait constamment la vierge débordant de ferveur. Mais, on dit aussi que, lasse de ne pas être entendue dans ses prières par ces fameuses divinités, un jour elle abandonna le temple, pleine de colère, se planta au milieu du porche et, haussant la voix au maximum pour que tous puisse l'entendre, vociféra dans son délire:
- Ni Dieu ni la vierge ni les saints du ciel écoutent ma demande, j'appelle le diable pour demander une fille, ainsi il se l'emmènera à son vingtième anniversaire !
Lorsqu'on l'entendit proférer une telle chose, on se signa précipitamment, quelques uns considérant cela comme un blasphème, les autres consternés d'entendre qu'une telle absurdité soit du à l'origine de son malheur.
Mieux, les voisins de la dame se scandalisaient et s'étonnaient, dominés par une certaine frayeur lorsque peu après elle annonça être enceinte. Car, en effet, on dit que cette femme si désireuse fut enceinte et que la grossesse fut normale durant laquelle elle n'eut aucun contretemps, ni la moindre indisposition où maladie et qu'elle mis au monde une belle petite fille, souriante, aux cheveux blonds. Mais, un jour, de la voir si jolie et malgré le bonheur d'être mère et se rappelant surtout avec une profonde inquiétude ces fameuses paroles prononcées envers le diable, décida de faire quelque chose pour protéger sa fille.
Que fit cette mère ? On dit qu'elle n'eut d'autre idée que de faire fabriquer une urne de cristal, mit la petite dedans et passa des heures a la contempler. Ainsi, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, durant vingt ans. Et pas un jour de plus. Le jour de ses vingt ans et face à l'impuissance, la douleur et désespoir de cette mère, le diable surgit, rompit l'urne dans un fracas assourdissant, agrippa le fille par les cheveux et l'emmena par les airs sans que personne, absolument personne ne puisse l'en empêcher.
On dit que le diable emmena la jeune fille au sommet d'Anboto, dans une caverne où on l'aurait vue plus tard. On dit que cette caverne est la spectaculaire Sorginkoba (grotte des sorcières), accessible par des grimpeurs chevronnés et qu'elle regarde vers les gorges de Arrazola. On dit que la sorcière en question n'est autre que la Dame où sorcière d'Anboto, aperçue parfois assise à l'entrée, se peignant sa belle chevelure dorée avec un peigne en or. On dit que, parfois, convertie en boule de feu, elle croise le firmament vers les territoires côtiers de Gipuzkoa et lorsque ceci arrivait, c'était le signe du mauvais temps.
Bien sur on dit aussi qu'en réalité, l'histoire de la femme désireuse d'enfanter une fille et l'urne est une jolie histoire. Ce qui se passa réellement est que la mère, fâchée, lança a sa fille la malédiction suivante:
"J'espère que tu volera par les airs autant d'années que de grains de haricots rouges contenus dans une fanègue" (mesure de capacité: 55,5 litres).
Depuis la fille passa sept ans à Superlaur et sept autres à Anboto suite à un puissant enchantement.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:36

Deux sorcières amies du vin.

On raconte que quelque part en Bizkaye, transformées en fourmis, les sorcières pénétraient dans une halle où l'on conservait les barriques de vin en passant par le trou de la serrure et passaient leur temps à boire du bon vin. Peu avant l'aube, elles reprenaient le chemin inverse en s'éclipsant tranquillement. Ainsi, une nuit, puis une autre et une autre encore... jusqu'à ce qu'une nuit, pendant qu'elles se rassasiaient de ce bon vin particulièrement délicieux, l'une d'elles ne put s'empêcher de s'exclamer:
- Dieu, que ce vin est bon !
Aussitôt elle repris l'apparence d'une femme normale. L'autre sorcière clama:
- Quelle bêtise! Comment tu a pu dire une chose pareille ?
Finalement, comme il allait faire jour, celle à l'apparence de fourmi s'éclipsa tranquillement mais l'autre resta prise au piège, sans pouvoir sen 'échapper. Le jour levé, le jeune homme de la halle se retrouvant au milieu des barriques avec une femme complètement nue, moitié saoule, tremblant de froid et de frayeur, failli tomber à la renverse. Mais se reprit vite et dès la surprise passée lui donna une couverture pour se couvrir. C'est ainsi que, non sans l'avoir obligée a raconter sa mésaventure, le garçon apprit son histoire.
On apprit ainsi l'aventure des deux sorcières amoureuse de bon vin.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:36

Le curé de Gerrikaitz et les sorcières.

Le curé de Gerrikaitz ne croyait pas aux sorcières. Pour cela il ressassait tous les jours aux paroissiens:
- Ignorantes et crédules créatures, il n'y a pas de sorcières, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais... Parce que les sorcières sont l'imagination du diable pour effrayer les âmes candides comme vous. Les sorcières sont une superstition, l'invention d'un esprit pervers pour se moquer de l'humanité. Stupides créatures que ces paroissiens qui se laissaient embobiner par de vieilles radoteuses ! Elles auraient mieux fait d'apprendre le catéchisme comme il sied et cessent les stupidités.
Mais non, au moins, quelqu'un susurrait qu'il y avait des sorcières au village car une vache avait été trouvée morte où parce qu'un enfant était malade et le ragot ne tarda pas a arriver aux oreilles du curé.
- Il n'y a pas de sorcières, il n'y a pas de sorcières... Dans le monde entier il n'y a pas une seule sorcière. Mais, comment je dois vous le dire ? s'époumonait-il dans un nouveau sermon. Il n'y a pas de sorcières, il n'y a pas de sorcières, mettez vous-le un bonne fois pour toute dans la tête !
Un jour, depuis sa chaire, au mépris de la persistante croyance aux sorcières de ses paroissiens, après s'être époumoné une fois de plus niant leur existence, notre curé rentra chez lui et alla se coucher sans souper.
Il s'endormit aussitôt mais ce ne fut pas un sommeil paisible et réparateur mais agité et en sueur, il se remua dans sa couche entouré de pesantes et lourdes ombres.
Soudain un bruit le réveilla en sursaut l'obligeant à s'asseoir sur son lit comme poussé par un ressort. Il se tranquillisa un moment lorsqu'il compris que ce qui l'avait réveillé étaient les cloches de l'église indiquant minuit.
Cependant, lorsque l'écho de l'ultime coup se dissipa dans l'espace et que le religieux s'apprêtait à se recoucher, une détonation le fit se redresser. Immédiatement, comme jailli de millions où même de milliards de gorges ensorceleuse, il entendit cette phrase:
- Ba gatituk ! (Nous sommes ici !)
Atterré, tremblant de frayeur, son corps trempé de sueur froide et se sentant entouré par un million de petits yeux brillants et menaçants, le curé susurra:
- Les sorcières, ce sont les sorcières... et elles viennent pour moi !
Immédiatement, levant une main tremblante sur le front pour se signer, implora avec ferveur:
- Secourrez-moi, mon dieu !
Aussitôt, la pénombre de la chambre redevint normale pour cette heure. Aucun son n'altéra la quiétude de la nuit.
Rétabli, un moment après il abandonna son lit et se mis à la fenêtre. Rien de particulier à l'extérieur. Tout était en ordre, comme toujours. Enfin il se décida à se coucher malgré que cette nuit là il ne put trouver le sommeil.
Depuis lors, et pour la surprise de ses paroissiens, le bon curé ne nia plus jamais l'existence des sorcières, et quand quelqu'un faisait mention de celles-ci, il se limitait à se signer et s'écarter rapidement invoquant une prière en les laissant avec leur ragots.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:36

Maria Minez, sorcière.

Pendant sa première grossesse, Maria Minez pensait fréquemment qu'elle était enceinte du diable. De plus, elle répétait souvent à ses voisins:
- Si la grossesse doit aboutir, je dois accoucher de l'antéChrist! Si c'est le démon, je dois aussi accoucher d'un antéChrist!
Ceux qui l'entendaient s'éloignaient hâtivement en se signant, épouvantés et une bigote lâcha:
- Si peu de crainte de Dieu !
La grossesse de Maria arriva a terme et mit au monde une merveilleuse petite fille qu'ils baptisèrent Catalina (Katalintxe pour les amis).
Maria se trouva de nouveau enceinte et pour la seconde fois, elle passa des jours répétant:
- Cette fois, oui, c'est le démon et je vais accoucher d'un antéChrist... où je crève le jour venu !
Son pronostic se vérifia non pas qu'elle ait accouché d'un antéChrist mais après plusieurs vertiges, flatulences et pets d'intensité très diverses, Maria mourut subitement lors de son second accouchement.
- Elle est morte comme son souhait: claquée, épuisée et sans accoucher ! s'exclamèrent soulagés quelques voisins se re-signant.
- Et sans confession ! ajouta la bigote.
Mais si Maria n'accoucha pas d'un antéChrist, il est certain qu'elle avait enfanté d'une sorcière. C'est ce qu'on disait de Catalina, sa fille, durant le procès qui se déroula à Bilbao vers le milieu du XVIè siècle. Si la mère fut sauvée de ce procès c'est qu'elle était déjà morte. Ce sont les choses de l'histoire.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:38

Un sifflet mystérieux.

Une nuit, de retour de son travail et absorbé dans ses pensées, Prasku le charbonnier passait au dessus d'Arkiola. Il entendit un sifflet continu qui le fit regarder tout autour de lui mais comme il ne vit personne, il continua sa marche.
A la nuit suivante, passant au même endroit, Prasku fut de nouveau surpris par le même sifflet continu, et, de nouveau, regarda autour de lui. Comme il ne vit toujours personne, il lança une imprécation pensant être victime d'un farceur et repris sa marche plus contrarié encore.
Mais à la troisième nuit, toujours en passant au même endroit et entendant encore ce sifflet, Prasku se décida a inspecter consciencieusement la zone, convaincu qu'il y avait quelqu'un posté par là, certainement un blagueur. Pourtant il ne vit personne cette fois là non plus sur cette esplanade entourée de rochers à part un unique arbre aux branches tordues et nues, au tronc très stylisé.
Le jour suivant, Prasku, qui ne parvenait pas a se sortir cet étrange sifflet de ses pensées et disposé a résoudre cette énigme, décida de se rendre sur le lieu avant le coucher du soleil, résolu a surprendre celui qui le sifflait ainsi chaque soir. Il avait tout bien planifié. Il irait jusqu'à l'esplanade et se cacherait derrière l'unique arbre. Il serait armé d'un épais et solide gourdin.
"Voyons si le drôle continuerait a avoir envie de le siffler après l'avoir rencontré !"
Mais Prasku ne put se cacher derrière l'arbre ce soir là, non, car il découvrit avec un indicible étonnement et panique, qu'a cet endroit il n'y avait aucun arbre ni la moindre trace qu'il y en ai eu un, un jour.
Prasku, le charbonnier abandonna en courant cette esplanade du haut de Urkiola qui lui parut l'endroit le plus sinistre et ne passa plus jamais par là.
Jamais plus, même pas une seule fois, jamais il ne revit cet endroit de toute sa vie restante.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:39

Les sorcières d'Askondo.

Un soir, une jeune fileuse de la ferme Inzunza rentra chez elle après son travail. En passant devant l'entrée d'une caverne d'Azkondo, qui se trouve face à la grotte de San Lorenzo, une vieille femme au visage très inquiétant sortit sur le chemin et récrimina:
- Si tu t'avise de passer ici la prochaine fois, nous te donnerons une leçon !
La jeune fille continua son chemin, furieuse devant l'insolence d'une vieille inconnue et arriva à la maison sans incident. La nuit suivante, de retour chez elle après son travail de fileuse et se souvenant des paroles de la vieille, non seulement elle ne les prit pas en considération pour changer de route mais arriva devant l'entrée de la grotte et resta là, les bras croisés, défiante. On ne sut plus rien de cette jeune fileuse. N'étant jamais rentrée à la ferme et n'ayant jamais retrouvé sa trace, on pense qu'elle a été capturée par les sorcières vivant à la grotte d'Azkondo.
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MessageSujet: Re: Les sorcières en Biscaye (Bizkaia)   Les sorcières en Biscaye (Bizkaia) Icon_minitime23/1/2007, 08:40

Vent de sorcières.

On racontait autrefois que le propriétaire de la ferme Gonzogarai, à Ziortza, était très coutumier de médisances. Tant et tant de médisances pour n'importe quelle chose qui le contrariait qu'il finit par inquiéter sa propre famille et jusqu'à ses voisins.
- Cette manie que tu a de maudire tout le temps, un jour tu aura des déboires ! lui disaient souvent ses meilleurs amis.
Pourtant il n'en tint aucun compte.
- Maudit soit ! quel désagrément m'apporte-tu ? Quel désagrément ! s'agaça-t-il en entendant ces choses.
Et effectivement il eut un déboire, un gros déboire. Un soir, lorsque comme d'habitude il lançait une des pires médisance au monde, un vent violent tourbillonnant se leva autour de lui, celui qu'on nomme "sorginhaize" (vent des sorcières), l'engloutit et l'éleva à plusieurs mètres d'altitude devant la frayeur des témoins. Ensuite, aussi soudainement qu'il s'était levé, le vent cessa et le médisant tomba à terre et demeura impotent pour toujours. Depuis ce jour, le propriétaire de Gonzogarai ne s'avisa plus jamais à maudire.
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